- Avons-nous le pouvoir d'agir ?
- Oui !
Un exemple : si nous avions la possibilité, en envoyant "STOP" par sms à un numéro de type "08", pour éradiquer definitivement le SIDA ou le cancer, le ferions - nous ?
Sans doute, une partie des personnes recevant l'information se dirait que c'est trop beau, n'y croirait pas, et ne ferait rien. Sans doute, une partie ne se sentirait pas concernée, et enverrait "NSP", pour "ne se prononce pas". J'ose espérer qu'une majorité prendrait son téléphone et composerait ce fameux "08", pour dire "STOP".
Ce numéro n'existe pas. Pas pour le sida ou le cancer. Mais il existe, ce geste qui peut nous permettre d'éradiquer un fléau mondial qui cause bien plus de morts que le sida et le cancer réunis : la faim. Imaginez tenir un enfant dans vos bras, et le regarder mourir. Puis un autre. Puis un autre, puis un autre, toutes les 6 secondes. Personne sur Terre ne supporterait cette épreuve. Le pire des bourreaux ne le pourrait pas.
C'est pourtant ce que nous faisons, chaque jour, chaque minute. 10 fois par minute. On peut se dire "je ne suis pas responsable", ça se produit "à l'autre bout de la Terre". Et bien si, nous sommes responsables. Notre mode de consommation est responsable. Chaque fois que nous poursuivons dans ce modèle de surconsommation qui est le nôtre aujourd'hui, nous envoyons un "NSP" à un enfant. Un enfant qui existait, qui avait un prénom, une mère, un père, un frères ou une sœur.
Tous les scientifiques ayant travaillé le sujet sont d'accord : la Terre est capable de nourrir de 12 à 15 milliards d'individus, sans nuisance à long terme. Et nous sommes 7 milliards. Sauf que, pour nourrir les animaux que nous mangeons, nous filtrons des céréales et des nutriments dans leurs corps. Des céréales et des nutriments que nous aurions pu manger, directement. Partager. Information facile à trouver : Un bœuf fournit 1500 repas. Les céréales qu'il a mangées auraient pu fournir 18000 repas. Ces céréales, nous ne les produisons pas assez, alors nous les importons, les enlevant ainsi de la bouche des enfants qui auraient pu s'en nourrir. Par exemple au Brésil, 22 % des exportations de céréales sont destinées à la France. Le Brésil, c'est le pays où 10 % de la population est sous-alimentée, en majorité des enfants. Donc chaque steak mangé en France a volé le repas d'un enfant. Par curiosité, tapez "malnutrition" dans votre moteur de recherche préféré, section "images"... N'ayez aucun espoir, tous les enfants que vous y verrez sont morts depuis longtemps.
Il n'est même pas question ici de souffrance animale ou de conditions d'abattage. Je ne parlerai pas d'engrais, de pesticides, d'antibiotiques, de consommation d'eau, de pollution de rivières, de nappes phréatiques, de zones mortes ou d'acidité dans les océans. Je ne vous parlerai pas non plus du méthane, 100 fois plus nocif que le CO2, en matière de gaz à effets de serre. Pas de disparition d'espèces, de biomasse, de déforestation, de montée des océans. Pas de réchauffement climatique. Je ne vous ennuierai pas avec les méfaits de l'alimentation animale sur votre organisme, de graisse, de risques cardio-vasculaires, de cancer. Je ne vous demanderai pas d'aller consulter le rapport de l'ONU du 2 juin 2010, qui fait état de ces conclusions.
Ici, il y a UN animal à sauver : l'un de nos enfants, 10 fois par minute. Ne me dites plus que "c'est comme ça", que "nous n'y pouvons rien".
Si, nous pouvons. Nous avons la capacité d'agir. Chaque repas que nous prenons est un vote, et vous avez le choix : vous nourrir de végétaux, ou filtrer vos repas dans le corps des animaux.
À chacun de vos repas, désormais, vous savez que vous envoyez "STOP", ou "ne se prononce pas".
Chiffres :
Cancer : 14,1 millions de nouveaux cas en 2012.
Sida : 2.1 millions de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH en 2013.
795 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit 1 personne sur 9, aujourd'hui même.