Les médias, en particulier les chaines d’information continue en font beaucoup trop dans leurs relations des attentats :
- Le ramdam médiatique crée un climat anxiogène injustifié.
En effet, faisons appel aux mathématiques et comparons les attentats terroristes aux accidents de la route : en France, entre le début de la série d’attentats (Charlie Hebdo) et maintenant (22 août 2017), il y a eu 239 morts dus aux attentats terroristes. Dans le même temps, du 1er janvier 2015 au 30 juin 2017, il y a eu 8 574 décès dus aux accidents de la route, soit 36 fois plus !! Et je ne compare pas aux nombres de décès dus au cancer ou aux crises cardiaques… la différence serait encore plus gigantesque.
Mais on le voit, le risque de mourir d’un attentat n’est pas négligeable mais presque. On n’a pas à avoir peur d’être victime d’un attentat et la surmédiatisation des attentats n’est pas justifiée. Le rôle des journalistes est d’aller au-delà des apparences, de mettre en perspective et de relativiser les événements.
- Le ramdam médiatique sur les attentats fait le jeu des terroristes.
Les terroristes veulent qu’on parle d’eux, de leurs actions. Ils veulent nous faire peur et nous diviser. Ils espèrent aussi cristalliser le mal-être de certains de nos concitoyens pour les entraîner dans l’action contre notre pays. Le but des attentats est de créer le climat anxiogène cité plus haut. En surmédiatisant les attentats, les médias font donc le jeu des terroristes.
- Le ramdam médiatique sur les attentats suscite des « vocations ».
Quelques exemples récents où des déséquilibrés ont copié les terroristes : l’attaque de la pizzéria à Sept-Sorts en Seine-et-Marne et celle des abris-bus à Marseille. Les deux personnes perturbées psychologiquement qui ont agi l’ont fait par mimétisme. On est donc en droit de penser que les journalistes, qui ont occupé les antennes pendant des jours et des jours avec les attentats, ont peut-être une petite part de responsabilité dans la mort de cette adolescente à Sept-Sorts et de cette femme à Marseille.
Pour ces trois raisons, et pour sauver des vies, il faut arrêter cette surmédiatisation des attentats dans les médias.
Toutefois, il faut que les citoyens soient informés et c’est pourquoi il ne faut pas une censure totale, mais les médias pourraient s’entendre, par exemple, pour ne parler au maximum que 10 minutes par heure des attentats quand il s’en produit un. Ce serait largement suffisant.
Deux remarques :
- on peut remercier les services de renseignement et de police qui font un travail remarquable pour faire échouer nombre d’attentats et limiter ainsi le nombre de victimes.
- On pourrait me reprocher de ne pas parler des victimes et de la douleur de leurs proches. Je comprends cette douleur, je compatis. Mais pour avoir vécu la perte d’un proche par accident de la route et un autre des suites d’un cancer, je peux vous dire que c’est également très douloureux. Ma proposition de limiter la médiatisation des attentats a pour but justement d’en limiter le nombre et par suite, diminuer le nombre de victimes.