Ménage à gauche, ou le mirage d’une primaire.
Réponse au billet de Frédéric Lutaud
A qui ferez vous croire que les primaires seraient la solution. La primaire avec qui ? Avec les frondeurs qui ont voté toutes les lois scélérates, avec les groupuscules issus du PS, avec les Verts, avec le PC qui n’ont pour l’instant aucun désir de rassemblement et font le choix de tenter de sauver le PS pour s’adosser à ce parti et tenter de battre la droite. Mais les électeurs ne vont pas voter pour ceux qui ont pour objectif premier de sauver leur siège en tentant de sauver le PS. Les électeurs ne s’y laisseront pas tromper une fois de plus.
Pour le PS et ceux qui le soutiennent il est illusoire de croire qu’ils pourront infléchir Valls et lui faire abandonner son projet de le transformer en parti définitivement droitier. Il y aura nécessairement rupture entre lui et ceux qui refuseront de le suivre.
Pour EELV, il se pose le même problème. Rejoindre Valls ou pas. La aussi il y aura rupture.
Quand au PC (et Ensemble qui semble le suivre), la question est de savoir si ses dirigeants iront dans le sens que souhaite ses militant ou s’ils choisiront le désastre dans lequel ils s’enfoncent depuis des années.
Pendant ce temps, avec 73000 soutiens et ses 683 groupes d’appui à ce jour, dont trente répartis sur les cinq continents, nous établissons un programme sur la base de « l’ère du peuple ».
Il ne s’agit pas pour nous de fabriquer un programme qui réponde à tous les besoins des citoyens. Programme que l’on ne peut jamais atteindre, surtout quand on retourne sa veste parce que l’on n’a jamais eu l’intention de l’appliquer. Il s’agit pour nous d’analyser les causes de l’échec des mesures austéritaires que les traités et le Conseil de l’Europe (composé des Chefs d’état et de gouvernement européens) nous imposent comme ils l’ont imposé sans succès à Chypre, à la Grèce, (avec des résultats catastrophiques) à l’Espagne, au Portugal, à l’Irlande, à l’Italie et à la France.
Il n’y a pas d’issue dans le respect des traités. Tout programme doit se positionner sur le respect ou non des règles de ces traités qui s’opposent à la résolution de la crise qui dure depuis 2008.
C’est sur la volonté d’arracher aux dirigeants actuels de l’Europe que divergent les partis libéraux liés au PS du rassemblement « jml 2015 »
Si l’écologie n’est ni de droite ni de gauche, un gouvernement de droite libéral (euphémisme) est incapable de prendre les dispositions nécessaires, ce qui est confirmé en matière de réchauffement climatique par les décisions prises par les états, en particulier la France, depuis la Cop 21.
La campagne pour les primaires est une tromperie et n’aura sans doute pas lieu, pour des raisons politiques et financières.
Il est encore temps se joindre au rassemblement « jlm2017» mais ce sera de plus en plus difficile pour les organisations politiques au fur et à mesure que le programme s’approfondit.