Alors, bien sûr, il restera des crétins écervelés pour croire que leur Dieu réclame le massacre d’innocents afin de leur offrir un paquet de vierges peu farouches, bien foutues et dociles. L’Inquisition tuait déjà pour moins que ça.
Des gens continueront à mourir dans des guerres aussi stupides qu’inutiles, chair à canon ou civils n’ayant rien demandé à personne. Dans l’indifférence quasi-générale. Ainsi en est-il dans ce monde où la moindre connerie du web compte quant à elle des millions de vues.
Bien sûr, le monde moderne restera suspendu au bon vouloir de quelques potentats, gouvernants des pays les plus puissants ou financiers sans foi ni loi qui feront pluie, beau temps, chômage de masse et dérèglement climatique au nom de la sacro-sainte loi du dieu-dollar. L’argent n’a pas d’odeur au temps du plaisir immédiat.
Nous continuerons à devoir choisir entre peste et choléra, entre vendeurs de rêves et pseudos-fossoyeurs d’un système dont ils profitent grassement depuis des années : l’abrutissement des masses continuera à faire des rois portés par la finance et biberonnés au lait des plus riches et des plus grandes écoles. Rien ne change vraiment.
Bien sûr, nous perdrons peut-être des proches, voisins, parents ou amis, car la vie implique la mort dès la naissance. La tristesse nous dévastera, puis les larmes se sècheront et les souvenirs, seuls, resteront. C’est bien ainsi.
Nous continuerons à devoir faire des choix, pas toujours faciles, et à en assumer les conséquences, heureuses ou plus difficiles. Mais le pire n’est jamais sûr, et ce que nous nous apprêtons à vivre n’est pas forcément plus compliqué que ce que nous vivons. L’inconnu n’a contre lui que le fait de ne pas être connu, et donc de ne pas rassurer.
Pour sûr, les médias bien pensants et les élites continueront à nous dire ce qu’est l’information, ce que nous devons penser, lire, regarder. Nous abreuvant d’espoir de richesse facile, de succès, de célébrité. La vraie vie est ailleurs, mais qui s’en soucie ?
Evidemment, les solutions miracles continueront à prospérer, comme les lessives qui lavent plus blanc, les euros qui se changent en millions, les ventres qui deviennent plats en cinq exercices ou trois pilules, les paiements en dix fois qui laissent penser que tout est permis : le rêve est un produit qui se vend bien, et tant pis pour les démunis qu’il sème sur sa route.
C’est certain, nous croiserons toujours des tricheurs, des menteurs, des fraudeurs, des aigris, des jaloux, la horde de ces gens qui sont prêts à tout pour parvenir à leurs fins, qui pensent que tout leur est dû, qui croient que rien n’a de prix. Nous croiserons des gens violents et agressifs : physiquement, verbalement, psychologiquement. A nous de savoir les combattre, les aider ou nous en éloigner s’il n’y a rien à faire. La paix et la sérénité sont à ce prix.
Oui, bien sûr, nous serons choqués, nous serons blessés, nous serons tristes : au travail, en Amour, en amitié. La vie, c’est aussi parfois ce pénible cortège de désillusions, de peurs, de petites ou grandes douleurs.
Et pourtant…
Pourtant nous continuerons à avancer. Parce que ce qui ne détruit pas rend plus fort, et que finalement bien peu de choses détruisent réellement.
Alors oui nous allons pleurer. Mais nous allons rire aussi. Surtout.
Je vous souhaite de ne jamais croire que la valeur de l’Homme est liée à la couleur de sa peau, sa religion ou son pays d’origine : cette croyance ne peut semer que la haine et ne sert qu’à faire gagner la poignée de fanatiques qui posent des bombes, érigent des murs, dressent les peuples les uns contre les autres.
Je vous souhaite de continuer à prendre soin de vous et des autres. Soyez-vous même, n’ayez pas honte de ce que vous portez et pas peur de ce que vous ignorez. Une pointe d’égoïsme pour des brassées d’altruisme : le bonheur et la joie se sèment et se partagent.
Je vous souhaite de continuer à vous délecter des grands comme des petits plaisirs de la vie quotidienne. Du lever du soleil sur la campagne à son coucher sur la mer. D’une discussion animée au silence de compassion. Des rires des enfants au plaisir simple d’un repas entre amis.
Je vous souhaite de continuer à être attentifs aux autres, à ce qu’ils portent, et à les accueillir comme vous souhaiteriez vous-même être accueillis. Continuons à offrir des « bonjour », des «s’il-vous-plait », des « merci » par milliers : pour qu’ils touchent, croissent, se multiplient et se sèment à nouveau. Sachez leur offrir l’attention qu’ils réclament.
Je vous souhaite de continuer à prendre soin de notre environnement. En consommant différemment. En ramassant et en triant vos déchets. En vous détournant des pesticides, herbicides ou engrais ravageurs de la faune et la flore.
Je vous souhaite de continuer à offrir, du plus petit rien au plus grand quelque chose. Il n’est pas de plus grand cadeau qu’une attention, qu’un geste, qu’un sourire. Car, c’est certain, tout ce qui n’est pas donné est perdu.
Je vous souhaite de continuer à être vous-même, sans crainte du jugement, sans peur de l’inconnu. On ne vit pleinement heureux que dans ce que nous sommes, ce que nous portons, ce que nous croyons. Le bonheur est en chacun de nous.
Je vous souhaite de savoir ce que vous voulez, et de tout faire pour vive en accord et en harmonie avec vos choix. Une jolie forme de sérénité.
Je vous souhaite enfin, et surtout, d’aimer. D’aimer follement, d’aimer passionnément, d’aimer éperdument. La vie n’est rien sans Amour. Celui que l’on porte à sa famille, à un enfant, à un mari, à une épouse, à un prochain. Celui que l’on portera à quelqu’un que l’on ne connaît pas encore. Celui que l’on croise ou que l’on vit. Qui ne s’explique pas quand il se vit comme lorsqu’il se termine. L’Amour et son mystère.
Soyez vous-même, à chaque instant. Dans les rires comme dans les larmes. Dans les doutes comme dans les certitudes.
Heureux.