Sous les derniers rayons de 2017, qu’ai-je fait de cette année ?
Trop vite passée, comme toutes les autres depuis que je peux m’en rendre vraiment compte.
Passé du côté des vieux cons depuis quelques années déjà, je n’ai envie de ne rester qu’un con naissant, con innocent, jeune con. Je me garde donc du désir d’abreuver mes enfants de ces sentences toutes faites sur le temps qui passe trop vite. Toutes faites, mais finalement tellement vraies. Ils auront si tôt le temps de s’en rendre compte par eux-mêmes.
J’ai aimé mes enfants de mon mieux, trop timidement sans doute, trop taiseux c’est certain. J’ai entendu leurs peurs, leurs désirs, leurs envies et leurs joies. Je ne les ai pas toujours compris. Mais j’ai fait de mon mieux. Juste pour qu’ils soient heureux. Et pour en profiter.
Sans aucun doute, j’ai parfois pleuré quand il fallait rire, ou ri quand il fallait pleurer. J’ai fait ce que je pouvais.
Je me suis trompé. Si souvent. Trop souvent sans doute. Mais j’ai aussi eu raison parfois.
J’ai bien bu, j’ai bu bon, j’ai bien mangé, je me suis régalé.
J’ai même donné mon sang, mais pas suffisamment.
J’ai distribué des sourires, des conseils, du réconfort. J’ai tenté de trouver les bons mots.
J’ai accueilli les autres comme je voulais l’être moi-même.
J’ai tenté de me garder des conflits, de la haine, de la peine.
Parfois, malheureusement, je n’ai pas su être là. J’ai sous-estimé des demandes, je n’ai pas pu y répondre.
J’ai croisé des gens gentils. Mais de vrais cons aussi. Je l’ai été sans doute un peu, c’est bien dommage.
J’ai savouré les gens que j'aime. Jamais assez, toujours trop court. Dans leur présence, dans leur absence. De loin ou de plus près.
Parfois je me suis tu quand j’aurais dû parler. Je l’ai ramené quand j’aurai dû me taire. Mais ainsi va la vie.
J’ai cru à des chimères, j’ai nié des évidences.
J’ai tenté de corriger mes défauts, de m’améliorer.
J’ai voulu voir le meilleur pour ne pas perdre mon temps en vain.
J’ai aimé. De tout mon cœur. De toute mon âme. De toutes mes forces. Comme je l’ai pu. Insuffisamment sans doute. Mal peut-être. Mais de mon mieux. Le plus pleinement possible. Sans compter. Et c’est trop bon. Exceptionnellement bon.
J’ai été moi-même. Simplement. Totalement. Dans les joies comme dans les peines. Les larmes et les rires. Le bon et le moins bon. J’ai fait de mon mieux pour continuer à être qui je suis, ce que je suis. Seulement pour ne pas me nier. Pour être bien.
Et j’ai bien l’intention de continuer ainsi…