Des politiques qui décident de moraliser la vie politique... Etrange non ? Et si les citoyens s'en chargeaient eux-mêmes ? En toute indépendance. A Vierzon, il est possible de creér une collectivité citoyenne de veille démocratique. car les citoyens ne sont pas que des machines à voter.
Ils ont voté... et puis, après ? Léo Ferré le disait déjà....Déjà, également, on entend la droite, la gauche de la gauche (Front de gauche notamment) s'emparer du bol de soupe tendue par l'affaire Cahuzac. Ils ont voté... et puis après ? Après, les citoyens regardent le cirque. Tous pourris ? Trop radical. Trop populiste. La démocratie a montré qu'une presse qui met les pieds dans le plat tel que Médiapart est une démocratie saine malgré les hurlements de la meute médiatique qui ferait mieux de prendre modèle au lieu de participer à la déforestation du métier de journaliste.
Mais après ? Après les élections, que reste-t-il comme veille efficace ? Une veille politique ne peut pas être une veille saine. Idem d'une veille institutionnelle. Il faut une veille citoyenne, une veille qui permet de mettre les points sur les i, de poser les questions, de peser sur les décisions. Aujourd'hui, le système est trop simpliste : on sollicite les citoyens pour qu'ils votent et on attend que le film se déroule. Une collectivité citoyenne de veille démocratique, sans autre structure officielle, que la nécessité du groupe, peut être une solution.
C'est ce que nous allons tenter de créer, à Vierzon : une collectivité citoyenne de veille démocratique. Car que se passe-t-il depuis 2008 ? Le militantisme écrase l'objectivité. La politique policiticienne, celle qui sert les partis, écrase la décision au profit du bien collectif. Nous avons de nombreux exemples. Le militantisme politique est aveugle et sourd. A Vierzon, les conseils de quartier ne font pas de la démocratie participative, ils font la promotion des actions municipales, il ouvre le paravent. Et ensuite, ils écoutent les conseillers. Est-ce une participation active du citoyen que de signaler le nid-de-poule dans sa rue ? Le système a ses limites, il ne pèse rien. Il ne pèse pas sur l'inflexion d'un budget, l'inflexion de décisions à prendre, la ligne non pas politique, servile pour un territoire communal, mais la ligne des décisions justes.
Or, si un parti peut être majoritaire, à Vierzon par exemple, le citoyen lui, est unanime. Et c'est par lui que doit passer le regard critique. En dehors de tout militantisme. Ce qui signifie, en dehors de tout parti qui prendrait le pas sur un autre. La droite qui critique la gauche ? Inéfficace. L'opposition municipale qui critique la majorité ? Inéfficace. Ceux qui sont le plus efficaces pour ces critiques, sont les citoyens qui baignent dans les conséquences et les inconséquences des décisions. Les décisions prises par la majorité le sont unilatéralement, parce que, selon le système politique en place, les citoyens donnent un blanc-seing au pouvoir politique sans que ce dernier ne soit obligé, ensuitre, de donner des comptes.
A Vierzon, les citoyens doivent exiger des comptes. Les sujets sont nombreux. Au nom de la transparence, ces comptes doivent être donnés aux citoyens, pas aux autres élus, pas aux partis politiques. Le partage des pouvoirs est une affaire électorale. Le partage de la transparence et des comptes est une affaire citoyenne. Il existe, bien sûr, des instances de contrôle, mais tellement liées au Pouvoir avec un grand P. Or, le citoyen ne risque pas de vouloir prendre le pouvoir puisqu'il n'est pas au coeur de ce dernier. Le Front de gauche réclame le grand nettoyage, mais quelles garanties de transparence et d'honnêteté donne-t-il ? Parce que c'est un pouvoir politique, il serait légitime, au nom d'une arrière-pensée électiorale, de réclamer le nettoyage ? Mais le leader du Front de gauche n'est-il pas issu du sérail, de cette impitoyable oligarchie politique qu'il dénonce lui-même ? Se réclamer du peuple, ce n'est pas être le peuple.
Tous les élus ne sont pas douteux ou soupçonneux. Mais tous les élus ont un potentiel de doute et de suspiscion en eux, eu égard au fonctionnement du pouvoir politique. Que va-t-il se passer, par exemple, en 2014 ? Deux listes, c'est ce vers quoi on s'achemine. Trois peut-être... L'actuelle majorité remportera la mise. La droite n'a aucune chance. Parce que c'est la droite, ici, à Vierzon. Parce que le militantisme est puissant et le pouvoir de nuisance envers les autres forces politiques est une question génétique, à Vierzon, une question de survie pour conserver les positions du pouvoir en place. Mais jusqu'à preuve du contraire, la majorité n'a pas été lu à l'unanimité. Autant dire que la majorité devrait être élue en toute impunité ? Quel contre-pouvoir pendant les six ans à venir ? La presse ? La droite ? Le centre ? L'opposition municipale ?
C'est pour cette raison qu'il faut, à Vierzon, créer une collectivité citoyenne de veille démocratique, une collectivité citoyenne que la majorité pourrait consulter, si cette dernière a vraiment, en elle, l'ADN de la démocratie participative. Cette veille serait composée de citoyens volontaires, qui, chacun dans leur domaine, sont capables de s'interroger, de douter, de questionner, de demander, d'avoir tous les éléments en main pour comprendre et donc d'expliquer. Ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. La majorité ne s'est pas sentie obligée de s'expliquer clairement sur l'achat d'une église à 170.000 euros. C'est pourtant le citoyen, qui, directement ou indirectement, finance.