rémy garnier

Abonné·e de Mediapart

35 Billets

0 Édition

Billet de blog 10 novembre 2022

rémy garnier

Abonné·e de Mediapart

AFFAIRE FILLONNESQUE AU CANARD LAQUAIS

Errare humanum est, perseverare diabolicum. Cet adage résume bien les dérives du "Canard" de 1979 à 2022...

rémy garnier

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

AFFAIRE FILLONNESQUE 

AU CANARD LAQUAIS!

J’emprunte la première expression à un caneton du SNJ-CGT et la seconde à Jean Yves VIOLLIER, journaliste au Canard enchaîné de 1996 à 2012, auteur en 2013 d’un récit romanesque intitulé « Un délicieux canard laquais » dans lequel il dénonçait la connivence avec le pouvoir, les lâchetés et les compromissions de « L’exemplaire », prestigieux hebdomadaire satirique parisien. Non sans ironie, l’éditeur prévient les lecteurs en quatrième de couverture :

Toute ressemblance entre L’Exemplaire et le Canard enchaîné « ne serait qu’une totale, absolue et désolante coïncidence ».

L’auteur y dénonce notamment la dérive monarchique de ce journal « de gauche », peu respectueux des conventions collectives.

On ne signe jamais de contrat de travail au Canard enchaîné, ce qui serait parfaitement légal, le bulletin de salaire faisant office de contrat.

À l’Exemplaire comme au Canard enchaîné, il n’y a pas de délégués du personnel, pourtant obligatoires dès que l’entreprise compte plus de dix salariés. Pas davantage de comité d’entreprise également obligatoire lorsque l’effectif dépasse cinquante salariés.

Les anciens salariés sont très bien payés, les nouveaux de moins en moins… La politique de l’entre soi fonctionne à merveille sous la houlette du Directeur de la publication (de 1992 à 2017) Michel GAILLARD, élevé dans le sillage de son père Robert GAILLARD, journaliste, écrivain sous l’Occupation et auteur de romans tropicaux à succès après guerre. 

Fin décembre 2021, c’est le coup de tonnerre dans un ciel de moins en moins serein. Il se passe des choses au « Canard » qui feraient un excellent article dans le « Canard ».

Christophe NOBILI, un vieux briscard entré au journal en 1971, rédacteur en chef durant trente ans (de 1982 à 2012) puis responsable de la politique étrangère, ose un premier crime de lèse-majesté : il crée une cellule syndicale affiliée au SNJ-CGT et de nombreux journalistes et employés en CDI le rejoignent aussitôt. L’étiquette choisie par les encartés passe très mal auprès de Michel GAILLARD, président des éditions Maréchal car elle heurterait la culture d’indépendance du Volatile ainsi rapproché idéologiquement du Syndicat CGT du Livre.

Lors de l’élection du premier Comité social et économique (CSE), la liste présentée par le SNJ-CGT, chez les journalistes, le bureau parisien de l’UFICT-CGT Livre et Communication et le SGLCE-CGT, chez les cadres et employés, a été élue dès le premier tour avec une participation de plus de 73% (60 votants sur 82 inscrits). 

C’est dans ce contexte explosif qu’allait éclater un scandale de nature à déstabiliser durablement le journal satirique du mercredi. 

L’alerte sidérante (I) suscite une défense ridicule (II), du niveau de certains antécédents peu reluisants du volatile satirique (III).

I- L'ALERTE SIDÉRANTE 

De sa propre initiative, Christophe NOBILI, Délégué syndical SNJ-CGT, enquêteur à l’origine de l’affaire FILLON porte l’estocade le 10 mai 2022 en dénonçant des faits d’emploi fictif dans une plainte déposée auprès du Parquet de Paris. Le plaignant, autant dire un expert en matière d’emplois fictifs, se prévaut alors de sa qualité de lanceur d’alerte et il se réclame à ce titre de la protection de la loi SAPIN 2. Sage précaution ! 

Devenu délégué syndical, Christophe NOBILI découvre qu’Édith V (ou DM selon le patronyme de son ancien mari), compagne du dessinateur André ESCARO avait été rémunérée en secret par le journal depuis 1996, sans que la rédaction et ses cadres en aient été informés.

Sa plainte déclenche aussitôt l’ouverture d’une enquête préliminaire de la brigade financière, des chefs d’abus de biens sociaux et de recel. 

A priori, la comparaison avec la situation de Pénélope FILLON justifie pleinement le « canardage » sur le thème de l’arroseur arrosé : 

- Édith V aperçu une rémunération nette confortable de près de 5 000 € par mois durant 25 ans, soit environ un million et demi d’euros ou 3 millions avec les charges ;

- Elle n’a laissé aucune trace de sa collaboration ;

- Elle n’a pas signé de contrat de travail ;

- Elle est inconnue de ses collègues de la rédaction ;

- En fait, elle aurait été salariée pour le travail de son compagnon pacsé, André ESCARO, retraité depuis 1996 ;

- Pour Édith et André, c’est la vie de château, à l’instar de Pénélope et François. Ils coulent en effet des jours heureux, dans leur manoir normand du XIIème siècle, un monument historique qu’ils restaurent depuis plusieurs dizaines d’années.

Si André ESCARO a bien continué, avec l’aide prétendue de sa compagne, à produire six cabochons par semaine, il a bien cumulé cette rémunération déguisée avec sa pension de retraire versée sur les fonds publics de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, alors que la loi interdisait ce genre de cumul.

Il aurait permis d’obtenir une carte de presse à sa compagne que personne au journal n’a jamais vue travailler.

Réputé pour son train de vie et ses besoins financiers, outre son château à restaurer dans l’Orne, il possédait également une propriété dans la Drôme où il produisait de l’huile d’olive et une partie d’un hôtel particulier dans le Marais.

Manifestement ESCARO (94 ans) jouissait d’un statut très particulier, voire privilégié, au sein du journal qui lui réservait sa « Mare aux canards » en page 2.

II- LA DÉFENSE RIDICULE

L’édition du mercredi 31 août 2022 ose ce titre ambigu en bas de sa une : « La réalité dépasse le fictif »

Effectivement, toutes les fictions sur l’arroseur arrosé ou le donneur de leçons qui en reçoit une sont largement dépassées.

Et « Le Canard » de s’indigner :

« Sur cet élan, certains médias et réseaux sociaux se sont bien sûr engouffrés dans la brèche, comparant carrément cette affaire avec celle de Pénélope Fillon et son emploi bidon d’assistance parlementaire. »

Puis, complètement hors sujet, il rappelle le glorieux passé d’André ESCARO qui « a surpris, un soir de décembre 1973, les "plombiers" de la DST en train de poser des micros dans nos locaux ».

À 68 ans révolus, ce pilier du « Canard », administrateur et dessinateur du journal, décide de prendre sa retraite en juin 1996 alors que la direction le convainc de continuer à apporter sa contribution à l’hebdomadaire. Depuis, Édith, de vingt sa cadette, l’épaule en lui mâchant un peu le travail. Il continue de dessiner, mais elle lit la presse pour lui et l’aide à trouver l’astuce qui fait le sel des cabochons.

Du coup le « Canard » la rémunère à la place du dessinateur qui croit éluder ainsi le cumul emploi-retraite, non autorisé à l’époque. À plus de 300 000 € le mètre carré, ça vaut le coup de continuer à dessiner à 90 ans dépassés…

Sans jouer les cabochards d’une instruction à charge, il faut bien reconnaître que les « cabochons » escarolesques font pâle figure comparés aux caboches politiques qui illustrent « La Mare aux Canards », en tête de 5 pages de chaque numéro, depuis l’assassinat en janvier 2015 de CABU leur génial auteur. 

La direction reconnaît du bout des lèvres un « montage un peu acrobatique ». Et l’article est signé par le Comité d’administration du « Canard » comprenant notamment de vieilles connaissances : Jean-François JULLIARD, et surtout Hervé LIFFRAN, lesquels se sont ainsi rangés sans surprise du côté du manche.

Cette défense ne passe pas auprès de la plupart des collaborateurs du journal qui se sont exprimés et notamment le dessinateur KERLEROUX, André ROLLIN, chroniqueur littéraire, Jean-Yves VIOLLIER, ancien journaliste, des anonymes et VM, ex-comptable. D’autres dessinateurs se joignent à l’opposition, tels que WOZNIAK, PANCHO, CARDON, avec des rédacteurs, secrétaires, correcteurs etc. 

« Le droit social français ne prévoit pas de rémunérer un salarié à la place d’un autre » disent-ils.

« Fillonnesque » a réagi un journaliste auprès de Mediapart.

« C’est d’un culot d’acier » s’est étranglé un autre. 

La solution : place aux jeunes ! Haro sur le HOREAU (74 ans) ! Dehors les ringards, les MARTIN (74 ans), LIFFRAN (66 ans), GAILLARD (64 ans) et, ultime brimade, poussez vers la sortie BRIMO (72 ans), le Directeur général délégué propulsé gaillardement par son Président…

III- DES ANTÉCÉDENTS PEU RELUISANTS

De l’affaire BOULIN (1979) à l’affaire CAHUZAC (2012), la même servilité sélective face au pouvoir…

31- « Pas d’eau à son BOULIN ». 

Apprécions l’élégance du jeu de mots s’agissant d’un homme prétendument suicidé par noyade dans un verre d’eau.

Le décès tragique de Robert BOULIN, alors Ministre du Travail de Giscard d’ESTAING, fait suite à l’affaire des Terrains de Ramatuelle qui l’a considérablement affaibli politiquement et psychologiquement. Dans cette affaire, en dépit de ses maladresses, il fait plutôt figure de victime de l’escroc Henri TOURNET à qui il a acheté pour 40 000 francs un terrain à bâtir, déjà vendu par ailleurs, dans des conditions aussi rocambolesque qu’irrégulières. Sachant que ledit TOURNET est un ami intime de Jacques FOCCART, la manipulation et les basses manœuvres politiques peuvent être sérieusement envisagées. 

Vingt-huit ans après la mort de Robert BOULIN, découvert « noyé » dans l’étang Rompu au matin du 30 octobre 1979, sa fille Fabienne demande au Procureur général de Paris la réouverture de l’enquête.

Sans vergogne, Louis-Marie HOREAU en remet une couche poisseuse à l’appui de sa thèse, dans l’édition du « Canard » du 27 juin 2007 :

« Il est vrai que l’histoire d’un sombre complot, d’une vaste conjuration pour assassiner un ministre qui en savait trop est nettement plus sexy que la "thèse" du suicide. »

Au préalable, il reconnait pourtant les dysfonctionnements de la Police et de la Justice :

« D’abord, il est indiscutable que l’enquête initiale, l’autopsie, la procédure judiciaire ont été salopées à un point rarement égalé. »

Il en conclut que « chacun a pu ensuite picorer à loisir les "preuves" qui lui convenaient pour défendre une thèse contre l’autre ». 

Et le voilà qui picore lui-aussi sans souci d’une évidente aporie.

Pourtant nombreux sont les spécialistes de l’affaire accréditant la thèse de l’assassinat en la démontrant par des arguments et preuves.

Picorons donc allègrement 43 ans après les faits :

- Copie présentée par le SRPJ comme un original posthume ;

- Position du corps dans vingt centimètres d’eau vaseuse ;

- Lividités cadavériques prouvant une manipulation du corps ;

- Face non cyanosée et poumons sans eau (pas de noyade !) ;

- Corps découvert officieusement à 2 h et officiellement à 8 h40 ;

- Intimidation sur témoin ;

- Destruction de preuves par des représentants de l’état ;

- Plaies et chocs mortels ( ?) visibles sur le cadavre ;

- Intervention chez les BOULIN pour acheter leur silence ;

- Fuites de la CIA sur un "contrat" contre Robert BOULIN ;

- Menace de mort par Charles PASQUA devant témoins ;

- Sable blanc trouvé dans ses poches, et absent sur les lieux ; etc.

Certaines autorités impliquées dans l’affaire à des degrés divers restent convaincues du suicide et notamment le premier juge d’instruction, Renaud VAN RUYMBEKE, ainsi que Gilles LECLAIR l’ancien chef de la division criminelle de la PJ de Versailles. À l’opposé de nombreuses personnalités de premier plan soutiennent encore la thèse de l’assassinat.

Devant des opinions inverses et aussi tranchées, il convient évidemment d’accorder le bénéfice du doute à la famille éplorée, d’autant que la Justice n’a pas dit son dernier mot en 2022.

L’enquête judiciaire au pénal, rouverte en 2015, est toujours en cours même si elle semble avoir été enterrée. Par ailleurs, en janvier 2022, Fabienne BOULIN-BURGEAT a assigné l’état en justice au civil pour « faute lourde ».

Monsieur HOREAU, un soupçon d’humilité, d’humanité de déontologie et de respect pour la victime et sa famille, qu’il s’agisse d’ailleurs d’un suicide ou d’un crime, vous rendrait plus « sexy » aux yeux de vos lecteurs. Et vous persistez à chaque rebondissement de l’enquête !

32- Gros titre dans l’édition du 12 décembre 2012, page 4 : « Cahuzac entre vaudeville et affaire d’état » 

Voici le sinistre florilège de cet article au vitriol :

« Le ministre est au centre d’un imbroglio de secrets d’alcôve, de vengeance et de dénonciations. Vivement les preuves... »

 « Ils (des détectives) se rendent dans la baraque reculée où vit Rémy Garnier », « une balance déréglée », « Grand inquisiteur » qui « accuse, par exemple, une demi-douzaine de ses camarades des Impôts d’avoir eux-mêmes fraudé le fisc » et qui fut « sanctionné par une mise au placard pour avoir consulté des dossiers fiscaux qui ne le regardaient pas, dont celui de Cahuzac ».

« Le futur ministre aurait fraudé le fisc, ouvert un compte bancaire à numéro en Suisse et acheté 6,5 millions de francs son logement parisien avec des fonds dont l’origine reste douteuse. » 

Ci-joint la chronologie, pièces à l’appui, d’un enfumage dont le « Canard » a le secret au mépris de la déontologie élémentaire :

1- Le 19 décembre 2012, je demande l’exercice du droit de réponse par courrier recommandé avec AR adressé au Directeur de la publication.

2- Le 3 janvier 2013, à défaut de réaction, je relance Michel GAILLARD.

3- Le 9 janvier 2013, Louis-Marie HOREAU, Rédacteur en chef, me propose par courriel d’insérer une réponse a priori satisfaisante dans son prochain numéro.

4- Le 10 janvier 2013, je lui fais part de mon accord de principe.

5- Le 16 janvier 2013, la publication décevante d’un maigre encadré dans l’édition de ce mercredi suscite mon désappointement.

6- Le 19 janvier 2013, je fais part de mes critiques en trois points à Louis-Marie HOREAU.

7- Le 31 janvier 2013, je relance à nouveau Michel GAILLARD dans un courriel resté sans suite et, absorbé par d’autres combats judiciaires contre mon administration, je renonce à poursuivre.

Document 1:

GARNIER Rémy, inspecteur des impôts retraité,

« Bayssac » 47340 CASSIGNAS. 

Objet : DROIT DE RÉPONSE

(À insérer dans votre prochaine publication)

Le 19 décembre 2012. 

À l’attention de Monsieur Michel GAILLARD, 

Directeur de la publication.

Je relève une série de contrevérités me concernant dans votre édition n°4807 du 12 décembre 2012, en page 4, sous le titre

« Cahuzac entre vaudeville et affaire d’État ». 

M. Hervé MARTIN, donne le ton lorsqu’il évoque la visite de mystérieux détectives se rendant dans ma « baraque».

N’ayant ni le goût ni les moyens de m’installer dans le « triangle d’or » parisien, j’habite effectivement au fin fond de la campagne sur la commune de Cassignas. Cependant, ma modeste demeure ne mérite certainement pas d’être ravalée au rang de vulgaire baraque, ce terme péjoratif désignant selon le dictionnaire LAROUSSE une construction légère en planches ou bien une maison mal tenue au confort rudimentaire.

Ce journaliste indique ensuite que je suis « l’auteur d’une lettre de dénonciation évoquant entre       autres, la possession par Cahuzac d’un compte secret en Suisse, alimenté par des revenus occultes ».

Si j’ai effectivement rédigé le document « S’adonner à ADONIS », en date du 11 juin 2008, c’est en qualité d’accusé et non d’accusateur. Dès l’introduction de ce mémoire en défense, je précise qu’il fait suite à l’engagement d’une procédure disciplinaire par lettre du 3 avril 2008, notifiée le 26 mai 2008. Je suis en effet accusé d’avoir consulté « à des fins personnelles les dossiers de plusieurs cadres de la direction générale des impôts ainsi que celui d’un élu politique ».

Alors que ces consultations, brutalement interrompues le 2 mai 2007 sous la menace de sanction, remontent à plus d’un an, je m’efforce de démontrer dans ce mémoire que seule l’importance de l’enjeu financier pour le Trésor public motive mes recherches pouvant déboucher sur des vérifications plus approfondies. Ce travail de programmation pour lequel je suis payé n’a rien d’une délation spontanée.

M. Hervé LIFFRAN, en rajoute dans un encadré intitulé « "Une balance" déréglée ». 

Contrairement à ce qu’il indique, je n’ai pas été sanctionné par une mise au placard prolongée pour avoir consulté des dossiers fiscaux qui ne me regardaient pas, dont celui de Cahuzac. Ma placardisation remonte à l’affaire France prune et s’inscrit dans une stratégie de harcèlement continu : déplacement d’office en 2001, exclusion de fonctions en 2004 effective durant un an sans traitement, mutation d’office en 2006 etc. 

Selon M. LIFFRAN qui m’élève au rang de « Grand inquisiteur », j’accuse une demi-douzaine de mes « camarades de bureau des Impôts » d’avoir eux-mêmes fraudé le fisc.

Une précision s’impose d’emblée. Au moment des faits, je n’ai plus de camarades de bureau. À l’isolement complet, j’occupe un poste fictif à Agen, sans réels moyens matériels ni juridiques, tandis que mes collègues de la Brigade d’études et de programmation sont installés au siège de la Direction à Bordeaux. Je n’accuse personne de fraude ainsi qu’en atteste cette formule introductive : « Dans la plupart des cas, des aviseurs, parfois anonymes, m’ont communiqué des informations qui méritaient des investigations supplémentaires de la part d’un service de recherche afin de recouper les renseignements obtenus. »

Ces singuliers camarades dont le journaliste omet de mentionner le grade occupent les postes les plus élevés localement : deux directeurs des services fiscaux, trois directeurs divisionnaires et une inspectrice principale pour l’exécution de basses œuvres. En leur qualité d’agents de commandement, ils portent la lourde responsabilité des procédures disciplinaires, pénales et fiscales engagées contre moi et qui se soldent, respectivement au bout de dix ans, six ans et trois ans, par la déroute de l’administration, en interne ou devant les cours et tribunaux.

Certains semblent pratiquer en vérité les infractions fiscales qu’ils me reprochent à tort, à l’abri d’une totale immunité de fait puisqu’ils se contrôlent entre eux avec indulgence et sans la moindre curiosité. Les anomalies relevées ne se limitent pas à une redevance audiovisuelle ou à une majoration de 10 % non appliquée : 90 000 € par ci, 100 000 € par là ! 

Mes vrais camarades signèrent en 2002 la pétition intersyndicale « Justice pour Rémy GARNIER ». Ils étaient plus de sept mille, fait sans précédent dans les annales de l’administration fiscale, et, à ma connaissance, aucun directeur ne figure sur la liste des signataires. 

S’agissant de Jérôme CAHUZAC, je pourrais réécrire le même texte sans en changer une virgule, tant il se révèle aujourd’hui à la fois pertinent et prudemment rédigé. Les anomalies apparentes au niveau des charges diverses comme des revenus omis, loin d’être négligeables, demeurent sans réponse… Voilà un vrai scandale d’État ! 

Dès lors, le titre de l’encadré me paraît tout à fait inapproprié, à moins que vos lecteurs avisés ne le retournent contre son auteur, habituellement mieux inspiré. 

Enfin, MM. MARTIN et LIFFRAN éludent le combat citoyen que je livre depuis tant d’années contre une administration dévoyée pour la contraindre à traduire enfin dans les faits le principe constitutionnel d’égalité des contribuables devant l’impôt et le contrôle fiscal. 

Rémy GARNIER

Document 2:

M. GARNIER Rémy, inspecteur des impôts retraité, 

« Bayssac » 47340 CASSIGNAS. 

Objet : DROIT DE RÉPONSE

Le 3 janvier 2013. 

À l’attention de Monsieur Michel GAILLARD, 

Directeur de la publication du Canard Enchaîné. 

Votre hebdomadaire a porté gravement atteinte à mon honneur et à ma réputation dans son édition du 12 décembre 2012, dans un article couvrant la moitié supérieure de la page 4, intitulé « Cahuzac entre vaudeville et affaire d’État », et émaillé de contrevérités flagrantes, omissions volontaires et insinuations malveillantes. 

Par lettre recommandée en date du 19 décembre 2012 dont « Le Canard Enchaîné » a accusé réception le 24 décembre 2012, j’ai exercé en vain le droit de réponse prévu à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. 

Je formule à nouveau ma demande d’insertion dont le texte légèrement modifié figure ci-après, pages 2 et 3. 

Vous voudrez bien, conformément à la loi, insérer cette réponse dans le numéro qui suivra le surlendemain de sa réception. 

À défaut, je saisirai le tribunal compétent d’une plainte en refus d’insertion par voie de citation directe, sans préjudice d’autres actions dans les conditions légales. 

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur de la publication, l’assurance de ma considération. 

Rémy GARNIER

RÉPONSE À INSÉRER

DANS VOTRE PROCHAINE ÉDITION

 Document 3:

Courriel de M. Louis-Marie HOREAU, Rédacteur en chef, du 9 janvier 2013 à 20 heures 58. 

Monsieur,

Après notre conversation téléphonique de ce soir, je vous confirme bien volontiers que « Le Canard » publiera dans son prochain numéro, une mise au point, pour rendre compte au mieux, de votre courrier, et notamment sur les points suivants :

1) Ce n’est pas comme accusateur mais bien comme accusé que vous rédigez le rapport que « Le Canard » a évoqué.

2) Les personnes visées dans votre texte ne sont pas des camarades de bureau, mais des supérieurs, dont vous dénoncez à la foi l’incurie et la situation fiscale douteuse.

3) Votre combat contre l’administration qui vous a marginalisé et placardisé, a été massivement soutenu par vos collègues. 

Je veillerai personnellement à ce que le texte publié soit un reflet fidèle de votre protestation.

Bien cordialement à vous !

Document 4: 

Ma réponse par courriel du 10 janvier 2013 : 

Bonjour !

Votre mise au point me donne globalement satisfaction.

J’apporte juste trois précisions pour étoffer votre canevas :

Point n°1 : Accusé, déjà sanctionné abusivement pour « fautes » multiples, je risque gros dans cette ultime procédure disciplinaire du fait de la « récidive ». Pourtant, en consultant des dossiers « prometteurs », je ne fais alors qu’exercer la mission de recherche pour laquelle je suis payé.

Point n°2 : Les directeurs visés sont aussi responsables à des degrés divers des poursuites disciplinaires, pénales et fiscales qui se soldent toutes à ce jour par un fiasco.

Point n°3 : Au soutien massif de mes collègues s’est ajouté celui de toute la presse locale, indéfectible depuis plus de dix ans…

Je prends acte de votre bonne volonté pour rectifier le tir.

Cordialement !

Document 5: 

Aperçu en page 4 dans l’édition du mercredi 16 janvier 2013, ce maigre et très discret encadré : « On écrit au "Canard" ». 

L’ANCIEN inspecteur des Impôts Rémy Garnier tient à préciser que la longue note dans laquelle il mettait en cause le fonctionnement de son service, et signalait au passage le soupçon qui pesait sur Cahuzac, n’était pas un acte d’accusation, mais plutôt un acte de défense.

Il faisait alors l’objet de poursuites, et ceux qui l’accusaient n’étaient pas ses camarades de bureau, comme l’a écrit « Le Canard », mais ses supérieurs. Certains étaient même à l’origine des procédures le visant, qui n’ont jamais abouti. Ses vrais camarades de bureau l’ont, au contraire, massivement soutenu contre l’administration.

Le « Canard » avait d’ailleurs, à l’époque, raconté comment Garnier avait été placardisé pour s’être mêlé… de ce qui le regardait. » 

Document 6:

Rémy GARNIER, inspecteur des impôts retraité,

«Bayssac », 47340 CASSIGNAS. 

Le 19 janvier 2013.

Objet : DROIT DE RÉPONSE 

À l’attention de Monsieur Louis-Marie HOREAU, 

Rédacteur en chef. 

L’encadré minuscule figurant à la page 4 de votre édition du 16 janvier 2013, sous le titre « On écrit au "Canard" » ne rend nullement compte du sens profond de ma réponse à votre article du 12 décembre 2012.

J’en ai communiqué le texte par courrier recommandé du 3 janvier 2013 à M. Michel GAILLARD, Directeur de la publication, lui intimant de l’insérer dans votre prochaine édition, en application de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

Par courriel du 9 janvier, vous m’avez proposé une mise au point recentrée sur trois éléments essentiels de ma réponse en prenant cet engagement formel :

« Je veillerai personnellement à ce que le texte publié soit un reflet fidèle de votre protestation. » 

Répondant le 10 janvier, j’ai pris acte de votre bonne volonté affichée pour rectifier le tir. Mais cet engagement n’a pas été correctement respecté. 

Quant au premier point, votre texte, au lieu de clarifier la situation, ajoute à la confusion.

Alors qu’Hervé LIFFRAN m’a traité de « Grand inquisiteur » et m’a accusé d’avoir dénoncé à ma hiérarchie « une demi-douzaine de mes camarades de bureau des Impôts » ayant eux-mêmes fraudé le fisc pour des broutilles, vous écrivez en inversant les rôles :

« Il faisait alors l’objet de poursuites, et ceux qui l’accusaient (sic) n’étaient pas ses camarades de bureau, comment (sic !) l’a écrit "Le Canard", mais ses supérieurs. » 

S’agissant du point n°2, vous édulcorez considérablement les charges qui pèsent sur ces directeurs, passant sous silence "à la fois l’incurie, et la situation fiscale douteuse », selon les termes de votre propre mise au point du 9 janvier.

Vous évoquez vaguement la responsabilité de ces supérieurs dans des procédures me visant, « qui n’ont jamais abouti », sans préciser que les poursuites disciplinaires, pénales et fiscales se soldent toutes à ce jour par un fiasco cuisant pour l’Administration.

Enfin, sur le point n°3, à propos du soutien massif de mes collègues et de toute la presse régionale, vous tentez de dédouaner votre journal en évoquant le seul et unique article qu’il a consacré à mon affaire le 30 janvier 2002. Depuis plus de dix ans, malgré l’aggravation et la multiplication des sanctions officielles ou déguisées, malgré de multiples décisions de justice en ma faveur, vous n’avez pas consacré une seule ligne à mon interminable combat dont les diverses étapes ont pourtant été portées à votre connaissance. 

Votre article du 12 décembre 2012 témoigne d’une mauvaise foi évidente dès lors que MM. MARTIN et LIFFRAN avaient sous les yeux, comme indiqué dans leur article, une copie de mon mémoire en défense du 11 juin 2008 « S’adonner à ADONIS ».

Vous avez donc une obligation juridique et morale d’insérer dans votre prochaine édition le texte intégral de ma réponse figurant dans le courriel du 3 janvier. Étant moins long que l’article incriminé et inférieur à deux cents lignes, il n’outrepasse pas les droits que je tiens de la loi susvisée. Cette insertion devra être faite à la même place (page 4) que l’article incriminé et en mêmes caractères, y compris pour ce qui concerne le titre et les sous-titres. 

Par ailleurs, le Parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire sur l’affaire CAHUZAC.

Dans ce cadre, vos propos inexacts et le refus de réparer clairement vos erreurs nuisent à la crédibilité de mon témoignage et confortent la stratégie de communication du ministre et de ses avocats. Vous interférez ainsi sur l’enquête que mène la Division nationale des investigations fiscales et financières (DNIFF) dont l’issue aura forcément un retentissement national.

Il est donc de mon devoir de rétablir la vérité.

Je note à cet égard que M. Hervé MARTIN persiste dans la désinformation. Il écrit, sans preuves et sans même avoir sérieusement enquêté, en page 3 de votre dernière édition sous le titre « Une enquête à bon compte » que Maître GONELLE « a confié le secret à l’inspecteur du fisc Rémy Garnier qui, en 2008, en a dare-dare rendu compte à sa hiérarchie ». 

En réalité, j’ai été avisé bien avant, vers l’année 2003, par une personne autre que Michel GONELLE. Ce dernier m’a confirmé peu après l’information en me précisant les circonstances de l’enregistrement, mais sans jamais chercher à m’instrumentaliser.

Je vous invite à corriger dare-dare cette dernière affirmation doublement fausse. 

Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, l’assurance de ma considération. 

Rémy GARNIER

Document 7:

M. GARNIER Rémy, inspecteur des impôts retraité,

« Bayssac » 47340 CASSIGNAS. 

Objet : RÉPONSE À INSÉRER

Le 31 janvier 2013. 

À l’attention de Monsieur Michel GAILLARD, 

Directeur de la publication du Canard Enchaîné. 

Votre hebdomadaire a porté gravement atteinte à mon honneur et à ma réputation le 12 décembre 2012, dans un article diffamatoire couvrant la moitié supérieure de la page 4, intitulé « Cahuzac entre vaudeville et affaire d’État ». 

Par lettre recommandée en date du 19 décembre 2012, j’ai exercé en vain le droit de réponse prévu à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Le 3 janvier 2013, j’ai formulé à nouveau ma demande d’insertion, en vain. 

Pour la troisième fois, je vous somme d’insérer ma réponse dont le texte remanié figure ci-après pages 2 et 3, dans le numéro qui suivra le surlendemain de sa réception. 

Ce texte ne dépasse pas les deux cents lignes auxquelles ouvre droit l’article incriminé.

Je n’aborde pas d’autre sujet que celui développé par MM. Hervé MARTIN et Hervé LIFFRAN sous le titre ci-dessus rappelé.

Ma réponse ne contient aucun passage contraire à la loi, à l’ordre public et aux bonnes mœurs.

Elle ne porte pas atteinte à l’honneur ou à la considération des journalistes concernés.

Enfin, elle ne nuit nullement à l’intérêt légitime des tiers.

À cet égard, vous m’avez proposé par courriel du 9 janvier dernier  une mise au point dont le deuxième alinéa évoque « à la fois l’incurie et la situation fiscale douteuse » de supérieurs, alors que ma réponse fait preuve de prudence et de modération.

Cependant, vous n’avez pas respecté votre engagement en trois points en publiant le 16 janvier 2003 un texte qui ajoute à la confusion sous le titre « On écrit au "Canard" », dans un encadré minuscule. J’ai d’ailleurs contesté cette « mise au point » dans un courriel adressé le 19 janvier à M. Louis-Marie HOREAU, Rédacteur en chef. 

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur de la publication, l’assurance de ma considération. 

Rémy GARNIER

ÉPILOGUE

Le « Canard » n’a pas réagi à cette dernière mise en demeure et j’ai dû abandonner ce combat, happé par d’autres batailles en justice contre ma hiérarchie. J’ai donc renoncé à ma plainte en refus d’insertion…

Le journal satirique s’est ainsi contenté d’un service minimum rendu sans la signature des deux Hervé, MARTIN et LIFFRAN, responsables de l’article gravement diffamatoire du 12 décembre 2012. 

Un an plus tard, le 13 décembre 2013, le « Canard » récidive dans le déni au travers de ses misérables tentatives d’explications avec Dominique Richard du journal Sud-Ouest.

Le 4 décembre 2013, ce dernier commémorait l’affaire dans son article intitulé « Il y a un an éclatait la bombe Cahuzac » :

« Pris en main par les communicants d’Euro RSCG, ceux-là même qui avaient volé au secours du soldat Strauss-Kahn, Jérôme Cahuzac continue à mentir sans vergogne. Incapable de vérifier les assertions de Mediapart, la presse observe une prudente retenue, à l’exception du "Canard enchaîné", du "Nouvel Observateur" et du "Journal du dimanche" qui se rangent derrière le ministre. » 

Hervé MARTIN, journaliste emblématique du Canard laquais réagit dans une adresse à Dominique RICHARD, le 13 décembre 2013 à 17 heures 17 : « (…) j’aimerais vous parler rapidement au sujet de votre article du 4 décembre sur l’affaire Cahuzac. » 

Dominique RICHARD lui répond le 13 décembre 2013 à 18 heures 19 :

« Quelle n’a pas été ma déception lorsque j’ai lu le "Canard" deux jours plus tard. Vous transformiez l’histoire en vaudeville et vous ridiculisiez l’agent du fisc qui s’était toujours battu pour que l’affaire soit révélée. De fait vous faisiez le jeu de CAHUZAC. Je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises. Ce n’est sans doute pas un hasard s’il vous a donné la primeur de ses aveux.

Confraternellement. » 

Hervé MARTIN, mauvais joueur, réplique le 13 décembre 2013 à 19 heures 19 :

« Concernant le "vaudeville" vous n’avez certainement pas oublié que, parmi les quatre assertions avancées au départ par Mediapart, trois (riad à Marrakech, villa à La Baule, financement tordu de son appartement parisien) se sont rapidement effondrées.

Quant à la quatrième, elle n’était étayée par aucun élément tangible confirmant son authenticité – par exemple une expertise de voix.

Ajoutez à cela deux éléments :

1°) Le juge Bruguière – et sans doute un de ses proches, journaliste bien connu pour ses scoops- avaient eu l’enregistrement entre les mains et n’en avaient pas fait usage. Pourquoi, sinon parce qu’ils doutaient de son authenticité ?

2°) Jérôme CAHUZAC était à l’époque l’objet de campagnes de rumeurs délirantes – mariage avec la fille de Dany Saval annoncé par ICI PARIS, vol de chiens d’aveugle, etc. (…)

Je crains que votre répugnance récente à avoir des rapports avec les journalistes du "Canard" ne me prive de votre réponse… »

Le « Canard » patauge dans la fange.

Des quatre assertions évoquées dans mon mémoire en défense du 11 juin 2008, Mediapart n’en développe qu’une seule, celle relative au compte suisse du Ministre.

Ses lieux de villégiature à Marrakech et à La Baule sont bien réels et mon mémoire ne fait qu’inviter l’Administration à approfondir l’enquête, n’ayant moi-même pas les moyens de le faire du fond de mon placard.

Le financement de l’appartement parisien pose effectivement un véritable problème et la conclusion hâtive de « l’expert » MARTIN me permet de douter de ses compétences en matière de contrôle fiscal.

D’une part, il y a quelque chose qui cloche dans la chronologie des justifications avancées et, d’autre part, justifier cette acquisition par un prêt familial ne fait que reporter le problème en amont.

Lorsque M. MARTIN me téléphone le samedi 8 décembre 2012, je réponds avec bienveillance à ses questions jusqu’à 22 heures 30, bien que je sois stressé et épuisé par la pression médiatique de la semaine écoulée. Le journaliste me propose alors de poursuivre cette conversation le lendemain dimanche. Il ne m’a pas rappelé et naïvement je n’ai pas senti le piège se refermer.

Préférant colporter des ragots à la recherche de la vérité, il a raté une belle occasion de recueillir des éléments tangibles de nature à confirmer l’authenticité de l’enregistrement contesté.

Fabrice ARFI, véritable journaliste d’investigation chez Mediapart a quant à lui fait preuve de son professionnalisme.

Comment le juge BRUGUIÈRE aurait-il pu douter de l’authenticité d’un enregistrement qu’il prétend avoir jeté à la poubelle sans même l’avoir écouté ?

Par ailleurs, Hervé MARTIN fait état de « rumeurs » hors sujet.

Les élucubrations relatives au mariage de Jérôme CAHUZAC avec Stéfanie JARRE, fille adoptive de Michel DRUCKER, n’engagent que les magazines « Ici Paris » et « Nous Deux ».

La « rumeur » concernant le « vol » du chien d’aveugle BUCKY n’est pas si délirante que ça, eu égard à la confidence de Jérôme CAHUZAC auprès de Sophie FAY, journaliste au Nouvel Observateur.

Et bien sûr, Hervé MARTIN ne pipe mot de sa condamnation sans peine par le Tribunal correctionnel de Paris en 2007, pour emploi au noir d’une domestique philippine sans papiers et payée en liquide… Pas un mot non plus sur les revenus non déclarés de l’élu CAHUZAC.

Mépris de classe, parisianisme recuit, scoop sordides au mépris de la vérité, ragots colportés sans investigations sérieuses au-delà du périphérique, caractérisent les « canardages » à plumes rabattues des deux Hervé, MARTIN en tête.

PAUVRE MARTIN, PAUVRE MISÈRE!

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.