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Billet de blog 4 février 2024

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Colombie : communiqué de Gustavo Petro à l'opinion publique

Le président colombien dénonce un harcèlement juridique anticonstitutionnel ayant pour but de le destituer et appelle à la mobilisation nationale et internationale.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je demande l'attention de toutes les organisations de défense des droits humains, aux partis progressistes et aux organisations de travailleurs en Colombie et dans le monde.

J'ai entendu d'éminents juristes parler de rupture institutionnelle dans le cas du ministre des Affaires étrangères, le premier dans l'histoire à être suspendu. J'attendais que les délégations internationales venant des États-Unis et du Conseil de sécurité des Nations Unies soient correctement accueillies et qu'elles nous écoutent.

Cependant, je n'ai pas encore entendu qu'il y ait une violation grave de la Constitution lorsque le Parquet enquête sur le président de la République.

Des syndicats ont été perquisitionnés, des tortures et des pressions ont été exercées sur des témoins pour accuser le président, sans succès; des trafiquants de drogue, des auteurs de crimes contre l'humanité, des politiciens corrompus et les secteurs corrompus du Bureau du Procureur cherchent désespérément à destituer le président élu par le peuple.

Des faits répétés dans les campagnes de la part d'autres partis politiques comme celui auquel appartient le procureur général, et qui ont été déclarés légaux au préalable, sont dans notre cas criminalisés.

Le soutien financier aux partis politiques d'un trafiquant de drogue comme "el Ñeñe" n'est pas équivalent à celui du syndicat des enseignants ; après avoir qualifié la contribution de "el Ñeñe" de légale, ils ont qualifié celle du syndicat des enseignants d'illégale parce que nous sommes progressistes.

Cette rupture institutionnelle a atteint son paroxysme, car les mafias ne veulent pas perdre le contrôle de pans entiers du Parquet que j'ai remis en cause en présentant une liste de femmes honnêtes.

Leur objectif est non seulement de suspendre le ministre des Affaires étrangères, mais aussi de poursuivre pénalement le président d'Ecopetrol et le surintendant des Services Publics pour avoir été président du parti Colombia Humana. Le Parquet demandera ma mise en accusation sans cacher qu'il a mené contre moi une enquête anticonstitutionnelle, cherchant ainsi la victoire que le peuple ne lui a pas accordée.

Comme ils l'ont fait physiquement avec l'UP, ils pensent maintenant, en utilisant les institutions, faire de même pour que cela apparaisse comme la dernière action du procureur général.

Ils ont décidé la rupture institutionnelle. En tant que Président de la République, je dois informer au monde le contrôle que la mafia exerce sur Parquet et je dois demander au peuple une mobilisation populaire pour la décence.

Un président progressiste ne peut pas être renversé, pour la première fois depuis un siècle, parce qu'un syndicat de travailleurs a légalement soutenu un parti de gauche. L’heure est à l’expression populaire.

Gustavo Petro Urrego

Président de la République

2 février 2024

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