Le concept de "résilience" à la mode est inopérant pour s'attaquer aux causes du problème de l'eau. Alors comment arriver à un changement et à une évolution des consciences?
Il y a quarante ans, ce problème de l'eau était déjà présent. Ce dernier précède même l'émergence du dérèglement climatique.
Les fleuves et rivières sont véritablement des artères pour nos territoires.
Le cas du Lac Baïkal, en Sibérie orientale, est bien connu. Celui-ci, qui contient 20% des réserves mondiale d'eau courante, s'est trouvé asséché à cause de la culture du coton.
Aujourd'hui, non seulement les cours d'eau sont menacés mais aussi les nappes aquifères.
Ainsi, la multinationale IBM a pompé dans la nappe aquifère en Normandie
Des infrastructures à rénover :
Nombre d'égoûts des grandes villes datent d'une centaine d'années. Ceux de New York, par exemple, ont d'autant plus besoin d'être rénovés qu'ils sont touchés par la montée des eaux.
Nous nous sommes notamment attardés sur l'exemple italien. C'est un crève-coeur pour Riccardo Petrella, natif de la Spezzia en Ligurie, Calabrais de coeur. Il a même été président de l'aqueduc de Pise, avant de démissionner. Les dispositions prises depuis le référendum de 2011, ont vidé en partie cet enjeu de l'eau comme «bien commun » en Italie.
https://basta.media/eau-comment-les-italiens-ont-dit-non-a-sa-marchandisation
La mise en place de régies de l'eau dans les villes en France est une tendance en progression. Des villes de différents bords politiques ont ainsi fait le choix de la régie publique pour leur gestion de l'eau
L'exemple de Lyon associe la société civile à la gestion de l'eau-gestion redevenue publique en 2023-avec notamment le droit de préemption autour de lieux de captage
https://www.youtube.com/watch?v=w_dzzSz8HbE (6mn)
Jean-Claude Oliva, militant de l'eau comme bien commun, cité par Riccardo Petrella lors de cet atelier, nous donne son éclairage sur le sujet dans l'émission "le Journal d'un agrologue".
https://youtu.be/L38yiOVs2UI (28mn)
Des solutions d'avenir
Plus d'un milliard de personnes dans le monde n'a toujours pas accès à l'eau potable ou a un accès difficile ou problématique.
https://www.unicef.fr/article/lacces-a-leau-potable-un-enjeu-mondial/
Dans cette situation, qui a tendance à empirer, il faut citer le contre-exemple de l'Inde. Ce pays prend résolument en main la distribution de l'eau.
Riccardo Petrella insiste sur le fait que les solutions technologiques, coûteuses, ne sont pas une solution d'avenir pour une grande partie de l'humanité. La piste à explorer pour le futur serait, selon lui, une gestion communautaire de l'eau.
Cyril Nandy, avec Riccardo Petrella