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Billet de blog 24 mars 2016

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VERS UNE ALTERNATIVE CITOYENNE

A l'heure où il y a crise de la représentation politique, face à un capitalisme débridé...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

PERSPECTIVES pour la construction d’une ALTERNATIVE CITOYENNE.

Introduction

Il y a bientôt un siècle, à la fin de la première guerre mondiale, naissait dans la Russie des tsars, une alternative, face au capitalisme, porteuse de progrès et de justice sociale : le communisme étatique. A ce jour  celui-ci est mort, laissant  d’amères désillusions : bureaucratie, misère sociale, terreur, culte du chef, autoritarisme….La liste serait longue hélas des méfaits de cette idéologie, vantée par Lénine, Trotski, Staline, Mao, Pol Pot…

Le capitalisme reste donc le seul système, régissant la plupart des  pays du monde. Cela  tend à accréditer la thèse de la fin de l’Histoire et qu’il est la seule solution correcte pour nos vies ( le moins pire de tous…). Pourtant, pas besoin d’être politologue pour constater que ce système est mortifère et mène à l’abîme : crise économiques aux effets dévastateurs pour les populations, exploitation à outrance des individuEs transforméEs en marchandises, famines, guerres, planète saccagée…l’individualisme érigé en loi suprême, le combat des uns contre les autres (surtout s’ils sont étrangers...), la liste serait longue…

La chute du mur de Berlin, même si cela a été bien sûr, une libération pour les peuples vivant sous la férule soviétique, a cassé tout imaginaire politique pour l’émancipation sociale. Donc, c’est la résignation qui a pris le dessus. Tenter d’améliorer l’existant, faute de mieux  ,telle est la devise depuis de trop longues années .(un exemple parmi tant d’autre, Les restos du Cœur : on ne parle plus répartition des richesses et égalité sociale, mais on aide les plus touchéEs, par le capitalisme…résultat des courses , les inégalités n’ont cessé de croitre, comme les demandeurs de nourriture !).Quant à la sociale démocratie, lorsqu’elle est au pouvoir, comme aujourd’hui en France, elle ne vise même plus à réguler le capitalisme ou à  tenter de le réformer, elle  lui ouvre la voie et n’est plus qu’un simple copier-coller !! (Ex : loi crédit compétitivité, la refonte du code du travail, la baisse des charges pour les entreprises…).

Il est donc grand temps de reconstruire un imaginaire politique, dans les têtes et dans les actes, appelant à un renversement du capitalisme par des ruptures structurelles nettes. Vaste projet diront certains (es) ou  encore le mythe du « Grand Soir » diront d’autres…

Ce qui est certain, c’est qu’il faut bien se coltiner cela si nous ne voulons pas aller vers encore plus de barbarie humaine, de plus en plus raffinée. Cela prendra un peu de temps, certes, mais nous refusons la résignation ambiante et tâchons d’aller de l’avant.

Comme nous ne sommes pas des « y a qu’à » ou des « faut qu’on » et que nous n’avons pas de vérité affichée ou de sauveur suprême, nous partirons d’un  repérage des outils qui peuvent aider à ce projet de rupture sociale et écologique.

Etat des lieux :

Les syndicats. Grosso modo, tous sont en perte d’adhérentEs et donc en perte de capacité. Seul, reste un petit bastion dans la fonction publique .Nous ne parlerons pas des syndicats conservateurs ,tels UNSA, CFDT, CFTC, CGC, qui n’ont aujourd’hui pour seule fonction, d’accompagner toutes les « réformes »profitant au patronat et au monde de la finance, cherchant ainsi à faire avaler les couleuvres (voire les boas) aux salariéES au nom d’un syndicalisme réaliste et pragmatique ! Voyons donc où en sont les progressistes.

La CGT. Elle est en proie à un tassement lié à plusieurs phénomènes (dont, la concurrence avec les syndicats réformistes, sa crise interne sur l’image de son dernier leader (Thierry Le Paon) et sa fréquentation idéologique très proche avec le Front de Gauche, mort cliniquement à ce jour…). Sa confédération est de plus en plus coupée avec la base militante. Cette dernière reste cependant active sur le terrain et les exemples de luttes  sociales, fortes, menées par les sections CGT sont là pour le prouver (Continental, Peugeot, Goodyear, Air-France…).La CGT reste un fer de lance de la contestation et dernièrement s’est vite ralliée à des causes comme l’arrêt de l’Etat d’urgence, la loi de déchéance de nationalité pour les binationaux,  la défense de la ZAD, à Notre Dame des Landes…Par contre sur la lutte contre le « tout nucléaire », elle reste assez bloquée.

Le syndicat FO  .Apres avoir été longtemps un syndicat patronal, FO a pris une couleur contestataire avec l’arrivée de son leader Blondel (son célèbre «  si ça continue, ça va péter !!).Mais, à ce jour, comme à l’époque de Blondel, FO, reste un syndicat énigmatique. Des fédés sont socialistes d’autres de droite, voire d’extrême droite, d’autres sont « centristes » et certaines trotskystes !! FO a donc des troupes hétéroclites, mais avec un fort esprit d’identité syndicale. Ce syndicat, arrive parfois à se retrouver avec la CGT pour initier des journées de grève générale.

SOLIDAIRES (Sud). Ce petit syndicat est récent. Il est né des déçuEs de la CFDT. Pas mal de militantEs d’extrême gauche le composent. Il a peu de poids, mais joue un  rôle d’aiguillon face à CGT et FO .Il est le dernier syndicat à avoir comme objectif de renverser le capitalisme, pour aller vers une société égalitaire et solidaire.

BILAN de ce tour syndical. Malgré cet état, nous pensons que les syndicats restent un élément important pour une rupture réelle. Contrairement à ce qui est perçu, via les médias, les luttes locales sont nombreuses, mais, hélas, éparpillées. Les luttes fortes et souvent la répression qui en suit, rappellent cependant  que les salariéES, ont besoin d’un outil pour s’organiser et se défendre face à un patronat de plus en plus vorace. Certes,  en période de résignation, ces luttes sont souvent défensives, mais leurs formes d’organisation vont de plus en plus  vers l’auto-organisation (Comité de grève regroupant syndiquéEs et non syndiquéEs, Assemblée décisionnelle…). Comme les capitalistes, en Europe, pour ne pas abaisser leurs taux de profit, cherchent à rogner tout ce qui avait été conquis par le monde ouvrier (la refonte du code du travail en est un bel exemple), il est évident que  les luttes sociales seront au rendez-vous et que les syndicats, vont  devoir faire des choix, face au rouleau compresseur du patronat, aidé par l’Etat.  L’époque florissante du capitalisme d’après-guerre (1950-1980 dites les « Trente Glorieuses) où des miettes étaient distribuées aux salariéEs est morte. La question sociale va revenir en force sur le devant de la scène, les années venant, et il faudra en être.

Les partis politiques La aussi nous ne parlerons que de ceux qui se situent, à gauche du PS. Ce dernier ayant montré que sa différence avec ceux de droite, n’existe plus du tout. Les militantEs sincères au sein de ce parti, vont devoir à l’avenir faire des choix….

Le PCF. Depuis la fin de l’ère soviétique, ce dernier est en chute libre. Il essaie de survivre tant bien que mal, en essayant de garder, des places (mairies, conseils régionaux, députés, sénateurs..) en pratiquant vis-à-vis du PS une politique schizophrène désastreuse. (On critique vertement la politique du PS au pouvoir, mais on passe des accords électoraux avec lui au second tour des élections…). La défense du Parti est sa seule constance. (Comme quoi le stalinisme est encore bien vivant !). Ces dernières années, pour tenter de ne pas sombrer totalement, il a rejoint le Font de gauche, avec comme « cheval » Jean Luc Mélenchon. Un peu requinqué, il en a profité pour refaire cavalier seul (élections régionales). A ce jour il cherche sa place dans une éventuelle primaire pour les présidentielles….  Ce parti revendique 70.000  adhérentEs. Ses militantEs souvent agéES, font partie de la vieille génération militante  mais la relève n’est pas au rendez- vous. Son programme politique est une pâle copie du programme commun de 1981, à savoir un réformisme étatique, basé sur la relance par la consommation intérieure, l’Etat social, (Le keynésianisme classique) un peu de lutte contre la finance, mais ne s’attaque en rien aux rouages du capitalisme…  Ce parti, qui est depuis longtemps basé sur une voie électoraliste, n’est plus qu’un astre mort, qui brille encore un  tout petit peu dans le ciel «de gauche » par son histoire surtout.

Le PG. Ce parti, par contre est récent. Il est né d’anciens militantEs du PS qui en avaient assez de la dérive libérale de ce dernier. Son leader historique est J.L.Mélenchon qui a passé 30 ans au PS. Ce parti pourrait se définir idéologiquement comme « Jauressien ». Il est républicain, patriote, défend le souverainisme populaire, prône la « révolution citoyenne par les urnes »  (voie uniquement électoraliste, comme le PCF) et propose un programme éco socialiste  avec le rôle d’un Etat fort, « au service du peuple » pour  amener le progrès social et écologique. Ce parti refuse le carcan des  traités européens et propose de les remettre en cause s’il parvenait au pouvoir, quitte à quitter l’UE (le fameux plan B de Mélenchon).  Dernièrement JLM, s’est déclaré candidat à la future présidentielle, se situant au-dessus des partis, demandant aux citoyenEs, de participer à son futur programme. Il veut convoquer une Constituante dès son élection pour bâtir une VI ème république plus démocratique… Ce parti  a environ 9000  adhérentEs.

Europe écologie, les Verts. Parti en pleine crise…qui  a, à peu près, le même nombre d’adhérentEs que le PG. Incapable de se situer clairement sur la question sociale et dans la lutte de classe, ce parti qui devait « faire de la politique autrement » est tombé dans les plus sombres pratiques politiciennes, avec des leaders avides  de places et de pouvoir, près du PS… Beaucoup d’écologistes, sur le terrain ne se reconnaissent pas  dans ce parti .Ce qui en reste à ce jour tente, comme le PCF de prendre une place dans une éventuelle primaire pour la présidentielle. Ce sont surtout des personnes issues des classes moyennes qui le composent. Mais leur souci d’une vie « plus saine » et d’une défense de la nature, ne leur fait pas rejeter les rouages fondamentaux du capitalisme… et pour certainEs, un capitalisme vert est acceptable.

L’extrême gauche trotskiste. (NPA, Lutte Ouvrière). Ces deux partis sont  très minoritaires et en perte d’adhérentEs. Face au manque d’imaginaire politique, ils se sont repliés sur une identité révolutionnaire, bien classique qui n’attire pas la jeunesse. Ils jouent cependant un petit rôle d’aiguillon…

Le mouvement libertaire. Lui aussi est en chute libre,  au niveau organisationnel. Divisé en plusieurs groupes, il n’a aucune influence réelle, alors que les idées libertaires sont de plus en plus vivantes ! (Crise de la représentation politique, volonté d’auto-organisation… problème de la répartition des richesses et de l’égalité sociale, problème des frontières…).

Bilan de ce tour politique. Là aussi, ce n’est pas la grande joie. Mais si on regarde bien les faits, à ce jour, la « politique » (au sens de  diriger la cité, la région ou l’Etat) pour gérer la « démocratie »   se fait, par les partis politiques. Le « peuple »est représenté parait-il par eux…  Ce brave peuple peut même faire jouer l’alternance, et tout un chacunE est libre de se présenter aux élections… parait-il aussi. Bref il est évident que ce système commence à se gripper. Les partis ne se parlent plus qu’entre eux, et attirent de moins en moins de gens. La classe politique est devenue une oligarchie où les places sont tenues et retenues (ex : pour les présidentielles , on reprend les mêmes…)  sans parler du cumul des mandats. Les éluEs ne représentent donc plus qu’eux-mêmes et sont à mille lieux du quotidien des salariéEs ou  des chômeurs (euses). Les faits sont là, 50% des électeurs ne votent plus, sans compter les non–inscrits et le vote « blanc ». Alors celui qui est élu, même avec 51% des voix, ne représente pas tant que ça, c’est le moins qu’on puisse dire. Nous ne parlerons même pas du spectacle qu’est devenue la politique en général (L’émission « politique » sur la télé, c’est « on n’est pas encore couché » de l’animateur de foire Laurent Ruquier, ce qui montre le  haut niveau !). Nous pouvons dire que le monde des partis politiques est encore plus en crise que le monde syndical. Cependant il faut faire avec. Face à ce marasme, pas mal de militantEs de base des partis à gauche du PS, commencent à ressentir ce malaise… sans parler de leur écœurement, face aux bisbilles, luttes d’égos, et autres joyeusetés…Les dirigeantEs des partis en question ,sont aussi sensible de leur perte de vitesse, d’où leurs appels pathétiques aux citoyens pour discuter un futur programme  «  de gauche » .  Et c’est là que se pose alors la question. Faut-il  redonner vie à ces  partis ou tenter que les citoyens (ennes) se prennent en charge, en créant d’autres structures pour se faire représenter réellement. Nous penchons évidemment pour cette solution, mais ce qui ne veut pas dire que  nous rejetons, celles et ceux qui en sont membres. Des collectifs citoyens  peuvent regrouper tout le monde. Nous développerons cela plus tard, dans ce texte.

Le mouvement social. Comme nous l’avons déjà dit, les luttes dans les entreprises sont éparpillées, mais bien présentes !  Rien ne dit qu’un jour, la sauce pourrait prendre pour qu’un mouvement social d’ampleur naisse (type CPE ou mouvement de décembre 1995).D’autre part, on assiste également à un regain de mouvements sociétaux, souvent basés sur des thèmes écologiques ( ZAD de Notre Dame des Landes, luttes contre l’extraction du gaz de schiste, Train à grande vitesse France Italie,  grands barrages en tout genre( Sivens dernièrement))…Ces mouvements arrivent à fédérer, gens du cru , écolos radicaux, militantEs politiques de base, et simples citoyens qui pour une fois ont le sentiment de se réapproprier leur vie, en dehors des jeux politiciens habituels. Les pratiques de ces mouvement sont basées sur l’auto organisation, la démocratie directe et l’imagination émancipatrice foisonne d’idées, mais aussi de pratiques autogestionnaires).Un petit monde diront les pessimistes .En tout cas il a le mérite d’exister et draine bien plus que les slogans des partis  cités plus haut. Ces sont ces mêmes  partis qui se rattachent à ces mouvements et qui n’en sont pas les créateurs… Là encore possibilité d’unité citoyenne avec un vrai socle commun à défendre. Ces mouvements sont aussi très initiés et suivis par des jeunes, pour qui le capitalisme n’est pas leur futur ! Et si on regarde de plus près, à deux pas de nos appartements ou nos maisons, il y a une quantité non négligeable d’initiatives alternatives, menées par des citoyens de base. Les AMAP par exemple pour faire vivre les paysans locaux, les repas collectifs de quartier préparés par la récup des marchandises sur les marchés, la solidarité concrète avec les Roms ou les migrantEs (récup de vêtements, cours de langues, accompagnement scolaire ou administratif, repas). De même, dans les villes et même les campagnes naissent de nombreux collectifs pour défendre les services publics qui se dégradent.  Question agriculture des associations  pratiquent l’agro écologie, développent des circuits courts de production et de distribution, établissent des banques de graines pour lutter contre le géant Monsanto, lancent des campagnes contre l’usage des pesticides…. Dernièrement, plusieurs collectifs citoyens, (début Mars à Vogué en Ardèche) suite au délitement de la représentation politique, tentent de se regrouper pour une  autre forme de démocratie. (Expérience de la mairie de Saillans dans la Drôme par exemple)Quant à l’action des réseaux sociaux, avec les réserves que cela peut avoir (mieux vaut du réel que du virtuel) il n’empêche qu’ils font leurs chemins (Pétitions, vidéos, sites…) et participent au réveil social.

 Perspectives. La  «  crise » économique liée au développement actuel du capitalisme, fait des ravages, et même notre pays commence (après l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce) a en subir les effets. Quelle sera la riposte qu’offrira le mouvement syndical progressiste, personne ne le sait, mais l’heure  de la question sociale sonne.

L’alternance politique (une fois la gauche, une fois la droite) est morte. Ces deux entités politiques ne se différencient plus (même programme au service du patronat, mêmes pratiques d’oligarchies…) bref, la crise politique est là. Seul le FN, parti national populiste tire pour l’instant les marrons du feu de tout cela, se nourrissant de la misère sociale, du déclassement des petites classes moyennes, de la mort des services publics (surtout dans les campagnes)…et surfant sur tous les racismes (anti musulman, anti juif, anti Roms, anti migrants).Face à cela, PCF, PG, VERTS ont été incapables d’impulser une dynamique pour  entrainer ceux  et celles qui en ont marre de subir l’austérité grandissante, trop engluer dans leurs pratiques politiciennes…et qui continuent.

Il faut donc tenter d’inventer , non pas  un parti de plus (grossière erreur, à nos yeux) , mais une possibilité de réunir collectivement, horizontalement, fédéralement, citoyens et citoyennes sur des causes communes, remettant en cause, idéologie et pratiques du capitalisme défendues par le patronat bien évidemment, mais aussi par l’Etat , via le PS, Les Républicains, le Centre  ou par  l’extrême- droite  qui ne « socialise » son discours uniquement  pour se rallier les classes populaires .(Rappelons-nous le national-socialisme en Allemagne).

Nous allons donc essayer de définir ce projet d’alternance citoyenne, basé sur des causes communes, non seulement à défendre, mais à promouvoir.

Projet global                                                                                     Coordination des cercles

                                                                                                          alternative citoyenne

- un site web

- des rencontres mensuelles

cercles alternative                                                                            luttes alternatives locales

citoyenne

Schéma organisationnel possible

Nous partirons  tout d’abord, de l’axe de gauche. Les cercles  alternative citoyenne ? Peu importe le nom, nous ne sommes pas un parti, une organisation, mais un réseau. Certains existent aujourd’hui (Vague citoyenne, Cercles Podemos, L’humain d’abord,….voir la liste sur le site) et d’autres vont naitre.

Ces « cercles » sont composés de simples citoyens (ennes) non encartéES, de militantEs politiques, de militantEs syndicaux, d’écologistes de base…  quelle peut être leur rôle ? Tout d’abord se réunir pour réfléchir sur l’émergence de ce mouvement citoyen, pour le faire connaitre (tracts, animations…). Bref de commencer à prendre place dans le paysage. Montrer qu’il existe autre chose que de défendre la boutique de son parti, qu’on peut fédérer des personnes diverses ayant la volonté de se représenter  et d’agir par elles-mêmes sur des bases anticapitalistes et écologiques.

Leur fonctionnement : toute personne a une voix. Les décisions sont prises au maximum à l’unanimité, sinon par une majorité au trois- quart.

Ces cercles peuvent exister par quartier, village etc. Ils se rencontrent de façon libre et horizontale.

Mais pour démarrer, il serait bon que des rencontres au niveau fédéral, aient lieu   mensuellement afin de coordonner tout ce qui se fait et  pour dynamiser ce mouvement. Un site commun aidera  aussi.

Pour l’axe de droite. Il est évident que les membres des cercles sont impliquéEs dans les luttes locales remettant en cause les dégâts causés par la politique capitaliste (tant au niveau humain que concernant notre environnement).Les membres des cercles sont aussi actifs (ives) dans le tissu associatif alternatif…Ces  pratiques diverses peuvent être reliées, analysées dans les réunions des cercles, avec la volonté  de développer au maximum cet engagement citoyen comme forme d’expression et d’action.

Par conséquent, à partir de ces engagements de base, il est naturel de pouvoir forger assez vite, des orientations globales pour aller vers « un autre futur » (que ce soit au niveau social, écologique, et de démocratique) Notre « programme » se sera nous qui le construirons, afin de le faire partager. Là aussi des rencontres, au niveau fédéral seront nécessaires On ne part pas de rien, bien au contraire. La société civile montre chaque jour ses capacités à mettre en pratique des alternatives concrètes, en rupture avec la pensée et les menées économiques capitalistes, afin de se réapproprier nos vies.

 Conclusion Ce texte n’est qu’une humble ébauche pour tenter de commencer à lancer une piste. Toute critique est bienvenue, c’est évident. Cette ébauche ne tient pas d’un rêve, mais du constat qu’il est urgent et vital d’aller vers l’union, l’action et l’auto organisation de toutes celles et ceux qui en ont assez de subir et la monstruosité du capitalisme, et les logiques mortifères des partis politiques dits «  de la vraie gauche ».Il est bien visible par exemple de voir la dichotomie entre les formes unitaires et combattives du mouvement social renaissant, à travers la lutte contre la  réforme du code du travail et les tristes perspectives  électoralistes et boutiquières des partis des gauches radicales. Notre émancipation ne peut venir que de nous-mêmes. La lutte de Notre Dame des Landes est un bel exemple de ce qui est possible !

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