Préalablement à cette nouvelle palabre, je voudrais adresser mes sincères condoléances aux lecteurs. A noter que l’utilisation du pluriel ici n’est pas fortuite car à n’en point douter, ils seront cohortes à s’arracher dès sa publication ce nouvel épisode d’une saga devenue indispensable à l’équilibre de leur vie.
Or donc, telle une horde de jeunes gens tout de noir vêtus, une bande de all blacks fondant sur nos misérables lignes défensives totalement débordées tandis que nos avants ont préalablement été lamentablement écrasé, décimés dès le premier assaut, tel un vol de corbeaux ravageant nos plus beaux sillons ensemencés des graines donnant les meilleurs blés (à moins qu’il ne s’agisse de faucons car ne dit on pas « Haka faucon » ?), c’est de la couleur du deuil que nous vêtirons les lignes qui précèdent et suivront.
Qu’il parait louable de vouloir aider les autres ! C’est ainsi qu’on peut devenir bonne sœur ou curé, travailleur social ; mais c’est banal et pas bien payé. Aider son prochain, quel beau dessin. On peut aussi devenir un héros, un de ces héros dont le moteur est alimenté par des valeurs certes spirituelles, philosophiques mais aussi artistiques.
Aussi, je ne résiste pas plus longtemps à citer ici ce grand ataraxique de Marc Aurèle : « Attendre d’en savoir assez pour agir en toute lumière c’est se condamner à l’inaction ». « Les hommes sont faits les uns pour les autres. Donc instruis-les ou supporte-les ». « Entre le plus possible dans l’âme de celui qui te parle ». « Ai-je été utile à mes semblables ? Si oui je me suis rendu service à moi-même ». « Qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l’univers ».
Aider à ouvrir des consciences, à accoucher de soi en aidant d’autres à naitre à eux-mêmes, voilà une perspective qui a besoin de fondation démonstratrice, de mise en scène, de quasi spectacle éclaboussant de ses feux un public à la fois tétanisé par la lumineuse révélation qui lui est faite et ébranlé par endroit dans certaines de ses convictions les plus ancrées. Au point d’y voir poindre le doute ; cette lumière douce qui vient plus ou moins violement finir par bousculer l’ordre établi de ses pensées et actes et laisser place au possible avènement d’une nouvelle, mieux adaptée harmonie.
Ceux, peu nombreux, qui œuvrent en ce sens ne sont pas légions. C’est une forme d’élite sortie de l’ombre pour exercer ses talents, ce sont des héros.
J’en connais personnellement. Et ce ne sont pas forcément de ces héros, dieux ou demi-dieux nés de la cuisse de Jupiter , je ne fréquente que des gens fréquentables.
Ceux que je connais sont des gens issus du peuple et qui sont sortis des crassiers, du monde paysan, ouvrier, qui ont eu la volonté et puisé la force ici et là d’échapper au destin de l’origine sociale dans laquelle ils ont vu le jour, où ils se sont rendu compte qu’ils ne l’avaient que vaguement aperçu à travers l’opacité des fumées de feux de paille de leur vie et de celles des usines qui les entouraient, qui les auraient retenus prisonniers, étouffés asphyxiés, enfermés dans le vacarme des machines outil et le ronron abrutissant d’une vie rétrécie à sa portion congrue de terne quotidien.
C’est pourquoi il ne m’étonnerait pas que ces gens de la pire espèce, puisque qu’entrés dans la cité leur étant a priori interdite des grands de ce Monde par les petites portes, lucarnes et autres souterrains qu’ils ont percé à force de poignet, ne soient sur écoute, espionnés en permanence par tous les services secrets de renseignements que porte la planète ( DGSE, CIA, NSA, MI6, KGB, Mossad, etc…).
C’est pourquoi, par exemple, i j’ai personnellement pris la triste précaution que le « dossier classé top secret R’né » soit mis à l’abri dans un coffre fort en Suisse (voir notre article référencé « Le lac des cygnes » du 22 octobre 2013).
Mais pour revenir à des choses plus sérieuses et revêtir cet amer constat par de la joie non dissimulée et pourtant trop souvent recouverte par l’artificieux accoutrement sombre des veuves faussement éplorées, je voudrais en terminer par vous conter ma curieuse rencontre avec un psychologue d’un nouveau genre : un psychologue animalier.
L’on connait les relations étroites entre psychique et somatique chez l’animal humain. Ce qu’on a omis jusqu’ici de mettre en évidence, c’est que nos cousins les autres animaux ont aussi leurs petits soucis tans physiques que moraux. Ainsi, le cas clinique de cet escargot ayant tendance à l’inhibition d’une part, à rentrer dans sa coquille, et à l’exhibition d’autre part en bavant tant et plus lorsqu’il en sort et avoir alors un comportement sexuel fort dépravé où l’auto érotisme concupiscant est exacerbé et ou, pourtant une jalousie meurtrière et une honte extrêmes de tous les instants viennent assombrir ce tableau tant il souffre de porter des cornes. Ainsi également, ce poisson rouge, si discret, inhibé à un point tel qu’il en est muet come une carpe, d’une empathie telle avec ses aquatiques congénères qu’il est une véritable éponge envahi par des émotions si fortes qu’il manque d’air et de se noyer dans ses propres larmes.
Guérison totale ou rémission, simple « armistice » ? Toutes ces manifestations névrotiques de l’âme à travers l’expression du corps malade donnent à penser que, à l’instar de la croyance mystique, l’expression créatrice, artistique se veut peut être tentative d’exutoire à la basse condition humaine qui ne trouve au final de repos à ses souffrances du corps et de l’esprit que dans le silence et le froid de l’éternité. Black is black, black is back.
Daniel BOT, La Chapelle Saint-André, le 11 novembre 2013.
Billet de blog 11 novembre 2013
11 novembre
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