Oui, nous avons lu les dossiers publiés par le journal Le monde et Médiapart ! Non, nous ne sommes pas pour la corruption mais...D'abord Richard Ferrand, ce n'est pas la canaillerie de François Fillon. Avec ce dernier nous avons à faire à un autre calibre et aussi à une autre idéologie. Nous ne sommes pas non plus dans le registre des patrons dits voyous ! Nous ne sommes pas celui des évadés fiscaux etc..( cahuzac)
Cependant, gardons Richard Ferrand comme ministre et agrandissons de quelques degrés notre angle de vue. Richard Ferrand apparaît alors comme le parfait représentant du monde des affaires, du monde de l'entreprise, nous voulons parler de la grande entreprise. C'est trop facile de se jeter sur le seul homme, parce que tout d'un coup sa petite tambouille a été dévoilée par des médias qui ne vont plus le lacher, avide chacun d'être le premier de la meute.
Ce serait vraiment le moment de ne pas s'attarder à ce seul spécimen mais de lorgner justement du côté de ce monde de l'entreprise qui impose et diffuse l'idéologie du libéralisme. C'est cette idéologie qui de haut en bas de l'échelle hiérarchique infléchit les esprits dans le sens du darwinisme social.
Alors, si vous faites l'effort de regarder autour de vous, dans votre milieu professionnel pour ceux qui y baignent, des Richard Ferrand, vous en trouverez à la pelle, des riches et des moins riches. Etes vous sûr vous mêmes, de ne pas être un Richard Ferrand sans le savoir. ( la candidate de LRM à Saint Denis par exemple, à son niveau). Car Richard Ferrand lui même ne savait pas qu'il était Richard Ferrand avant qu'un regard externe ne le lui révèle.
C'est l'idéologie toujours plus libérale, carcan de la vie en entreprise qui en ce moment vous façonne des Richard Ferrand par quintaux. Alors ce serait dommage de ne pas garder celui là, un des plus beaux exemplaires, et de baisser la lumière sur tout le reste.
Vous direz : il n'avait qu'à pas prendre de responsabilités.
Je ne suis pas d'accord, il y aurait bien peu de monde à ce compte là qui pourrait en prendre.
Richard Ferrand est l'un de ces millions d'individu en France à avoir cesser de penser "civilité" à partir du moment où ils ont consenti à se couler dans ce "savoir être" tant exalté par les services de communication internes des grands groupes, savoir être qui va jusqu'à surpasser le savoir faire. Et cela vaut depuis l'agent de courrier jusqu'au PDG
Cà s'appelle, en termes ringards, du dressage comportemental, version libéralisme.
Ne pensons pas en terme de dirigeants ( managers) et de dirigés, à ce compte ils sont dans le même bâteau nous rappelle fort à propos la philosophe Simone Weil.
Conclusion : c'est une moralisation de la culture d'entreprise qu'il nous faut, si nous ne voulons pas, une fois Richard Ferrand mis sur la touche, voir surgir un des ses sosies comme remplaçant