Le Front National ou l'Arabie Saoudite en politique
Le parti du Front National n'est-il pas, en politique, le miroir inversé de ce qu'est le clan Saoud pour le pays qu'est l'Arabie Saoudite, c'est à dire d'abord une affaire de famille, une affaire de clan ? Et c'est encore lui faire trop d'honneur que de citer sans distance aucune l'intitulé de ce parti, avec son adjectif porte-drapeau.
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Ne l'oublions pas, car si ce clan vient au pouvoir, il n'en partira pas de lui-même, et encore moins par les voies démocratiques qui l'auront porté à gouverner. S'il est le cache misère d'un clan, il l'est aussi du fait de la haine qu'il véhicule et qui est un atome puissant de la misère mentale. Relisons l'Etranger de d'Albert Camus, qui nous donne l'épure de cet étrange état, tel un "état second". Que cette haine soit partagée par une famille, un clan, ou un ensemble d'affidés, quel qu'en soit le nombre, n'y change rien. Qu'elle se pare des atours de l'érudition et de l'intelligence ( si j'en crois Roland Dumas dans le dernier tome de ses mémoires) ne neutralise en rien sa puissance de désintégration, d'abord du lien de soi à soi, et ensuite du lien de soi à l'autre. Jacques Lacan dans La psychanalyse vraie et la fausse (Autres Ecrits) considérait trois objets de la demande. L’amour, l’ignorance, et la mort, cette dernière faisant aussi l'objet de quelques chapitres de son séminaire de cette époque (Les formations de l'inconscient). La demande de mort a son effet retour emparable : la mort de la demande. Et c’est ce qui pourrait bien survenir ici à l’échelle d’une nation.
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