RENE FIORI (avatar)

RENE FIORI

Abonné·e de Mediapart

220 Billets

0 Édition

Billet de blog 13 juillet 2015

RENE FIORI (avatar)

RENE FIORI

Abonné·e de Mediapart

EXTENSION DE LA LOGIQUE MANAGERIALE - SYMPTOME ET ANGOISSE

RENE FIORI (avatar)

RENE FIORI

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans l'article de Mediapart du 13 Juillet intitulé "Management brutal et répression à l’éducation nationale" nous soulignons ces deux passages :

"La souffrance engendrée chez les personnels par ces 6 mois de tensions et par l'injustice fondamentale qui en résulte est immense. Mais surtout, ce conflit de Bellefontaine nous dit autre chose sur les évolutions de l'Education nationale. « Préfigurateur », le collège le fut sur l'autonomie des établissements tant vantée par les réformes en cours. L'éducation prioritaire, devenue depuis quelques années le laboratoire de toutes les expérimentations à venir n'est que la vitrine de ce qui doit se généraliser partout."

[.....]

"L’école n’est pas devenue une entreprise au sens strict, mais la logique managériale l’a déjà pénétrée en profondeur, se mariant à merveille avec la tradition hiérarchique d'une institution bureaucratisée à l'extrême qui n'a jamais brillé par son respect des droits des agents. Dans un contexte particulièrement réactionnaire, où lesle postures autoritaristes viennent du sommet de l'Etat et où, dans la foulée des attentats du 11 janvier, une « morale républicaine » s'imposerait à la liberté des enseignants de tout simplement penser les événements avec leurs élèves, les conséquences de ce cocktail répressif n'ont pas fini de se faire sentir."

Pour prolonger cela, nous avons dû, il y a peu, nous rendre chez le notaire à la suite d'un événement tragique survenu dans notre famille. Sur les murs et les portes de l'office une affichette prédisait : "Après le désert médical, le désert juridique". Il s'agit toujours et encore de logique économique qui nourrit la logique managériale des organismes gouvernementaux.

Les actions comme celles des enseignants du collège de Bellefontaine à Toulouse sont à faire connaître. Mais ces initiatives se font à quel prix pour ceux qui en sont les protagonistes? D'autre part s'il fallait se taire, quel prix faudrait-il aussi payer, sinon celui d'une mortification pour celui qui renonce, démissionne de son rapport à la parole. La psychanalyse nous apprend que l'angoisse, les symptômes,  font partie des derniers recours, sont des préludes à un possible, mais seulement possible et non nécessaire, sursaut subjectif. A condition qu'ils se reconnectent à un "vouloir dire". Mais en contrepoint, si par exemple L'Anbosyn peut être vendu en pharmacie comme médicament contre le Burn-out, il n'y a pas loin à imaginer que des médicaments puissent être créés contre la souffrance au travail ! La logique du marché n'est pas à cours d'imagination. Pour revenir au "vouloir dire" que peut véhiculer le symptôme, en février 2005, dans un article de la publication Mental N°15, Revue Internationale de Santé Mentale et Pychanalyse appliquée, Revue de la New Lacanian School, après un développement de  Jacques Alain Miller, Marie Hélène Brousse dans son article : " Vers une nouvelle clinique psychanalytique" en donnait déjà quelques lignes force....qui restent on ne peut plus d'actualité. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.