Question d'Axel Kahn : Avec l'intelligence artificielle, la nouvelle génération de robots ne peut-elle pas remettre en question la partition du travail entre la machine et l'humain ?
Réponse de Marine Le Pen : La robotisation du travail engendre de nombreuses inquiétudes légitimes. Elle pourrait à terme se substituer aux travailleurs non qualifiés. L'OCDE estime que 9% des emplois pourraient être menacés par les robots. Cependant, l'histoire économique nous apprend que l'innovation conduit aussi à une hausse de la productivité du travail et permet l'approfondissement de la division du travail et l'élévation du niveau de vie.
Approfondissement de la division du travail + Hausse de la productivité du travail+ Elévation du niveau de vie , voilà la chakchouka proposée par la vedette du clan le Pen, qui se donne beaucoup de peine, en effet, et nous en donne à nous, par contre-coup.
Car ces trois conséquences auront lieu aux dépens de qui, sinon, encore une fois, des exclus du libéralisme économique, des précaires, des marginalisés, des laissés pour compte. C'est à dire de ceux dont elle proclame se soucier. La précarité, sous toutes ses formes peut être le premier pas vers le statut de rebut, et il l'est en effet pour beaucoup : jeunes, travailleurs, femmes, toutes origines confondues. C'est là le terreau du parti France-Haine qui nous promet cette sorte de "marinade", comme nous n'en avons depuis longtemps connu. La difficulté étant que cette hypnose fonctionne d'autant mieux pour ceux, à tort ou à raison, qui se sentent déconsidérés. Il vaut mieux que Marine le Pen ne passe pas au premier tour.
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