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Billet de blog 20 août 2015

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Quelle clinique du lien hypnotique au travail ?

Le déplaisir jusqu’à l’éventuelle souffrance, et le plaisir jusqu’à l’éventuelle jouissance, tel est le mélange qu’intègre le rapport de chacun au travail, vraisemblablement depuis toujours. C’est sous un aspect plus manifestement physique qu’il se présentait autrefois aux inspecteurs et aux médecins du travail.

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Mais déjà, ces foules que sont les organisations de travail avaient croisé la route de l’idéologie scientifique, accentuant d’autant l’individualisation et l’automatisation des fonctions du salarié.La souffrance psychique vient aujourd’hui au premier plan, dans le même temps où l’exigence du maître revêt les atours de la technologie numérique et des protocoles standards. S’il n’en agite que plus l’étendard d’un travail prétendûment rendu plus libre, ce n’est pas sans puissamment conformer le comportement de chacun aux contraintes d’objectifs financiers toujours plus astreignantes. Par contrecoup, cette libéralité du management découvre pour chacun un maître autrement plus implacable : la pulsion. Celle qui précipite à se faire objet ou instrument de pression dans le lien fonctionnel aux autres pour satisfaire aux « dieux obscurs » de la productivité, au gré de la culture d’entreprise. Tout comme celle de se jeter à corps perdu dans son activité, version moderne et consentie d’un « Arbeit macht frei », où le sujet se brûle lui-même les ailes : burn-out.

Ce rapport à la pulsion, ce sont ce que nous appellerons-plutôt que des troubles- les symptômes du corps et du mental qui la manifestent. C’est  une clinique particulière à laquelle ont à faire les praticiens : psychiatres, psychologues, psychanalystes. Particulière car, lorsque dans une radicale solitude, la personne saisit l’offre de nos entretiens, sa subjectivité est, de structure, en prise « hypnotique » sur cet Autre aversif et ravageur à l’endroit de son désir. C’est sur ce point que se joue l’orientation clinique, comme celle de son levier transférentiel, ainsi que la question de la responsabilité du sujet

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