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Billet de blog 24 octobre 2015

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On n'a pas encore assez dit, parlé, encore moins examiné, ce qu'implique le fait de vivre une vie, sa vie, pour une grande part calée, arrêtée, pour ainsi dire stupéfiée dans la dimension mentale, à la différence de la vivre, innervée par la subjectivité, la sienne propre. Mais, à défaut d'en avoir dit ou même pensé quelque chose, on  peut être amenée à se cogner contre cette différence. Et de nos jours, plus souvent qu'à notre tour. Il faut avoir été arrêté, stoppé, d'une manière ou d'une autre, dans la frénésie qui a pu nous saisir, pour réaliser que " la vraie vie" comme on dit, n'est pas celle que l'on croyait, ou qu'on nous faisait croire. C’est ce que nous montre le film de Jean Marc Moutout :  De bon matin, où s'y conjoint aussi le fait que cela puisse arriver au moment où l'Autre vous éjecte. Le psychanalyse, le psychanalyste, a une fenêtre ouverte, avec balcon, sur cette perspective- Elle n'est pas d'aujourd'hui. Voyez Jacques Lacan- C'était en1947. C'est publié dans la revue " L'évolution psychiatrique". Dans le décours de la discussion qui suit l'exposé de son collègue Borel, dont le titre est : " Le symptôme mental. Valeur et signification", Lacan dit ceci : "Souvent le phénomène mental n'a rien à voir avec la subjectivité et il peut être décrit en termes behavioristes. Le phénomène du détour chez le chien est un phénomène absolument mental". Donc choisir de conjuguer la majeure partie de sa vie avec le registre mental, à savoir d'y réduire au maximum la part subjective, pourrait être déjà considéré en soi, comme une forme  de regrès. Regrès au sens ancien du terme, à savoir le contraire de progrès- Mais on peut donc aussi avoir à le regretter quand cette vie, qui se révèle n'avoir été que circonvolutions, nous devient un symptôme - Ces détours là, dans lesquels à l'occasion nous piétinons, peuvent se faire passer pour le désir et ses atermoiements, dont ils ne sont que le fantôme. N'est-ce pas au fond, ce qu'on appelle, se mentir à soi même, y entraînant à l'occasion nos collègues, nos amis, et nos proches?

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