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Billet de blog 25 janvier 2017

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ENTRETIENS D'EMBAUCHES ET AUTRES DEMANDES EXCESSIVES AU THEATRE DEJAZET.

PLUS QUE RECOMMANDABLE >>>>>>>>DU 24 JANVIER A MI-MARS 2017, UNE PIECE ECRITE PAR ANNE BOURGEOIS ET JOUEE PAR LAURENCE FABRE avec FABRICE DROUELLE EN VOIX OFF AU THEATRE DEJAZET

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En huit tableaux d'un one women show sans l'once d'un temps mort, l'actrice, Laurence Fabre, l'écrivain scénariste Anne Bourgeois et le ," voix offiste" Fabrice Drouelle, ou devrions-nous dire, le  "voix offmestre", nous plongent au  coeur de " Entretiens d'embauche et autres demandes excessives". Les demandes? La demande?  Elle est au coeur du mot précarité, lequel va jusqu'à la prière (precario, precatus, precarius), un mot qui n'est jamais prononcé mais qui est un des lekton de la pièce. Pourquoi, sous prétexte que le scénario, et la seule actrice en chair,  soient drôles, hilarantes, émouvantes, touchantes, pourquoi donc se refuser à certaines références ? Demander comporte toujours une doublure. Dit autrement, on est toujours doublé par sa demande. Doublé par ces demandes sans objet que sont la haine, l'amour, et l'ignorance ( Jacques Lacan, La psychanalyse vraie, et la fausse)  Toutes trois tournoient dans ce théâtre de la vie que font surgir pour nous l'auteur et l'actrice. Le monde du travail exige aujourd'hui une présence " désaffectivée" pour reprendre ce néologisme d'Anne Bourgeois. C'est le "savoir être", nouveau "devoir être" qui nous somme aujourd'hui de défalquer de notre présence toute affectivité. " Enlever l'affect, enlever l'émotion [...] Il faut renoncer à des choses de soi", dixit le texte. Il ne sera toutefois pas question de renonciation, de démission, ou encore de complaisance, ni de revendication, dans cette confrontation à l'humiliation, au rabaissement, à la déstabilisation. Mais d'affirmation de soi, pour le dire ainsi.

Ces huit tableaux sont autant de voyages dans des "états d'âme", qui sont tout autant états de corps, comme dirait Philippe Sollers. Le tout est perforé d'une discrète mais affirmative promotion : " Ce qui cloche me plaît. J'aime ce qui fonctionne mal, ce qui boîte. çà me touche infiniment....Un clown qui tombe, c'est pas pour nous faire rire : c'est pour nous montrer que nous aussi, on peut tomber. Alors  ? Pensez vous avoir vraiment le bon profil pour aller voir cette pièce inégalable ? Et passer un très très bon moment ?

CLIQUER POUR ACCEDER A L ENTRETIEN FILME AVEC ANNE BOURGEOIS AUTEUR-SCENARISTE

Illustration 1
Illustration 2

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