Je viens d'entendre la secrétaire nationale d'Europe Écologie railler le candidat du Front de Gauche à propos de l'immense rassemblement d'aujourd'hui : il est dans les symboles du passé : la Bastille, la Commune... symboles dont, si j'ai bien compris cette jeune femme, la lumière est éteinte au regard des signaux de détresse qu'allume au présent le mouvement européen et écologique...
Singulière cécité, me semble-t-il, d'une femme politique qui se veut responsable, et qui pourtant semble considérer que l'action ne se fonde que du présent, que de l'instinct de survie devant les atteintes à notre planète et à notre avenir.
Balayer ainsi d'un sourire ironique les luttes démocratiques et sociales menées, et à quel prix, par celles et ceux qui nous ont précédés, ignorer quelle énergie elles peuvent transmettre aux luttes du présent, y compris aux luttes écologiques, est bien dans l'air d'un temps... Un temps certes porté sur les commémorations creuses, mais qui, en fait, veut faire de nous des monades coupées des solidarités et des leçons nées de l'Histoire, pour mieux nous maintenir dans les servitudes.