Violence en Méditerranée

Ces dernières semaines, la violence en Méditerranée a franchi un nouveau seuil. À quatre reprises en six semaines, des garde-côtes libyens ont ouvert le feu : sur des embarcations en détresse, mais aussi sur les navires humanitaires venus leur porter secours. 
Lors de la dernière attaque, le 12 octobre, un patrouilleur libyen a tiré sur une embarcation dans les eaux internationales. Trois personnes ont été grièvement blessées, dont un adolescent de 15 ans, tombé dans le coma. 
Ce grave incident s’inscrit dans un contexte de violence croissante : depuis l’attaque de l’Ocean Viking le 24 août dernier, deux autres navires humanitaires des associations Sea-Watch et SOS Humanity ont également été pris pour cible. 
Pour aggraver la situation, les garde-côtes libyens utilisent des bateaux, des armes et des moyens fournis par l’Europe. L’Italie vient tout juste de renouveler son accord de coopération avec la Libye, assurant la poursuite de ce soutien politique, économique et logistique. Un accord avec ceux-là mêmes qui ont attaqué notre navire, l’endommageant gravement et forçant notre équipage à rester à quai. 
Chaque jour où nous ne pouvons pas reprendre la mer, ce sont des vies que nous ne pouvons pas secourir. Pendant ce temps, des hommes, femmes et enfants continuent de tenter la traversée, abandonné.e.s sur l'une des routes migratoires les plus meurtrières du monde. 
Cette violence, qui s’exerce dans un grand silence médiatique et institutionnel, renforce notre détermination. Celle de repartir en mer au plus vite pour sauver des personnes en détresse et témoigner de la gravité de ce qui se passe en Méditerranée. 
L'équipe de SOS MEDITERRANEE
#TogetherForRescue