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Billet de blog 6 février 2024

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Colomb et Robinson

Sylvie Laurent remet le capitalisme mondial dans son temps long, qui est celui de la prédation européenne sur le monde, sur la nature et sur son dérivé direct, la créature non-européenne, « le naturel ».

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Le naturel, l'ambiguïté de ce mot est éloquente. Il désigne ce corps auquel est déniée toute humanité afin de le priver de tout droit sur lui-même, et d'en user comme d'une machine-outil, en disposer comme d'une marchandise. Cela permit, et je ne crois pas outrepasser le propos de Sylvie Laurent, l'épanouissement spectaculaire du capitalisme mondial, le régime sous lequel nous sommes de plus en plus fermement ancrés.
Dès 1492, il fut aisé de se prémunir d'une possible culpabilité, l'habitude en était déjà prise depuis longtemps, le Juif était rôdé à cet usage.
La pensée de Sylvie Laurent est capable de nous redonner la stupeur devant cette histoire qui est la nôtre, elle est aussi, nuancée et profonde, propre à nous guider dans les arcanes de la civilisation, ses ombres, ses faux-semblants, ses tricheries... Elle fait une première fois le lapsus : Robinson au lieu de Colomb. Ce n'est qu'un raccourci de sa pensée. On va très vite le comprendre. Sa voix est lumineuse, sa phrase est un cours d'eau limpide et poissonneux.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/exploiter-les-masses-exploiter-la-race-une-histoire-du-capitalisme-7014625

Photo : Esclaves travaillant dans les champs, sous la surveillance du maître et d'un surveillant, aux États-Unis, vers 1825 ©Getty - DeAgostini/Getty Images

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