N’'aurais-je pas ici, avec mes « Nouvelles persaneries », dans le blog de lobs.com. , quelques vieux correspondants auxquels je tiens sans les avoir jamais rencontrés et avec lesquels j’échange de temps en temps, que j'aurais filé depuis longtemps de cette sentine (excusez ce terme quelque peu savant, mais il n'est destiné qu'à tromper la censure malayo-polynésienne !) pour me limiter à Mediapart où j'ai mes habitudes et des correspondants.
J'ai dû commencer à « bloguer » dans le Nouvel Observateur il y a une dizaine d'années, à une époque où il y avait déjà une rubrique « les plus lus » mais vraie, pour le coup, et qui reposait sur un véritable comptage des visites. Tout cela a désormais disparu, dans une refonte, d’ailleurs assez récente, des plus visibles et des plus saugrenues, qui a fait de ce prétendu palmarès, une sorte d'annexe conjointe de Rivarol et du Bulletin municipal de Béziers ; en réalité, il y a là, bien plutôt, vous l’aurez compris, une pure et simple affaire commerciale et mercantile comme le prouve l'anecdote que je vais vous narrer et qui explique le titre de ce billet.
Hier, en fin d'après-midi, j'ai envoyé à Hubert 41, l’un de mes correspondants fréquents en ces lieux, un petit commentaire, en réponse à un commentaire qu'il avait lui-même fait de mon billet du jour sur les pilotes d’Air France. En envoyant ce petit mot (qui s’est d'ailleurs perdu au passage dans l’affaire), j'ai constaté soudain, qu’en même temps que disparaissait mon propre message, apparaissait une publicité sous la forme d'un clip vidéo. Jusque-là rien de très étonnant ; il est clair en effet qu’une partie des blogs qui encombrent cet hébergeur ne sont que des publicités (touristiques, médicales, ou autres sans parler de la promotion personnelle des auteur(e)s en mal d’éditeur) ; l’Obs. utilise en fait ces blogueurs et son public pour nourrir ses statistiques et vendre de l’espace publicitaire, sans doute sous diverses formes, ce qui me gêne pas outre mesure d'ailleurs, si l’on ne me fourgue pas cette pub. contre mon gré!
L’ennui, dans cette affaire, est que je suis trop mauvais technicien pour vous reproduire ici la vidéo publicitaire en cause, mais vous l’avez sans doute vue car elle traîné un peu partout sur les écrans du PAF. Ce clip, qu’on m’a soudain imposé, en lieu et place de mon message, est une publicité de Volkswagen que je vous décris en deux mots, faute de pouvoir la reproduire. La scène se passe chez un notaire, au moment de l'ouverture du testament d’une vieille dame en présence de deux frères héritiers de cette défunte. Celle-ci a légué au premier ses appartements, ses actions et son fric tandis que le second ne reçoit en héritage que la Volkswagen de la défunte!
Comme vous l'imaginez déjà, le quasi légataire universel se met à protester, à lever les bras au ciel et à s'arracher les cheveux, protestant que son frère, qui hérite de la Volkwagen a toujours été le préféré et que c'est, bien entendu à ce chouchou que va la Volkswagen de la défunte, tandis qu'il ne reçoit, lui, que les appartements, les actions et le reste de l'héritage.
Vous êtes priés de rire, surtout en ce moment! C'est tout juste amusant dans des circonstances normales, mais après les événements qui ont mis Volkswagen au centre du scandale médiatique depuis quelques jours, cela devient carrément du plus haut comique.
Les « fils de pub » qui ont une certaine tendance à se prendre pour des génies après s'être quelque peu bourrés le pif, ne sont toutefois pas assez « réactifs » pour avoir fait supprimer de telles publicités, dès le moment où l’affaire, déjà connue de beaucoup depuis longtemps, a éclaté au grand jour dans tous les médias du monde. Certes, cela me rappelle d'autres affaires de publicités inopportunes, comme en particulier le panneau publicitaire de la feue la Sabena « Vous y seriez déjà avec la Sabena ! » photographié à l’entrée d’un cimetière et surtout la grande campagne de publicité de la SNCF qui, conçue sur le même thème, avait démarré le jour même où y commençait la grande grève générale qui fut un record en la matière!
Si ce blog vient à la connaissance de ces « fils de pub. », je leur conseille vivement de doubler la dose!