La FNAC ou le Cyber machin
« Cyber- » est un préfixe à la mode. Son usage a suivi le développement exponentiel de l'informatique et de la robotique, et plus généralement l'avènement de la "révolution numérique" .On a même oublié, le vieux mot « cybernétique », plus proche de l'étymon grec initial grec « Kubernetikè » qui signifiait « gouvernail ».
Devant les menaces et les attaques de la «cybercriminalité » et pour assurer, au moins sur le papier et contre rémunération, la sécurisation des systèmes comme le blocage éventuel des contenus malveillants, on a vu apparaître des officines du style « CyberGhost » . Rien ne prouve d'ailleurs qu'ils ne sont pas aux mains des hackers eux-mêmes, comme naguère encore, les systèmes antivirus étaient d'autant mieux adaptés à la lutte contre les virus qu'ils étaient mises au point et en vente par ceux-là mêmes qui créaient et répandaient ces virus !
Une conséquence inattendue, quoique prévisible après tout, est que la plupart des sociétés, quelles qu'en soient la nature et l'activité, même si c'est particulièrement observable de la part de tous ceux (ou, pour la parité, de toutes celles) qui ont quelque chose à vendre, sans être tout à fait sûr(e)s que le produit qu'ils (ou elles) proposent correspond tout à fait à la description faite pour attirer le client, s'attachent avec soin à empêcher les client(e)s, éventuellement mécontent(e)s,de venir faire état oralement de leurs griefs. C'est ainsi, et vous l'aurez sans doute observé comme moi par de malheureuses expériences, que la plupart des sociétés, contrairement aux habitudes anciennes, s'abstiennent soigneusement de donner des numéros de téléphone grâce auxquels on pourrait éventuellement les joindre.
C'est vrai pour des établissements qui ont pourtant pignon sur rue, comme, par exemple, la FNAC à laquelle j'ai eu l'imprudence de commander récemment par Internet une imprimante du type HP ENVY 5000 dont je dois dire en revanche qu'elle m'a été livrée dans les délais qui m'avaient été annoncés, ce qui m'a quelque peu étonné pour des raisons qui apparaîtront dans la suite.
J'avoue qu'à la suite de cette commande et des problèmes que j'ai alors rencontrés alors, j'ai eu la curiosité d'aller dans Wikipédia voir de plus près l'histoire de la FNAC qui n'est pas triste et dont je vous recommande vivement la lecture que je ne puis même pas résumer ici vu son extravagante complexité.
Je n'en dirai que quelques mots tirés pour la plupart de Wikipédia : « La Fnac a été fondée en France en octobre 1954 par Max Théret, rejoint ensuite par André Essel. Max Théret voulait un titre qui « claque comme Kodak ». [ Le pauvre homme, désireux de donner la FNAC un "nom qui « claque comme Kodak »" ne pouvait évidemment pas imaginer, dans les années 50, que Kodak lui-même allait, un demi-siècle plus tard, « claquer », mais dans un tout autre sens, devant la concurrence mortifère de la photographie numérique].
La FNAC, implantée à l'origine à Paris dans un petit magasin du boulevard de Sébastopol, est passée, en trente ans, par toutes sortes de mains. La Fnac est ainsi rachetée en 1985 par la GMF, alors dirigée par Michel Baroin. Ce dernier ( père du ministre François Baroin), docteur en droit, est, à ses débuts, flic (en Algérie) puis "barbouze" mais fait rapidement carrière ! Détail notable : Il est initié à la franc maçonnerie en 1960 dans la loge « Les Amis de l'Humanité » du Grand Orient de France. Il en devient Vénérable de 1973 à 1976 et entre au Conseil de l'ordre en septembre 1976. Élu Grand Maître du Grand Orient en septembre 1977, il est réélu pour un second mandat en 1978. En 1982, il accède au Grand Collège des Rites écossais avec le grade de 32e. Belle carrière aussi ! En 1987, Dans des conditions qui demeurent mystérieuses car s'y mêlent les affaires et la franc maçonnerie, Michel Baroin meurt en Afrique dans un accident d'avion.
En 1993, la GMF cède la Fnac à la CGE ; elle revient finalement en 1994 à François Pinault pour PPR. La Fnac fait toujours partie aujourd'hui du groupe français Kering, créé par François Pinault en 1963 et toujours dirigé à ce jour par François-Henri Pinault. En février 2009, le groupe lance une mesure d'économie de 35 millions d'euros en raison de ses difficultés structurelles et conjoncturelles. Les ventes de livres stagnent, les CD subissent une baisse de 20 % cette année-là et l'électronique, en tête des ventes ces dernières années, est en chute libre. C'est ainsi que la Fnac se sépare de 400 collaborateurs soit environ 3,4 % de ses effectifs dont 200 à Paris, 50 au siège et 150 en province. Dans The Wall Street Journal du 24 novembre 2009, François-Henri Pinault a annoncé vouloir vendre la Fnac dans les meilleurs délais.
Le feuilleton continue ! En janvier 2012, le groupe PPR annonce la suppression de plus de 500 emplois à la Fnac afin d'économiser plus de 80 millions d'euros. Le 9 octobre, lors de comités centraux d'entreprises extraordinaires, la maison mère de la Fnac a annoncé son intention d'introduire en bourse sa filiale. [ ...]
" Le 30 septembre 2015, la Fnac annonce avoir remis une proposition au conseil d'administration de Darty en vue de l’acquisition potentielle du groupe. [ ...] Le 2 mars 2016, on apprend que Conforama lance une contre-offre en numéraire sur la base de 125 pence par action susceptible d'intéresser les actionnaires et notamment les fonds d'investissement présents au capital de Darty. Le 16 mars 2016, le conseil d'administration du groupe Darty prend position en faveur de l'offre de Conforama. Les offres et contre-offres de la Fnac et de Conforama se bousculent. Le 26 avril 2016, Conforama décide d'abandonner, c'est donc la Fnac qui remporte le duel, valorisant le groupe Darty à près de 1,2 milliard d'euros. [ ...]
Le 26 juillet 2017, le groupe Artémis de la famille Pinault annonce la vente de ses 24,3 % d'actions dans l'enseigne à l'allemand Ceconomy pour 452 millions d'euros. Le 6 février 2018, le Groupe SFAM prend 11,35 % de participation dans le groupe Fnac Darty en acquérant la part du fonds Knight Vinke, et devient le deuxième actionnaire du groupe". (Fin de citation) Ouf !
Toutes ces magouilles commercialo-financières seraient sans la moindre importance à mes yeux si je n'avais pas le sentiment que la FNAC d'antan est devenue tout autre chose et que les pauvres diables de clients comme moi en subissent les conséquences fâcheuses ce que je ne pourrais vous exposer que demain !
(La suite et la fin demain).