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Billet de blog 6 avril 2018

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De Tariq à la CGT

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De Tariq à la CGT

Mes interminables réflexions (le mot est peut-être un peu fort pour mes élucubrations qui n'intéressent guère  à l'évidence) sur la francophonie ayant enfin pris fin, voilà que je me trouve une fois de plus, tel l'âne de Buri(Rama)dan ou l'Heracles de Prodicos partagé entre deux voies dont je dois inévitablement emprunter l'une ou l'autre. Choisissez donc pour moi en optant, soit pour l'hypothèse noble, celle d'un Hercule hésitant entre le chemin du Vice bordé de roses et de fleurs délicieuses et celui de la Vertu , escarpé et garni d'épines, soit pour l'hypothèse, plus modeste, de l'âne que la soif et la faim font hésiter entre l'eau et le picotin ! 

Tout compte fait je n'en choisirai aucune pour considérer l'une et l'autre sans me décider aujourd'hui. 

Tariq Ramadan est décidément un sujet inépuisable et, sans la moindre pitié, quoique ses partisans occupent tous les médias, j'opte pour son maintien en détention, quels qu'en soient le prix et la douleur, car sa captivité me fournit un sujet de blog apparemment sans limites. Je crois que son malheur principal tient à la générosité infinie de ses bailleurs de fonds de la Péninsule arabique (je ne prendrai pas parti entre l'Arabie Saoudite, le Qatar et les Emirats), mais quand on peut se payer une foule de voyages estivaux en famille (une femme et quatre enfants) à l'Ile Maurice, on ne devrait pas mégoter ainsi sur ses escapades sexuelles. 

Une de ses dernières aventures, (récemment révélée), avec une musulmane belge (à qui il avait promis de l'amener en pèlerinage à la Mecque et non pas de lui faire goûter les joies bien terrestres de la sodomie et du masochisme en sa compagnie, lui a coûté 27 000 euros au terme d'un arrangement un peu étonnant conclu devant la justice belge.

À ce prix, la dame avait accepté de ne pas livrer à la presse le récit et les images de leurs aventures ! C'est tout de même un peu cher et il aurait mieux fait, comme notre DSK national,  d'avoir recours à de vraies professionnelles qui naguère encore mettaient sur le marché ce genre d'exercices, comment on disait alors, « en douceur » ou « en férocité », les seconds, moins communs que les premiers ,étant évidemment à des tarifs plus élevés mais sans doute sans atteindre de pareils sommets.

La seule personne que je plains dans cette aventure est le bel avocat, grisonnant, distingué, à peine quinquagénaire et parfaitement caucasien, que s'est offert Tariq, en se présentant à lui comme un islamologue distingué que se disputent toutes les universités ! Le pauvre homme, obligé désormais de se planquer sous le secret professionnel, doit bien regretter d'avoir cédé aux tentations de la gloire médiatique et d'honoraires pétroliers ou gaziers sans doute colossaux. 

Mais le chemin semé de roses et de lys est assurément pour moi celui des grèves de la SNCF,  désormais joliment dites « perlées » je ne sais trop pourquoi ! Si j'osais une formule que mon exquise politesse m'interdit, je m'interrogerai pour savoir si elles ne sont "perlées" que parce que, en ces circonstances, chaque partie s'efforce d'« enfiler » l'autre.

Rassurez-vous je ne me hasarderai pas jusque-là quoique j'ai dû entendre, de part et d'autre, le récit ministériel et syndical des six ou sept heures de discussions ! Les points de vue sont en effet difficilement conciliables. 

Pour la CGT  son représentant national (un certain Monsieur Martinez, un descendant d'espingouin dont j'espère qu'il n'est pas catalan, et qui se prénomme, contre toute attente et tout bon sens, « Philippe »), y fait  respecter par ses sbires le vieux principe fondateur de la CGT : « Ce qui est à moi est à moi ; pour ce qui est à toi on va discuter ! »! Rien à craindre de ce côté-là, toute réforme consiste toujours à ne rien changer de ce qui existe et d'abord à ne pas toucher aux avantages acquis, même lorsqu'ils le sont depuis plus d'un siècle . Ceux des "cheminots" de  la SNCF sont en effet bien antérieurs  à la date même de sa création en 1938. Vous pouvez vérifier tout cela qui est de ma part de source sûre ; j'ai  même entendu la chose dite par un ministre grâce aux archives de l'INA vers 1904 me semble-t-il !). 

Quant à notre  ministre des "transports", une sexagénaire X- Ponts (ne vous y trompez pas cet X n'a rien à voir avec celui des films pornographiques ; il ne désigne que l'Ecole Polytechnique), passée par les préfectures et la RATP, elle est plus dure à cuire qu'on ne pourrait l'imaginer à la voir ; c'est  ce qui lui facilite le rôle d'interlocutrice sourde (mais non "bornée" en dépit de son patronyme) que notre Président lui a confié. 

La prise en compte de son expérience à la RATP qui, a été jugée positive, ne l'est pas nécessairement, surtout lorsqu'on sait les rapports, parfois tumultueux, qui existent entre la SNCF et la RATP ; en effet celle-ci  pourrait tout à fait apparaître comme une concurrente de la première sur certains terrains à venir. 

Ce qui est en cause dans tout cela est bien plutôt la structure absurde de l'Union européenne qui pousse partout à mettre en concurrence, à la SNCF comme sur le plan fiscal,  des systèmes que tout sépare par ailleurs. C'est là un sujet qui mériterait au moins autant de blogs de ma part que la Francophonie. Aussi en resterai-je là pour aujourd'hui mais gare (sans jeu de mots!) à vous pour la suite !

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