Tariq Ramadan : La " t(a)riq", le sucre et le miel (n°2 suite et fin...provisoire)
Dans la formulation de cet intitulé mystérieux, j'ai expliqué hier le sucre et le miel par référence à un proverbe cher à ma bonne grand-mère selon lequel « il ne faut pas mettre du sucre sur le miel ». « t(a)riq » est assurément moins clair mais aussi moins convenable ; la « t(a)riq » ( trique) fait référence à Tariq Ramadan et à la menace de son sectateur obèse et barbu que j’ai citée et qui prophétisait samedi au Trocadéro : « Nos enfants arriveront au pouvoir en France, inch'Allah.». La « trique » de l’impérialisme musulman peut toutefois aussi être celle de Tariq lui-même : il partage en fait ces idées, mais, en outre, comme je le suppose, (en sa faveur d'ailleurs, car ce serait alors pour lui une circonstance atténuante aux crimes dont certaines l’accusent), sa seconde et mystérieuse maladie étant peut-être le priapisme !
J'évoquais hier, en passant, son amour, immodéré et totalement infondé, pour le titre de professeur d'université (avec ou sans majuscule). Suivi par nombre de médias, Le Point revenait hier encore sur ce détail dans un article intitulé : «Tariq Ramadan aurait usurpé ses titres universitaires » et toute notre presse semble ne découvrir qu’aujourd’hui cette imposture connue de tous depuis longtemps ! Le texte est de Ian Hamel, journaliste installé en Suisse et qui y fait fonction de correspondant du Point depuis une dizaine d'années. L'imposture est une spécialité de notre prétendu « islamologue » et Ian Hamel lui a consacré, dès 2007, un ouvrage très complet et documenté La vérité sur Tariq Ramadan : Sa famille, ses réseaux, sa stratégie.
Je ne m'attarde pas sur ce point, car j'ai moi-même évoqué cette question et les mensonges de Tariq Ramadan, tant à propos de Fribourg, où, avant que ses impostures soient dénoncées, il se prétendait aussi bien « Professeur de philosophie et d'islamologie à l'université de Fribourg (Suisse) » qu’à Oxford (sur un poste payé par le Qatar)! Cette dernière université a tout récemment mis les choses au point ce qui dispense d'y revenir. Il n'y avait plus que des journalistes ou des présentateurs de radio et de télévision françaises pour croire à ces fariboles et en faire état dans leurs émissions !
En fait, le « Professeur de philosophie et d'islamologie » enseignait plus modestement le français dans le collège de Genève, non sans quelques enseignements pratiques de toute autre nature auprès des collégiennes (plaintes nombreuses)
Sans percevoir l’odieux ridicule de sa proposition de moratoire de la lapidation, il la reprend et la fait publier, dans la page " Débats " du Monde, le 31 mars 2005 avec pour titre « Pour un moratoire sur l'application de la charia dans le monde musulman », Au Monde, on ne doit pas bien connaître le sens du mot « moratoire » et ne pas percevoir ce que son usage implique quant à la diffusion de la « charia ».
Dernier état de la question selon Ian Hamel dans l’article cité ci-dessus : « Le 26 février 2018, le député Xavier Ganioz, vice-président du Parti socialiste fribourgeois, a demandé à l'université de Fribourg de s'expliquer sur les conditions d'arrivée de l'islamologue dans l'institution. ». La suite ne manque pas d’intérêt et de piquant et vaut d’être citée !
« Reprenant des informations parues dans les médias, l'élu [ le député Xavier Ganioz ] écrit dans son interpellation : " L'accusation de "faux professeur" est lourde de sens. Elle impliquerait que notre université ait pu se faire berner sur le statut académique de Tariq Ramadan. Elle impliquerait aussi et surtout que les étudiant-e-s qui ont été élèves dudit islamologue aient été trompé-e-s ". Le rectorat de Fribourg a déjà répondu qu'effectivement Tariq Ramadan n'était ni professeur ni même assistant à l'université. Il se serait contenté de proposer bénévolement, une heure par semaine ». Ian Hamel poursuit : « Il est important de savoir pourquoi Ramadan a pu exercer son enseignement sans poste officiel de professorat ou d'assistanat. Le contenu de son enseignement était-il connu de la direction de notre université ? "
« Charles Genequand, ancien Doyen de la Faculté de lettres de Genève et spécialiste du monde arabe, avait refusé la thèse universitaire de Tariq Ramadan, consacrée à Hassan al-Banna, le fondateur des Frères musulmans égyptiens. Très remonté contre son ancien élève, Charles Genequand avait traité Tariq Ramadan dans la presse de " pseudo intellectuel ", d'" opportuniste vaniteux ". " Ses idées ? poursuivait le professeur : une vision étriquée et assez rétrograde de l'islam. "
En France, le politologue et sociologue Gilles Kepel, spécialiste de l'islam et du monde arabe contemporain, n'était guère plus charitable : " Tariq Ramadan est un produit de consommation jetable (…) Ce n'est pas un universitaire, je ne le considère absolument pas comme un collègue ", m'avait-il confié alors que j'écrivais La Vérité sur Tariq Ramadan. ». fin de citation.
Avec ou sans « trique », Tariq Ramadan devrait éviter, comme il a trop tendance à le faire, de « mettre du sucre sur le miel ». À plusieurs reprises, il a présenté comme un signe de l'injustice dont il était victime, le fait que n'ait pas été prise en compte une réservation de place d'avion sur un vol Londres-Lyon qui le faisait arriver à Lyon le 9 octobre 2009 en début de soirée, alors que la seconde des deux femmes (Christelle) qui l'accusent de viol, affirme avoir été l'objet de ses violences dans l'après-midi de ce même jour. « C'était dans l'après-midi ; il faisait encore jour » , a assuré Christelle aux enquêteurs. L'alibi de T. Ramadan était donc irréfutable… si toutefois l'accusé avait véritablement pris cet avion car bien entendu une simple réservation ne prouve absolument rien.
Or, depuis, diverses sources semblent indiquer que T. Ramadan, en réalité, n'a pas pris cet avion qui devait atterrir à Lyon le 9 octobre à 18 h 35 et qu'il est revenu par Madrid à une heure telle qu'il était dès le début de l'après-midi à Lyon où on est venu le chercher en voiture à l'aéroport. Rien de plus simple que de vérifier la validité éventuelle de son prétendu alibi puisque, si une réservation ne prouve rigoureusement rien, la liste des passagers d'un avion est toujours établie avec le plus grand soin et la plus rigoureuse exactitude.
Depuis, « l'alibi » de T. Ramadan a été, à nouveau, réfuté par deux informations parues dans les médias. Le 23 février, le Muslim Post et Libération ont révélé que «l'islamologue » n’est pas arrivé à 18 h 35 à Lyon, mais en milieu de journée. Les deux médias s'appuient sur une seconde réservation effectuée par mail, et publiée par le Muslim Post : il a pris un vol Iberia partant de Jerez de la Frontera, en Espagne, et ralliant Lyon via Madrid, avec une arrivée à Lyon prévue à 11 h 15 !
Nombre d'autres éléments confirment ces données. Le 27 février, BuzzFeed en apporte encore : la veille de son arrivée à Lyon, Tariq Ramadan se trouvait à Jerez de la Frontera. Le site d'information publie l'affiche du festival auquel il a pris part, mais existe aussi une vidéo dans laquelle on le voit s'exprimer sur scène. (Capture d'écran de la vidéo révélée par BuzzFeed et en ligne sur Youtube).
Un participant de ce festival a confirmé en outre à BuzzFeed que « l'islamologue » avait bien pris la parole dans le cadre de ce festival. Ce que confirme un billet de blog qui résume cette édition du festival. Me Yassine Bouzrou, l’un des avocats de Tariq Ramadan, a répondu à Libération qu'il n'y avait « aucun élément à ce sujet [le vol d’Iberia] dans le dossier d'instruction » mais n’a pas répondu aux questions de BuzzFeed. Est-ce la raison pour laquelle Yassine Bouzrou vient d’être viré par T. Ramadan et remplacé par le Emmanuel Marsigny sans doute jugé plus adéquat et surtout plus « médiatique » ? Le problème majeur est sans doute ailleurs !
Tariq Ramadan est-il arrivé par le vol Londres-Lyon de 18 h 35 comme il le prétend ou bien a-t-il atterri à 11 h 15 à Lyon en provenance d’Espagne ? L'enquête apportera dans le courant du mois de mars une réponse définitive, issue de vérifications auprès des compagnies aériennes notamment. Cette précision sera décisive et si, comme on peut le penser, T. Ramadan a menti sur ce point pour se forger un alibi, sa culpabilité ne laissera plus guère de doute !
Ses prétextes de maladie ne valent guère mieux quand on examine son emploi du temps et le programme de ses incessants déplacements. On comprend donc aisément qu’une nouvelle expertise médicale, dont les résultats sont attendus d'ici fin mars, ait été ordonnée par le juge d'instruction chargé de l'enquête pour vérifier la compatibilité de son état de santé avec sa détention, selon lui infiniment plus éprouvante que ses courses à travers l’Europe…sans parler de ses autres exercices !