Dans la série « Propos nauséabonds » selon Alain Bentolila, je republierai ici des textes parus dans mes blogs, ici ou là, il y a quelques années, mais qui n'ont rien perdu de leur actualité car le personnage n'a guère changé et sa carrière semble de toute façon derrière lui, à moins qu'il ne parvienne, comme il ne souhaite ardemment, à entrer à l'Académie Française !
On comprendra, à la lecture de cette reprise de l’un de mes blogs de septembre 2007, que le « président magicien » y est évidemment Nicolas Sarkozy et que le « pédagogue magicien » est bien entendu Alain Bentolila, même si le « président magicien » n'a pas eu le privilège de le décorer lui-même de la légion d’honneur puisque son prédécesseur dans la fonction, Jacques Chirac, l'avait déjà fait dès 2002, comme on l’a vu hier. Quelque soit le mal que j’aie à croire que le Professeur Bentolila puisse mentir, j’avoue à ce propos avoir quelque peine à le croire quand il écrit dans son commentaire « Je n'ai jamais vu Sarkozy de ma vie. ». Ce n’est pourtant pas faute d’avoir toqué à sa porte puisque X. Darcos lui confie, pour fin 2007, un rapport sur l’école maternelle comme on va le voir !
Voici donc ce blog qui figure aussi dans mon petit livre de 2014, L’école française : refondation, réforme ou replâtrage (Paris, l’Harmattan, pp. 45-46) :
« En quelques mois, notre président-magicien a fait déjà école ; nous avons en effet désormais un pédagogue-magicien.
Il s’agit d’Alain Bentolila, en principe et de son état professeur de sciences du langage à Paris V (sans avoir jamais passé le moindre concours du professorat dans l’éducation nationale), mais, de fait, sous couvert de la direction de collections, crypto-employé des éditions Nathan et expert polyvalent en matière d’éducation.
Après avoir réglé par un simple rapport, pour Monsieur de Robien, l’ensemble des problèmes de la grammaire et de la violence à l’école, ce qui démontre, s’il en est besoin l’étendue de son talent, il a, dans la foulée, réglé les questions du lexique par un deuxième rapport, commandé lui aussi, je crois, par l’assureur Robien.
Le professeur Xavier Darcos, vieux routier du 110 de la rue de Grenelle, ne saurait ignorer, lui, le détail de la situation professionnelle curieuse de Bentolila ; il vient pourtant de lui commander, pour fin 2007, un rapport sur l’école maternelle. Je pense qu’on a dû fêter ça au champagne chez Lipp où les VRP de Nathan traitent leurs hôtes.
Si j’ai bien entendu sur France-Culture ce matin les propos d’Alain Bentolila (et comment ne pas les comprendre vu la trivialité de leur contenu ?), la solution des problèmes de la maternelle tient à l’enrichissement précoce du vocabulaire des petits enfants. On se souvient, pour juger de la nouveauté et de l’originalité de la démarche, de la bonne vieille rubrique de feu Selection du Reader Digest qui s’intitulait « Enrichissez votre vocabulaire ». Nous n’en sommes plus là fort heureusement !
Nos chers petits enrichiront précocement leur vocabulaire (et accessoirement Nathan et Bentolila) grâce aux jeux éducatifs et aux produits dérivés qu’Alain Tolila leur aura fourgués, avant, à l’école primaire, de poursuivre et de consolider ces acquisitions liminaires par les livrets de vocabulaire de Tolilaben, tout en les initiant à la grammaire dans les ouvrages de la collection dirigée par Ben Alain. Au collège, tout cela sera prolongé et conforté grâce à la série des ouvrages d’Alain Bento.
Président vous avez raison ! Les affaires reprennent !