De la F/francophonie
J’ai toujours pensé que la tirade de Figaro dans le Mariage de Figaro (III ; 5) avait inspiré mes réflexions sur la francophonie ! Je la rappelle donc :
« Diable! C'est une belle langue que l'anglais [ il suffit de remplacer l’anglais par le français et Goddam par « Ça va ? » ] ; il en faut peu pour aller loin. Avec God-dam en Angleterre, on ne manque de rien nulle part. Voulez-vous tâter d'un bon poulet gras ? Entrez dans une taverne, et faites seulement ce geste au garçon. (Il tourne la broche.) Goddam! On vous apporte un pied de boeuf salé sans pain. C'est admirable ! Aimez-vous à boire un coup d'excellent bourgogne ou de clairet? Rien que celui-ci. (Il débouche une bouteille.) God-dam! On vous sert un pot de bière, en bel étain, la mousse aux bords. Quelle satisfaction! Rencontrez-vous une de ces jolies personnes, qui vont trottant menu, les yeux baissés, coudes en arrière, et tortillant un peu des hanches? Mettez mignardement tous les doigts unis sur la bouche. Ah! God-dam! Elle vous sangle un soufflet de crocheteur. Preuve qu'elle entend. Les Anglais, à la vérité, ajoutent par-ci, par-là quelques autres mots en conversant; mais il est bien aisé de voir que God-dam est le fond de la langue. ».
Quant au comptage des francophones auquel s’intéresse si fort en ce momentn(et pour cause…) notre Président, le record actuel appartient au Figaro ; dans le figaro.fr du 20 mars 2013, on lisait ainsi : « Le scénario A2 ajoute les autres États membres de l'OIF dont notre langue n'est qu'un des parlers pratiqués ; surgissent ainsi 21 autres pays, parmi lesquels l'Albanie, la Mauritanie, l'Égypte, le Laos, le Liban, le Maroc, la Moldavie, la Roumanie ou le Vietnam. C'est la « francophonie active ». Pour celle-là, à partir de la base de 1960 de 280.266.000 de locuteurs, l'effectif 2010 monte à 672.993.000, et la projection 2060 atteint le sommet inouï de… 1.222 milliard de pratiquants! ». Le 20 mars étant la Journée de Francophonie, en 2013, ce jour là, on avait dû arroser un peu trop cette petite fête au Figaro de l’époque !
Curieusement, une recherche sur ces chiffres dans Google m’a fait retrouver un article dont j’avais oublié jusqu’à l’existence et le lieu de publication. Il a été publié dans le revue électronique Repères-DORIF, « éditée par l’association DoRiF-Università, se situe dans le cadre du dialogue entre enseignants-chercheurs en Italie et dans l’espace francophone. Sa politique éditoriale est d’encourager la collaboration de spécialistes d’origines et de domaines différents avec l’association DORIF-Università ». Avec les « abstracts » qui suivent, il est paru sous le titre : Robert CHAUDENSON « Prolégomènes à une approche de la francophonie africaine ». (sans date : www.dorif.it/ezine/ezine_articles.php?art_id=35).
Il m’est revenu alors que j’avais écrit ce texte pour un colloque tenu à Milan (mon souvenir étant fondé surtout sur les « rizottos ») ; comme je n’en ai pas d’autre version,que rien n‘a changé dans les faits comme dans mes positions et que la Pâque arrive je le publierai ici en deux ou trois blogs, si Messieurs Sarkozy et Ramadan ne viennent pas perturber de leurs exploits médiatiques le cours de cette publication !
« Riassunto
L’immagine comune e ancor più quella ufficiale della francofonia africana non riflette per nulla le realtà del continente. Sembra quindi indispensabile correggere dati e prospettive troppo spesso edulcorati. L’obiettivo di questo articolo è innanzitutto e soprattutto di riscrivere la storia della francofonia, mal conosciuta o intenzionalmente falsata e che deve ancora essere scritta con un po’ più seriamente, così da poter restituire, almeno in parte, un’immagine quanto più possibile aderente alla realtà concreta e attuale degli Stati francofoni dell’Africa, in particolare per quanto riguarda le lingue e l’istruzione.
Abstract
The official current image of African francophony does not mirror the real situation in the African continent. In this paper we aim to correct facts and views too often embroidered. We will focus especially on the history of francophony, which is poorly understood or even intentionally misrepresented. Our work intends to outline a realistic profile of francophony in African countries, particularly as for languages and education.
Mots clés: Afrique, histoire , francophonie, institutions, réalités, éducation.
Keywords : Africa, History, Francophony, Institutions, Reality, Education.
Parole chiave : Africa, Storia, francofonia, istituzioni, realtà, istruzione.”
La suite demain, s’il plait à Dieu