La catastrophe de MILLAS (suite 4 et pas fin !)
Les journalistes sont décidément des marrants ; ainsi dans « 6Medias, publié le mardi 30 janvier 2018 à 12h10 », lit-on, en accroche promotionnelle : « Collision de Millas : l'enquête accable la conductrice/ Collision de Millas : l'enquête accable la conductrice », le tout, juste avant l'annonce suivante : « Une jeune conductrice a évité le pire, dimanche 28 janvier, à un passage à niveau situé dans les Pyrénées-Orientales. Le quotidien régional, L'Indépendant, a recueilli son témoignage. ».
Je ne reviens pas ici sur le drame de Millas que j'ai déjà évoqué dans plusieurs de mes blogs et dont l'enquête actuelle (si bizarre qu'elle soit) et les éléments les plus récents semblent accabler la conductrice du bus scolaire dans lequel six élèves ont trouvé la mort. Cette conductrice soutient depuis le début que le passage à niveau n'était pas fermé quand elle s'y est risquée. Les témoignages sont certes contradictoires mais les enquêtes visent toutes à innocenter la SNCF alors que, par malheur sans doute, la barrière du passage à niveau, élément essentiel du dossier, semble avoir disparu depuis le début !
Or voici que, dans ces mêmes Pyrénées orientales, un autre drame, de nature très comparable, a été de justesse évitée comme la conductrice du véhicule qui, par miracle, a évité la catastroph, le raconte, apportant même une photographie à l'appui de son témoignage ; elle donne ainsi une lumière nouvelle sur le drame de Millas qui lui a évité le même sort. Voici le récit qu'elle a fait de cet événement :
« "Depuis l'accident de Millas, je fais toujours très attention quand je traverse un passage à niveau", explique cette automobiliste de 22 ans. La suite, est autrement plus inquiétante : "Même si les barrières étaient levées, je me suis arrêté en voyant les phares sur ma gauche. Le train est passé devant moi sans que les barrières soient baissées, sans aucun signal sonore ou lumineux".
Sa méfiance lui a permis d'éviter le pire. De quoi pointer un dysfonctionnement inquiétant : "Quand le train était environ à la moitié, c'est là que les barrières se sont mises à fonctionner et le signal a retenti. Mais une fois le train totalement passé, les barrières ne sont pas remontées. Le passage a niveau est resté fermé.", poursuit-elle. Un technicien s'est rendu sur place, cinq minutes après l'arrivée du train, afin de remonter les barrières en actionnant un boitier. Contactée par l'Indépendant, la SNCF a précisé que ce n'était pas elle qui était en charge de l'exploitation de ce passage à niveau.
Entre-temps, la jeune femme a eu le temps d'immortaliser cette scène surréaliste. Son cliché, diffusé sur les réseaux sociaux, a pour but d'appeler à la vigilance : "Ce qui me fait peur, c'est que je fais maintenant très attention à chaque fois que je vais traverser un passage à niveau. Mais d'autres, non. C'est pourquoi j'ai publié cette photo sur Facebook, pour que l'on partage un maximum ce qu'il m'est arrivé". ».
Ce nouvel incident, fort heureusement infiniment moins grave, décidera-t-il enfin les autorités à étudier de façon un peu plus sérieuse et surtout avec des experts objectifs et compétents, les circonstances du drame de Millas et les responsabilités réelles dans cette affaire.
Dans ce dernier cas, la SNCF n’est pas en cause ! C’est la VFLI !
C’est quoi la VFLI ? Je vous explique : la VFLI (« Voies ferrées locales et industrielles » est une entreprise ferroviaire française de transport de fret. C'est une filiale à 100 % de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) . VFLI fait partie du pôle « transport ferroviaire et multimodal de marchandises » (TFMM) de SNCF Logistics. ». VFLI est l'un des nouveaux acteurs du transport ferroviaire de marchandises sur le réseau ferré national français, ouvert à la concurrence en 2005 [ souligné par moi et ma science en ce domaine vient de Wikipedia ; je pense que ce bazar frénétique et absurde de multiples dénominations et de prétendues restructurations n’a pas d’autres buts que de permettre à la SNCF d’échapper aux dispositions européennes sur la concurrence ; ces Européens sont tellement cons , ils n’y verront sans doute du feu ! ]. VFLI est une entreprise du secteur privé, à l'inverse de Fret SNCF sous statut d'EPIC, ses salariés relèvent des accords de branche du fret ferroviaire de droit privé. Son actionnaire principal est Transport Ferroviaire Holding S.A.S., qui est une filiale de Transport et Logistique Partenaires, elle-même filiale de SNCF Participations. » Rien à voir avec la SNCF !
Bref ! Voici la version VFLI pour Le Boulou ! Blanc bleue la VFLI ! Voici la version VFLI : "Nous avons vu cette jeune fille à bord de sa voiture", raconte à son tour l'un des salariés de VFLI en poste ce dimanche soir au Boulou. [ Ben voyons ! Pas à son poste semble-t-il !] C'est lui qui est intervenu, à 22 h, au moment où la conductrice est arrivée au passage à niveau [ Faux ! Après qu’elle soit arrivée puisqu’elle l’a vu arriver! ]. "Nous avons arrêté la locomotive pour laisser passer la voiture. C'est la procédure normale, c'est comme cela que nous faisons notre métier et il n'y a jamais eu d'accident. Nous opérons à deux [ encore faux, il était seul ! ] pour veiller aux conditions de sécurité quand nous tirons des wagons. Et ils ne circulent pas à plus de 15 km/h. Toutes les précautions sont prises. Et cette jeune fille nous lui avons fait signe de passer, mais elle ne nous a pas répondu.[ Miraude et en plus mal élevée la gonzesse ! Elle distingue même pas un train, arrêté bien avant le passage à niveau, d’un train qui passe et elle répond pas quand on veut la faire passer] alors qu’à chaque passage à niveau il y a deux employés [ ils étaient deux mais la nana ne sait même pas compter d’où le « nous » !] de la VFLI [pour vous dire « Passez chère Madame ! »]. Nous avons continué la manoeuvre, baissé la barrière, fait passer le wagon, puis nous avons rouverts les barrières sans risque". ».
Ils sont super à la VFLI, quoiqu’un peu menteurs… mais pour la bonne cause seulement !
Le témoignage de Marie est bien plus crédible car on ne voit guère les raisons qu’elle pourrait avoir de mentir sur des détails, elle. "Je me suis arrêté en voyant les phares sur ma gauche et le train est passé devant moi sans que les barrières soient baissées, sans aucun signal sonore ou lumineux. Puis quand le train était environ à la moitié, c'est là que les barrières se sont mises à fonctionner et le signal a retenti. Mais une fois le train totalement passé, les barrières ne sont alors pas remontées. Le passage à niveau est resté fermé. Et au moins cinq minutes après le passage [ et non AVANT l’arrivée du train comme dans la version VFLI ! ] , j'ai vu apparaître un [ et non pas DEUX comme dans la version VFLI] homme, sûrement de la SNCF, qui s'est dirigé vers la barrière. Il a ouvert un boîtier et à l'aide d'une clé, il fait remonter les barrières et j'ai pu passer."
Chère Marie (vous permettez que je vous appelle Marie quoique je ne vous connaisse pas ?) en racontant ça comme ça s’est vraiment passé (même s’il y a chaque semaine un incident du même genre !), vous faites du tort à notre VFLI et à la SNCF au lieu de louer le Seigneur … et la SNCF !