Combien de porcs , de vaches et autres petits veaux
Embellis de lavages et parfums délectables,
Ont été préparés pour espèrer un lot.
Laissant réalités aux douleurs de l'étable
Comment oser penser, à vouloir exposer,
Occultant les sueurs, les souffrances les doutes,
Que cette fête foire portée jusqu'au sacré
Oublie les paysans trop nombreux en déroute.
Combien faudra t-il donc, de larmes,de sang , de cordes
De suicides cachés en drames accidentels
Pour crier comme moi, pour qu'enfin l'emporte
L'arrêt de ces pratiques du monde industriel ?
La douleur des labours reste toujours fûmante
Même si la technique a imposé sa loi,
Comme restent accrochés à cette Terre amante,
Les vieux , les retraités aux pensions de non droits !
Paraître dans la douleur comme est Dame nature,
Au point que respirer devient souffre douleur,
Il n'y a pas plus précis que cette déchirure
Emporte notre monde vers de plus grands malheurs.
Je suis un Paysan , un fils né de la Terre,
Je cherche à savoir , moi qui pense souvent
Où s'en ira la vie en maltratant la Mère
Quand meurent de misère autant de paysans ?
Pendant qu'à Orléans , tous de noirs vêtus
S'agglutinaient ministres pour rendre dernier hommage
Au Président défunt bien trop tôt disparu,
..Une productrice de lait expirait d'un ..cordage ...