Suite aux jeux Olympiques qui ont suscité un engouement exceptionnel ,vient maintenant le temps d’attribution de reconnaissance de notre agriculture .
Je note à part le formidable courage,talent des sportifs qui ont participé aux jeux para-olympiques. Bon revenons à notre terre dite nourricière.
La différence entre les valeurs de reconnaissance d’exploits des athlètes et les produits agricoles sont que les premiers reposent sur des éléments techniques objectifs, certifiés,vérifiables : le temps, la longueur parcourue... etc et le second sur un sentiment une impression,une référence personnelle .
Cela n’est pas du tout à la même échelle de certitude !
Nombreuses seront les médailles attribuées à des agriculteurs en reconnaissance de leurs productions agricoles.Reconnaissance suivant la qualité de leurs produits. Bien. Qualité qu’est ce que cela peut bien évaluer, prouver.
La qualité gustative, aromatique, visuelle et tactile sûrement. Mais es-ce suffisant ? Pour ma part non.
Que savent les « experts » qui délivrent ce sésame des conditions de productions et de l’étique du paysan, pardon de l’entrepreneur agricole ?
Derrière un médaille il y a un producteur. Encore faut il que celui-ci soit crédible, honorable ? Obtenir une médaille au concours général agricole est avant tout un label commercial. Sait-on si le médaillé ne s’est pas agrandi spoliant un agriculteur jeune ou pas, celui-ci exploitant moins de surface qui aurait eu besoin de ces hectares.
Ces cas sont nombreux, silencieux dans le paysage foncier. La SAFER pourrait être aussi médaillé pour ses décisions désastreuses !
Sait-on si les produits médaillés contiennent des résidus ou traces de pesticides. Non rien. On ne demande pas, on cherche rien, c’est l’apparence qui compte. Dommage car pour les vins primés notamment pourrait être détectés une liste à la Prévert d’un série de saloperies du diable. Et oui. La qualité qu’ils disent !
Celle-ci dans le monde d’aujourd’hui doit appréhender une surface de reconnaissance plus large. Les charcuteries et autres pâtés de productions bretonnes primées par exemple, auront elles un goût d’algues vertes – mais pas bios ?
C’est cela qu’on appelle peut être les voies vertes ? Un produit dit de qualité ne doit il pas d’abord être la production d’agriculteur intègre qui n’a jamais fraudé qui respecte l’environnement, la qualité de l’eau, les riverains, ses salariés, les lois agricoles ?
Toutes les appellations viticoles ont leurs héros de fraudeurs, pas de jalousie quoique certaines régions ont leurs champions - des médailles d’or en quelques sortes – Un viticulteur de connaissance a récolté foison de médailles pour ses vins depuis plusieurs années. Savaient ils en haut lieu que celui-ci était passé devant le tribunal des Prud’Hommes pour avoir fait travailler ses salariés jusqu’à 110 heures par mois et était aussi compromis dans une gigantesque fraude de vins ?
Existent d’autres champions de la fraude qui exploitent la main-d’œuvre étrangère et d’autres usurpateurs qui ne déclarent pas leurs salariés. Ces notions là devraient être recherchées par les commissions des concours. Cela demande des moyens,des relations locales. Sans cela les médailles reçues et exhibées ne vont plus avoir de valeur sinon... en chocolat.
La notion de qualité seule ne veut rien dire. Ce ne sont pas à quelques experts en quelques minutes de définir qui est le premier, le meilleur, et celui qui ne sera pas récompensé. Il existe dans le Massif du jura une appellation de fromages qui va certainement recevoir de nombreuses récompenses. Je ne veux pas dévoiler son nom, car il a comté ... depuis longtemps dans l’économie locale.
Or différents reportages indique que les éleveurs locaux par l’épandage de phosphate dans les prairies pour booster l’herbe, contaminent durablement les rivières, où poissons et truites disparaissent.
Dans ces conditions, ce fromage d’appellation mérite t-il des médailles ou simplement le ruban qui les supporte ?
Soyons clairs : dans les nominés à ces concours , nombreux sont ceux qui respectent les conditions ci dessus dont j’ai osé vous proposer.Par ailleurs ce sont souvent les mêmes qui par leur suffisance et leur ambition mettent en cause la véracité et la crédibilité des productions !
Mon papier se veut porter une réflexion plus large plus ouverte sur les conditions et procédures de reconnaissance et une adaptation aux valeurs recherchées. Le temps est à la transparence. Serai-je entendu ?
« Ce n’est pas parce qu’on n’est pas écouté que l’on doit se taire » VICTOR HUGO.