Vendredi 25 janvier 2013, 13h15, le journal télévisé de France 2 diffuse un reportage consacré à l’usine de textiles industriels Albany près de Limoges.
Depuis un an, les 134 salariés se battent contre le projet de fermeture de leur entreprise, décrété brutalement par les actionnaires de ce groupe américain.
Il y a un an, les salariés, arrivant au travail le matin, n’ont pu travailler. La direction avait tout simplement cadenassé et enchaîné toutes les machines et tous les locaux et annoncé au personnel sa funeste décision de le licencier. Devant l’émotion et la mobilisation des salariés et de toute la région, et élection présidentielle aidant, le groupe américain a reculé. Le travail a repris.
Peine perdue. En novembre dernier, le groupe américain a annoncé la mise en œuvre d’un plan « social » devant aboutir au licenciement de 75 salariés.
En voix off, la journaliste dit : « L’usine dégage des bénéfices, mais le groupe estime que pour rester compétitif les machines doivent remplacer les hommes. »
Voilà crûment dite, la logique du capitalisme. Les hommes, du moins les salariés, sont nuisibles. On peut donc s’en débarrasser sans aucun égard.
Qu’elle serait belle notre société, s’il n’y avait que des riches faisant travailler les machines à leur service. Les profits seraient encore plus gigantesques. Il n’y aurait plus de grève, plus de déficit de la Sécurité Sociale.
Et dire qu’il se trouve un ministre de ce gouvernement, dit de gauche, dénégateur de la lutte des classes.
Finalement, Jérôme Cahuzac a raison, la lutte des classes n’existe pas. A ce niveau de cynisme, je suis presque tenté de parler de barbarie, le concept de lutte des classes ne rend pas suffisamment compte de la réalité des rapports sociaux. Il serait plus approprié de parler de guerre des classes.
Robert Mascarell
croit plus que jamais à l'existence, prouvable,
de la lutte des classes,
qu'à celle, improuvable,
de dieu
http://robertmascarell.overblog.com
le 25-01-2013