Je suis un vieil homme, à l'âge où la mort devient réalité. Je veux vous exprimer ma profonde compassion.
Vous êtes celle auprès de qui Vincent a choisi de vivre et de mourir. Vous avez donné la preuve de votre amour pendant ces huit années où vous vous êtes battue pour que sa volonté soit respectée. Il y a peut-être lieu de vous poser cette terrible question : "Qu'aurait souhaité Vincent que je fasse aujourd'hui ?".
Vous avez en face de vous, Vincent a en face de lui le monde de la bien-pensance intégriste pour qui la vie n'existe pas. Les parents Lambert ne vivent pas, ils ne savent pas ce que c'est ; et par cela, ils refusent que les autres vivent. Ils n'ont pas supporté que leur fils, leur propriété, leur échappe en se libérant d'eux et en faisant sa vie avec vous. En réalité, ils se moquent de Vincent, de l'homme Vincent, qui ne compte plus dès lors qu'il les a quittés. Comme ils ne peuvent plus le punir, il faut vous punir de le "leur avoir pris". Comme il faut punir, menacer ceux qui vous soutiennent ou simplement se soucient d'humanité et considèrent que personne n'appartient à quiconque. Hélas, ils trouvent parmi les "élites", notamment des parlementaires juqu'à Monsieur Hollande, la complaisance et la lâcheté de l'entre-soi.
Laissez les parents Lambert assumer leur responsabilité, ce que, en réalité, ils ne veulent absolument pas. Qu'ils prennent eux-mêmes en charge la totalité de ce représente une personne tétraplégique en état végétatif. Je ne serais pas surpris qu'alors on apprenne rapidement la mort de Vincent.
Et pour finir, pensez à vous et protégez vous. C'est désormais le meilleur cadeau que vous pouvez faire à Vincent.