Politique

Pardon, c'est vrai que si l'on ne s'intéresse pas à la politique, elle n'en continue pas moins à s'intéresser à vous. A porter les coups de boutoir de ses oligarques intéressés par vos votes, votre force de travail et vos économies.
Pardon si je n'en parle que peu (de politique) ces temps-ci, obnubilé que je suis par la forme de mon nombril et mes peines de cœur. Pardon si, hanté par la psychanalyse, je ne balaye que devant ma porte les immondices que la vie m'a laissées.
Il est tellement vrai que chasser un gouvernement néolibéral et le remplacer par un autre gouvernement néolibéral, puis s'étonner que les problèmes liés au néolibéralisme ne partent pas avec l'eau du bain me consterne. Ajouter ma voix à ce que j'ai déjà dit me fatigue et je préfère la garder pour le moment où elle sera utile.
En attendant, je me tais sur ce sujet, non que j'en pense pas moins, mais je me protège d'une armure de mépris (infondé peut être) de la masse bêlante et électorale.
Un peu orgueilleux peut-être ? Soit !
Ou, peut-être, comme dirait Lacan, me fais-je une peau lithique ?