PaS envie d'hêtre untel lisible de maître des mots sur les maux ceux qui nous assaillent. Pas envie de près de tes de mes mots à de vives diatribes, à de noires disertes actions. Ni de loin d'ailleurs.
Je les vois eux, mes mots chéris, ceux de la langue que j'aime violés, pourris par ceux qui les utilisent.
Je les accuse eux, politiciens, journalistes, publicistes de les avoir utilisés, consommés, usés, abusés pour nous bourrer le crane et la panse.
Pour que nous ne puissions plus penser, ne sachions plus panser avec la pensée. Pour que nous ne puissions plus aimer les fous, ne plus aimer les autres, les différents, les enchanteurs,les aviateurs, les déviateurs.
Pour ne plus savoir aimer, mais seulement vouloir, pouvoir, posséder.
Pour ne plus désirer.
Juste avaler.
Juste avaliser.
Avaler la pilule.
C'est terrible, à force de voir ces mots-là utilisés à tire-larigot, à contresens, en dépit du bon sens, pour dire des menteries essentielles : je dis blanc mais je fais noir, je n'ai pas dit que je connaissais pas, ou peu, mais je connais quand même, je n'ai pas dit que je volais pas, ou peu, mais je volais quand même, mes mots n'ont plus de sens, de font plus sens.
Ou alors dessous, sans dessus dessous. Sans rien du tout.
Je dis parole, et comme au poker, je passe. Je donne ma parole, mais comme elle ne vaut rien, je vaurien.
Je ne parle plus de ça, ne veux plus en parler : de leurs racontars.
Ils m'ont floué, usé.
Ils ont troué le sac de mes paroles.
Ils m'ont eu à la fin.
Les salauds.
Ou alors, comme Cendrars, écrire de la main gauche..
Billet de blog 24 juillet 2011
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