Billet de blog 24 juillet 2011
Un stupide
Oh il y croit vraiment, à ce qu'il dit, il en est convaincu.
Il pense que les autres sont tous des imbéciles, ou des attardés, ou des rétrogrades, ou des gauchistes.
Il se méfie des gauchistes. Pas des communistes, ils sont prévisibles les communistes.
Il aime le pouvoir pour le coté clinquant, parce que pour lui c'est une revanche. Parce qu'il a souvent senti un nuage d'incrédulité dans les yeux de ses interlocuteurs lorsqu'il leur assène ses vérités. Un nuage d'incrédulité qui montre bien comment ils le considèrent.
Alors il se venge, il aime par dessus tout les humilier : il souffle le chaud et le froid, la faveur et l'oubli.
Les courtisans qui se pressent autour de lui doivent abandonner toute fierté. De cela il s'en régale : qu'un énarque mette genou en terre devant lui le plonge dans un abîme de perverse jouissance.
Il décide partout et tout le temps. Il pense toujours avoir la bonne idée alors que tous ceux qui l'ont précédé se sont fourvoyés dans des impasses imbéciles.
Parfois la réalité lui démontre le contraire. Mais rien n'y fait : se dédire briserait à jamais le fragile équilibre sur lequel s'articule sa pensée.
Et c'est là qu'il devient dangereux, le stupide.
Tous les athéniens sont mortels, tous les habitants du Pirée sont mortels, donc tous les habitants du Pirée sont athéniens.
Il pense que les autres sont tous des imbéciles, ou des attardés, ou des rétrogrades, ou des gauchistes.
Il se méfie des gauchistes. Pas des communistes, ils sont prévisibles les communistes.
Il aime le pouvoir pour le coté clinquant, parce que pour lui c'est une revanche. Parce qu'il a souvent senti un nuage d'incrédulité dans les yeux de ses interlocuteurs lorsqu'il leur assène ses vérités. Un nuage d'incrédulité qui montre bien comment ils le considèrent.
Alors il se venge, il aime par dessus tout les humilier : il souffle le chaud et le froid, la faveur et l'oubli.
Les courtisans qui se pressent autour de lui doivent abandonner toute fierté. De cela il s'en régale : qu'un énarque mette genou en terre devant lui le plonge dans un abîme de perverse jouissance.
Il décide partout et tout le temps. Il pense toujours avoir la bonne idée alors que tous ceux qui l'ont précédé se sont fourvoyés dans des impasses imbéciles.
Parfois la réalité lui démontre le contraire. Mais rien n'y fait : se dédire briserait à jamais le fragile équilibre sur lequel s'articule sa pensée.
Et c'est là qu'il devient dangereux, le stupide.
Tous les athéniens sont mortels, tous les habitants du Pirée sont mortels, donc tous les habitants du Pirée sont athéniens.
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