Billet de blog 30 août 2011
J'aurais aimé vous plaire
J'aurais aimé vous plaire, utiliser un langage policé, surveiller mes subjonctifs passés et mes futurs antérieurs. J'aurais aimé être dans le ton, lisse comme un premier de la classe, bien intégré et performant. J'aurais aimé être cultivé, avoir réussi et n'avoir rien à prouver.
J'aurais aimé être comme vous m'attendiez : prévisible et tranquille.
J'aurais aimé avoir la bonne réplique au bon moment, être brillant, organisé.
J'aurais aimé être heureux dans mon monde.
Mais je ne suis pas tel que vous auriez aimé que je fusse. Je ne suis pas travailleur, intelligent, patient.
Je n'ai pas toujours appris la leçon. Je n'ai toujours pas appris la leçon.
Je n'ai pas toujours regardé quand il fallait que je regarde, entendu quand il fallait que j'entende. Obéi quand il le fallait.
Je ne suis pas à l'aise dans les colloques, je ne me sens pas chez moi chez les nantis. Je n'ai jamais aimé l'argent.
La misère aux ongles d'acier ne me laisse pas de répit, je n'ai jamais pu regarder ailleurs, je n'ai jamais pu regarder au dessus. Je n'ai jamais pu me résigner à l'état du monde.
Je n'ai jamais pu me taire.
Je n'ai jamais non plus réalisé l'équilibre entre l'action et la réflexion, entre le courage et la lâcheté, entre la générosité et l'avarice.
Finalement j'aurais aimé vous plaire, mais je n'ai pas pu.
Ça représentait vraiment trop de travail et rien que d'y penser j'en étais épuisé.
J'aurais aimé être comme vous m'attendiez : prévisible et tranquille.
J'aurais aimé avoir la bonne réplique au bon moment, être brillant, organisé.
J'aurais aimé être heureux dans mon monde.
Mais je ne suis pas tel que vous auriez aimé que je fusse. Je ne suis pas travailleur, intelligent, patient.
Je n'ai pas toujours appris la leçon. Je n'ai toujours pas appris la leçon.
Je n'ai pas toujours regardé quand il fallait que je regarde, entendu quand il fallait que j'entende. Obéi quand il le fallait.
Je ne suis pas à l'aise dans les colloques, je ne me sens pas chez moi chez les nantis. Je n'ai jamais aimé l'argent.
La misère aux ongles d'acier ne me laisse pas de répit, je n'ai jamais pu regarder ailleurs, je n'ai jamais pu regarder au dessus. Je n'ai jamais pu me résigner à l'état du monde.
Je n'ai jamais pu me taire.
Je n'ai jamais non plus réalisé l'équilibre entre l'action et la réflexion, entre le courage et la lâcheté, entre la générosité et l'avarice.
Finalement j'aurais aimé vous plaire, mais je n'ai pas pu.
Ça représentait vraiment trop de travail et rien que d'y penser j'en étais épuisé.
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