Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Je suis assis sur un banc gare Matabiau. Le bruit et la chaleur de la salle d'attente m'ont exilé dans le froid humide de cette mi-novembre. Je n'entends pas le train arriver, je suis distrait par le livre que je lis, bien au fond de ma capuche, isolé du monde. C'est pour elle qu'il attend devant moi depuis tout ce temps. Il est habillé d'un manteau gris clair, je ne vois pas son visage : il me tourne le dos. Mais quand elle descend et qu'il s'approche, je les remarque aussitôt. Elle avance doucement vers lui. Elle avance doucement vers lui et elle penche légèrement la tête sur le coté. Je ne vois pas son sourire, un peu triste ; je l'imagine. Tout dans son corps indique ce sourire, implique ce sourire. Il la prend dans ses bras, il l'enveloppe. Elle reste longtemps, longtemps contre lui les bras ballants son grand sac à main au bout de ses doigts. Elle pose sa tête sur son épaule, elle cache son visage. Elle appuie sa tristesse sur son épaule. Un grand sac à main au bout de ses doigts.
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