Rue Du May

Rue Du May
L’odeur de pisse
Le soleil la sublime comme un parfum

C'est une langueur qui vous prend les après-midi de printemps, quand le soleil apparait et cogne sur le zinc des gouttières. Peu à peu les bruits de la rue n'arrivent plus que ouatés, estompés.
Il faut alors presque fermer ses paupières pour que les couleurs se kaleidoscopent au fond des yeux. Mélange de rouge, de gris, de jaune.
J’avance sur le pavé de la rue Du May vers la place de la Bourse. Après la sombre, le soleil partage à présent la rue Tripière en noir et blanc. L'odeur de la soupe de vermicelles se mélange avec celle de la pisse de chat.
Je respire un grand coup, je suis à Toulouse et j’ai volé une après-midi au patron.