Le piège des crédits à la consommation
Chaque année, des centaines de milliers de familles se retrouvent étranglées par les crédits à la consommation. Présentés comme des coups de pouce du quotidien, ils pèsent en réalité lourd : près de 45 milliards d’euros d’encours en 2022. Et quand survient un impayé, c’est la descente
aux enfers : en un an (de 2021 à 2022), les impayés ont bondi de 19 %, pour atteindre 587 millions d’euros. Avec des taux qui dépassent parfois 20 %, les dettes explosent vite. Puis vient le fichage bancaire qui interdit tout nouveau crédit, et enfin le harcèlement quotidien : l’ACPR – le
gendarme des banques – a documenté des cas de ménages appelés jusqu’à cinq fois par jour !
Le scandale des créances bradées
Quand la banque décide de « se débarrasser » d’une créance impayée, elle ne la perd pas. Elle la revend. Mais pas au débiteur concerné : à des sociétés spécialisées dans le recouvrement, souvent basées à l’étranger, parfois dans des paradis fiscaux. Ces vautours rachètent les dettes
pour une bouchée de pain — parfois seulement 10 % de leur valeur — mais réclament au débiteur la somme complète, avec pénalités en prime. Résultat : une dette de 1 000 € vendue 100 € continue à être exigée à son montant initial, et parfois même davantage.
Et les banques y gagnent deux fois : une première fois avec les taux exorbitants qu’elles pratiquent, une deuxième fois en profitant d’avantages fiscaux quand elles inscrivent ces créances en pertes (déduites fiscalement). Autrement dit, c’est l’État – donc nous tous – qui finance une partie de cette arnaque.
Pendant ce temps, les sociétés de recouvrement s’adonnent à des pratiques massivement dénoncées : plus de 40 % d’entre elles sont en infraction, selon la DGCCRF (2022). Menaces, intimidations, informations trompeuses, dissimulation des droits des débiteurs… Ces méthodes détruisent psychologiquement des familles déjà fragilisées.
Une idée simple, une justice élémentaire
La solution existe et elle tient en une phrase. Il suffit d’instaurer un droit de préemption du débiteur : quand une banque cède une dette, elle doit d’abord proposer au débiteur de la racheter au même prix que celui auquel elle la vend à une société de recouvrement. Une seule phrase ajoutée au Code civil, et le piège se referme sur les vautours plutôt que sur les familles.
Justice sociale, justice fiscale, justice tout court
Justice sociale, car la dette cesse d’être un piège sans issue. Justice fiscale, car les contribuables ne financent plus les profits privés. Souveraineté économique, car moins de dette française bradée à des fonds étrangers.
Pas de profits sur le dos des pauvres. Il est temps de s'attaquer aux vrais parasites de la société !
Signez la pétition afin de peser pour inscrire cette proposition de loi au Parlement.
en cliquant sur le lien suivant : Plumons les vautours de la finance!
Premiers signataires :
Kevin NOUAR - Haut Fonctionnaire
Emma ANTROPOLI - Maire Adjointe du Pré-Saint-Gervais
Pascal CHERKI - Ancien Député
Stéphane DELPEYRAT - Maire de Saint Médard en Jalles
Pauline JAGU DAVID - Militante des Bouches du Rhône
Roberto ROMERO - Conseiller régional d'Ile de France
Chloé TRIVIDIC - Maire-Adjointe de Bagneux