Qu’est-ce que c’est que cette histoire de patrimoine de l’Unesco ?
Les Occidentaux ontla fâcheuse Culturede convoiter les ressources naturelles des Etats dont ils voudraient en même temps, se faire les amis ; Pour faire main basse sur leurs moyens de survivance, les nations s‘unissent, pour définir leur cadre de vie et leur faire un tas d’histoires : déni d’humanité, faillite de l’Etat, incurie, fondamentalisme, corruption, terrorisme, dictature…le « Sud » est décidément bien peu fréquentable.
Mais comment diable des continents en mal d’Histoire, vont-ils s’y prendre pour se coucher dans ces berceaux de l’humanité, qui ne sont pas les leurs ? Il fallait un gérant pour mettre sous tutelle ses trésors de l’humanité : on l’appela UNESCO.
Amatrice d’arts éclairée, elle est aux richesses culturelles ce que les Nations Unies sont aux richesses matérielles : elle les gère et se les approprie, l’une recollant et archivant les fragments de ce que l’autre a contribué à mettre en lambeaux : elle les inscrit à son patrimoine de l‘Humanité.
Pour mettre ces « bienfaits de la civilisation » dans leurs grands catalogues, ces collectionneurs émérites n’ont à demander l’autorisation de personne : leurs iconoclastes propriétaires savent à peine ce qu’ils possèdent, qu’ils sont peu à même d’apprécier, suffisamment occupés qu’ils sont, à trouver de quoi déjeuner.
A leur grand étonnement, ceux qui questionnent apprennent par voie de presse, que leur patrimoine appartient désormais à celui de l’humanité, qu’ils ne peuvent plus le modifier ou même s’en débarrasser, si jamais ils le souhaitaient, mais ils en gardent la jouissance ; c’est comme ça !
Dès qu’il y est « classé », il est « de l’Unesco » ou de l’Humanité : C’est très grave ; dès lors, qui s‘en prendra à ce patrimoine, en prendra aussi pour son grade, ce fût le cas des boudhas de Bâmyan et du musée de Mossoul, et au Mali où quelques « bédouins en scène », ont eu à répondre d’une profanation maraboutique devant la cour de justice aéroportée qui a rasé leurs villages, . Les opposants au monde Occidental ont appris à mettre à profit la Culture et comment la faire rayonner. Ils savent qui est Unesco et son attachement à l’art dont ils détiennent les œuvres.
Mais que dire des palais de Shéhérazade, des jardins de Bagdad, des minarets, des musées de la civilisation disparus, sous les tapis volants d‘un « Big brother »qui n‘était pas musulman.
Ainsi classe l’Unesco au Patrimoine, ce que les frappes déclasseront demain à celui de la déshumanité… les œuvres ne sont pas assurées, les Nations Unies ne couvrent pas les risques de conflits.
Comme ça, chaque mois dans le grand « duty free », d’un genre d’aéroport international, d’où ne décollerait jamais un seul avion, un collège de spécialistes du pillage culturel se réunit, qui se gratte très fort la tête pour en faire jaillir de quoi enrichir l’inventaire de leur prochaine session ; dès fois cela peut durer très longtemps avant qu’ils trouvent… rien.
Leur métier c’est ça. De mauvaises langues disent qu’ils arrivent tout juste à s‘en sortir.
Et du grattage finit par jaillir de ces exceptionnels cerveaux, un exceptionnel concept à la sauvegarde de leurs existences : « Breveter le Vivant ».
Quand elle n’a plus d’objet sur lequel apposer sa marque, l’Organisation, s’en prend aux sujets éclairés et déclare « patrimoine vivant de l’humanité » des personnes qui ne sont pas encore mortes.
Comme je n’en ai encore jamais vu, je me demande à quoi peut bien ressembler un patrimoine vivant de l’humanité ; j’imagine que quand on est si précieux, on ne doit pas pouvoir sortir sans casque ou sans papier à bulles ou quelque chose, car il n’est pas sans risque pour l’humanité de laisser divaguer n‘importe où, et sans protection, son patrimoine ; Un patrimoine vivant, mort n’est pas si facile à transmettre.
Quand même, je me demande qui est donc l‘Humanité à laquelle appartient ce patrimoine et de quoi est fait celui qui ne lui appartient pas, qui n’est revendiqué par personne ; je me dis que nous avons eu bien raison de transporter à Abu Dhabi, le Louvre et la Sorbonne avant que les arabes eux-mêmes, ne les déclarent ici, patrimoine de l’Allahïcité !
Robin Dubois