Robin.SB

Étudiant passionné par les enjeux contemporains

Abonné·e de Mediapart

2 Billets

0 Édition

Billet de blog 25 septembre 2024

Robin.SB

Étudiant passionné par les enjeux contemporains

Abonné·e de Mediapart

L'impasse israélienne persiste

Les actes terroristes du 7 octobre, menés par la branche armée du Hamas, la brigade Al-Qassam, et causant la mort de 1 200 israéliens, ont justifié, pour Israël, le chaos imposé en Palestine depuis cette date. Des opérations militaires au bilan humanitaire inqualifiable, tant la population civile est touchée et qui tend à se poursuivre au Nord.

Robin.SB

Étudiant passionné par les enjeux contemporains

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Avant toute chose, il ne s’agit pas ici d’imputer tous les torts à Israël en omettant les responsabilités du Hamas, mais de simplement rappeler que l’État d’Israël, proclamé en 1948, se veut démocratique et respectueux du droit international. C’est ce point précisément qui pose problème. Un État qui, de fait, outrepasse les lois internationales depuis tant d’années, devrait susciter indignation et être sanctionné par la communauté internationale, mais il n’en est rien. Le gouvernement d’extrême droite peut donc poursuivre sa politique dévastatrice avec l’appui des États-Unis, sans risquer concrètement quoi que ce soit.

Tsahal, l’armée israélienne, poursuit ses opérations en Palestine et ouvre un nouveau front à la frontière libanaise, qui depuis le 8 octobre était le théâtre d’échanges de tirs à basse intensité avec le Hezbollah. Cette nouvelle phase militaire s’inscrit dans l’agenda politique de Netanyahu, qui doit continuer ces affrontements armés pour asseoir son pouvoir. L’explosion de bipeurs et de talkies-walkies est l’événement récent qui montre un changement dans la politique d’Israël. Cela montre sa volonté d’étendre le conflit au Liban et qui a causé la mort de 40 personnes (majoritairement du Hezbollah) et faisant près de 3 000 blessés. Ces moyens de communication, utilisés par le groupe chiite car difficilement traçables, avaient été piégés il y a plusieurs années, selon certains experts militaires, laissant la possibilité d’actionner ce système à n’importe quel moment. Cette réalisation interroge sur les intentions d’Israël. Sur la scène internationale, beaucoup craignent une escalade future, mais qui, en réalité, est déjà visible. Ces explosions ont été un choc pour la population, qui, en raison de sa diversité religieuse et ethnique, est très hétéroclite et n’est pas soumise au Hezbollah comme on pourrait l’entendre dans certains médias. 30 % d’entre eux déclaraient (Foreign Affairs) avoir confiance en ce groupe, mais cela pourrait évoluer et donner du crédit à ses membres si cette invasion terrestre commence et que de nombreux civils sont touchés.

La populations libanaise, prévenue deux heures à l’avance de bombardements, doit fuir, tout quitter, sans date de retour, avec un désespoir immense qui pourrait se transformer en haine future. On estime déjà à près de 100 000 le nombre de personnes déplacées. Le problème ici n’est pas l’affrontement militaire, mais les civils libanais qui après les palestiniens risquent d’en pâtir.

Il faut rétablir les faits et ne plus utiliser de formules politiques toutes faites. Israël s’enlise dans une politique mortifère dont personne n’arrive à voir l’issue. Les responsables politiques depuis Tel-Aviv prétendent vouloir protéger leurs citoyens, mais l’inverse risque de se produire, avec une haine grandissante chez les frères, sœurs, fils, et cousins gazaouis et libanais de ces personnes tuées. Ces morts, dont on ne connaît ni le visage, ni l’histoire, ni les opinions politiques, disparaissent dans l’anonymat le plus total, celui du décompte quotidien de l’actualité.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.