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Billet de blog 22 janvier 2009

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Les collectifs de journalistes élargissent le dialogue social

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Les collectifs rassemblés autour du RAJ (Rassemblement des associations de journalistes) réagissent sur le Livre vert produit par les Etats généraux de la presse écrite. Des réactions qui concernent principalement le groupe de travail n°1 consacré aux métiers du journalisme. Des collectifs comme « Ca Presse », « Les incorrigibles , « FreeLence », « Journalisme.com », « Femmes journalistes », « Profession : pigiste » qui revendiquent principalement une indépendance éditoriale par rapport aux pressions marketing et la garantie du droit d'auteur.

Le 23 janvier, Nicolas Sarkozy livrera ses arbitrage sur les recommandations inscrites dans le « Livre vert » sur les Etats généraux de la presse rendu public le 8 janvier.

« Parmi les 148 professionnels de la presse écrite ayant participé à ces Etats généraux, 49 sont officiellement présentés comme journalistes. Mais la plupart occupent des postes de rédacteur en chef ou de directeur de la rédaction. Nous n’avons recensé qu’une poignée de journalistes de base, tous invités en raison de leur mandat syndical. La plupart d’entre eux ont d’ailleurs quitté les Etats Généraux avant leur terme, considérant que leur parole n’était pas audible », peut-on lire sur le site du RAJ.
Des collectifs non étiquetés syndicalement, fixés sur les métiers, qui traduisent une approche différente du dialogue social. Cela peut faire grincer des dents du côté des syndicats de salariés, il y a des déçus de l'action syndical du côté des collectifs mais au global la complémentarité est plutôt de mise. Si un développement du sujet vous intéresse: « Revendications: les journalistes plébiscitent les collectifs »


Le RAJ admet les « effets d'aubaine » sur le sujet de la clause de cession et la possibilité de plafonner les indemnités de départ à trente ans d'ancienneté pour les journalistes de plus de 60 ans. Le tout avec des clauses ouvertes au maximum un an.

Les journalistes bénéficient en effet de l'opportunité de prendre une clause de cession pour peu que le contrôle de leur entreprise change de main. Une dérogation que le code du travail accorde à la profession afin de s'assurer que les rédactions adhérent au projet éditorial des repreneurs. Les partants bénéficient d'une indemnité de départ calculée sur la base plancher d'un mois de salaire par année d'ancienneté et l'employeur ne peut s'opposer au départ comme c'est le cas lors d'un PSE. Les journalistes qui quittent leur entreprise dans ces conditions bénéficient bien entendu des allocations chômage. Une forme plus avantageuse que la rupture conventionnelle...


Rendez-vous manqué

Le RAJ parle en revanche de « rendez-vous manqués » à propos de sa proposition d'une reconnaissance juridique des équipes rédactionnelles. Une proposition, soutenue par certains syndicats, non retenue par les groupes de travail. Une reconnaissance juridique qui permettrait « l'accès de droit d'un représentant, élu par ses pairs, à l'instance de décision de l'entreprise avec voix délibératives » et « un droit de révocation du directeur de la rédaction en cas de rupture grave de confiance. »

La piste d'un statut juridique propre à une rédaction est aussi reprise dans les 14 propositions des Assises du Journalisme (20 janvier à Paris) initiée par l'association Journalisme et Citoyenneté (Journalisme.com). « Les représentants de l'équipe rédactionnelle doivent bénéficier d’un statut leur assurant une protection équivalente aux représentants du personnel » indique la proposition.

Voilà qui pourrait inspirer ailleurs que dans les entreprises de presse. Dans les associations ou les mutuelles par exemple car l'enjeu est de garantir que la finalité « dépasse le seul souci de rentabilité » en se focalisant sur le coeur du métier...Oui mais lequel ?

A noter que le 7 novembre 2008, la CFDT, la CFTC ont signé un accord pigistes. Le SNJ, le SNJ CGT et FO ont avancé leur droit d'opposition à cet accord qui introduit « des conditions quasi impossibles à remplir pour que les pigistes puissent être électeurs et éligibles lors des élections de délégués du personnel (DP), au comité d’entreprise (CE) et comité hygiène sécurité et condition de travail (CHSCT) des entreprises de presse pour lesquelles ils travaillent » et qui ne tient pas à inscrire les journalistes pigistes sur le registre unique du personnel. « une façon de remettre en cause leur statut de salarié », souligne le site de la pétition - « pas de recul sur nos droits » - lancé par « des collectifs et associations de journalistes. »

Source : MiroirSocial

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