A Perpignan, s'est ouvert un procès en correctionnelle qui va durer une bonne quinzaine de jours.
Le président du TGI a dit qu'il s'agissait de juger de faits, de personnes et non de systèmes.
Les avocats extérieurs sont arrivés en retard, encore une fois à cause de retards d'avions et de la tramontane qui soufflait trop fort (cela devient une habitude, depuis que ce ne sont plus des airbus, mais des CRJ1000 qui viennent à LFMP).
Le président a également dit que c'était son devoir de dire aux prévenus qu'ils pouvaient garder le silence et ne pas être présents.
Leur présence ou absence serait alors assumée avec leur conseil.
Le président du TGI en correctionnelle a donc été très précautionneux des droits de la défense.
Des discussions ont eu lieu sur le planning du procès et le passage des témoins et des prévenus.
Concernant les témoins, il y a 2 catégories : Les témoins lambda et des policiers ou magistrats.
Pour les 2 premiers témoins présents, le président a dit qu'en théorie ils devaient rester dans une pièce fermée, mais que comme ils ne passeraient que dans une semaine, ils étaient libres. Néanmoins, le président a précisé qu'il ne souhaitait pas les reconnaître dans la salle, puisqu'ils ne peuvent assister au procès.
C'est ensuite que cela s'est corsé pour les autres témoins. En effet, une partie demande la venue de 2 policiers, des 2 juges d'instruction et du procureur en charge de l'affaire.
Les 2 juges sont maintenant conseillers à la cour d'appel de Toulouse pour l'une et Montpellier pour l'autre. Le procureur est maintenant procureur général dans une principauté et médiapart a parlé de lui il y a peu.
Il semble acquis que les policiers en charge de l'enquête viendront témoigner. L'un des 2 policiers avait comme maîtresse un des principaux témoins à charge. L'avocat qui a plaidé pour la présence des magistrats comme témoins a été assez insistant pour dire que leur présence était impérative.
Le procureur de Perpignan a considéré que leur présence n'était pas nécessaire et que l'excuse liée à leurs obligations professionnelles était valable.
Le Tribunal doit donc décider pour lundi matin si la présence des magistrats comme témoins sera ou non ordonnée, avec le concours ou pas des forces de police.
Comme l'a dit un avocat, rien n'empêche qu'un magistrat soit cité comme témoin et il serait grave que le TGI décide que le témoignage de certains témoins serait obligatoire de par le code pénal et que celui des magistrats ne le soit pas, le concours à la vérité étant impératif pour tous et principalement pour les magistrats.
Le procureur en place au moment de l'instruction a considéré que comme il était procureur, il n'avait pas à venir comme témoin, et qu'accessoirement, les avocats n'avaient qu'à questionner le nouveau Procureur.
Les avocats ont tous demandé la présence de ces magistrats qui ont refusé de répondre à toutes les demandes des avocats et qui sachant que l'enquêteur avait des relations avec le principal témoin ont continué à le faire travailler comme si de rien n'était.
Je prenais des notes avec ma tablette et un huissier est venu me voir pour m'interdir d'utiliser un ordinayeur. j'ai eu beau lui dire que ce n'était pas un ordinateur, rien n'y fit. Quelqu'un sait-il si un texte existe empêchant l'utilisation d'un ordinateur ou d'une tablette pour prendre des notes, sachant que je sais qu'il est interdit de prendre des photos ou d'enregistrer des débats, bien sûr.