Des luttes épuisantes.
Le film nous emmène d'une lutte à l'autre, A69, Sainte Soline, luttes forestières... nous sommes avec ces jeunes qui se battent avec courage contre la destruction du vivant. Nous vivons de l'intérieur ces moments de mobilisation et de confrontation et comme on sait, sans aucun doute, depuis début novembre, grâce à Médiapart et Libération, qu'elle était l'ambiance dans les rangs de la gendarmerie, on voit comme c'est courageux.
Il y a à désespérer de ce manque d'écoute des autorités publiques qui laissent les forêts être détruites, l'asphalte se répandre, l'eau être accaparée pour encore plus de maïs ... plus de monoculture, moins de diversité. Et tout ça en contradiction avec la charte de l'environnement pourtant adossée à la constitution.
Ce n'est plus possible.
Nous ressourcer par nos liens aux vivants.
Alors le regard de Vincent va se porter sur les vivants autour de lui. Les blaireaux, les chevreuils, les renards ... Il les attend, longtemps, il finit par les voir, il les filme... Et jubile carrément quand dans sa rivière auprès de chez lui, il découvre le castor. Tous ces animaux viennent progressivement compter au nombre de ses proches
Et à force de temps passé dehors au contact des bêtes et des plantes il prend conscience que cela lui fait du bien, cela le ressource. Il en ressort plus fort.
Une histoire d'amour.
Mais surtout et c'est dit dans le commentaire du film, tout ne se joue pas dans notre mental, bien loin de là : "... c'est une guerre affecfive qu'il faut mener...". Cela semble contradictoire mais non. Oui défendre le vivant, faisons le par amour.
Oui le temps que nous consacrons à aller à la rencontre des vivants-non humains, nous rapproche d'eux, il fait que des liens se nouent... qu'un attachement se créé et se renforce à chaque sortie à chaque observation.
S'engager dans la lutte pour l'écologie n'est pas que le résultat d'une démarche intellectuelle, c'est bien plus une histoire de coeur.
Donner la place aux sensations.
C'est facile d'augmenter son niveau d'attention dans les bois ou au bord de la rivière. C'est donné à toutes et tous, c'est donné à chacune et chacun d'entre nous. Il faut savoir se poser et écouter... toucher une feuille, être attentif à ce que nous faisons, s'arrêter à un rayon de soleil, contempler la surface de l'eau, s'accroupir pour admirer une araignée dans sa toile dans la lumière rasante du matin, sentir le parfum du sureau, saisir la caresse du vent sur sa joue...respirer, être ici et maintenant, laisser sa pensée de côté... respirer encore... s'ouvrir encore à toutes nos sensations.
Ainsi commence un chapitre de Walden ou la vie dans les bois : « Soir délicieux où le corps entier n'est plus qu'un sens et par tous les pores absorbe le délice. Je vais et viens avec une étrange liberté dans la nature, devenu partie d'elle même » Henry-David Thoreau.
Oui si proche de la nature, grâce à tous nos sens ouvert, qu'on devient partie d'elle-même, comme ça on sait pourquoi ces jeunes, et moi avec eux, disent : " On ne défend pas la nature, nous sommes la nature qui se défend". Et nous prenons à pleines mains, bras grands ouverts la force que cela nous donne. La force de l'amour.
Roland
C'est indiqué sur YouTube Vincent facilite les choses pour que le film soit projeter en salle ou en classe... Il devient un outil pour ouvrir le débat, un outil qu'on peut s'approprier et mettre au service du vivant.