ROLAND VACHER (avatar)

ROLAND VACHER

Abonné·e de Mediapart

4 Billets

0 Édition

Billet de blog 13 septembre 2018

ROLAND VACHER (avatar)

ROLAND VACHER

Abonné·e de Mediapart

IL Y A PLUS D'UN SIECLE, ROSA...

la France en première ligne pour mener l'ultime combat pour le salut de l'humanité

ROLAND VACHER (avatar)

ROLAND VACHER

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

IL Y A PLUS D'UN SIÈCLE, ROSA...

Il y a plus d'un siècle, Rosa Luxembourg pressentait que la Grande Guerre 14-18, serait la première défaite majeure du monde du travail international : défaite de laquelle nous ne sommes toujours pas sortis.

La gauche radicale s'était posée l'alternative «socialisme ou barbarie» !

Or nous venons de faire les premiers pas dans l'ère de la barbarie.

Notre «Terre» de toutes parts, souffre de plus en plus à satisfaire les exigences du monde du capital qui la gouverne.

Notre biosphère peine chaque année davantage pour se renouveler.

Les nouvelles générations aujourd'hui, n'ont d'autre choix que de poser le défi le plus gigantesque à savoir : la gestion de notre univers par le monde du travail ou l'anéantissement de notre biosphère par le monde du capital !

Oui, la gestion de notre «Planète» par le monde du travail extrêmement diversifié de nos jours, couvrant un spectre d'opinions beaucoup plus large que la gauche sortie de la première guerre mondiale, ou si l'on veut, la classe «œuvrière» qui avec la nature sont les seules sources de la toute puissance accaparée par les oligarques du capital qui mènent le monde à sa perte ou encore tout simplement le «peuple» puisque ceux qui sont contraints de vendre leur force de travail pour vivre, représentent comme en France, plus de 90% de tous les actifs : avec une telle majorité autant dire le «peuple» sans pour autant avoir besoin de faire allégeance au «populisme» de Chantal Mouffe mais directement à Marx qui avait prévu la prolétarisation des couches périphériques de la classe ouvrière tels que les paysans, les petits commerçants, les artisans....

La gauche née de la partition du monde du travail, à l'issue de la 1ère G.M, a totalement faillie à sa tâche...puisqu'ils se sont fait «hara-kiri» : réformistes, ils ont détruit eux-mêmes, les réformes, avec la loi El-Khomri, à coups de 49/3...ramenant le travailleur seul contre son patron comme au 19° siècle ! La période ouverte il y a un siècle, est close, l'insoumission succède à la gauche faillie.

Ce combat gigantesque pose d'emblée la question de : comment le mener ?

Certains proposent de mener ce combat frontalement, en appelant à renverser immédiatement le capitalisme seul responsable de cet état du monde !

C'est s'attirer la question : «Par quoi le remplacer ?» et la réponse qui vient aussitôt : par le «pseudo-socialisme» productiviste, aussi néfaste, si ce n'est plus ?

C'est la meilleure façon d'être immédiatement marginalisé et d'être inaudible !

Car le monde du travail est encore majoritairement sous l'emprise idéologique dominante qui martèle depuis des lustres la fausse analogie du socialisme avec sa caricature stalinienne qui a sévi en URSS ! Même la plupart des historiens n'y échappent toujours pas !

Alors que faire ? Nous avons besoin d'un programme de transition avec des revendications transitoires partant des besoins immédiats du monde du travail en suivant fidèlement sa maturation politique et son rapport de forces avec le pouvoir en place. Transitoires car elles ne peuvent être concédées par ce pouvoir, et nécessitent implicitement, pour les obtenir, son renversement. Elles ont pour effet d'éviter le blocage de la discussion et de faire bouger les positions. A l’instar de Gramsci, qui en prison et en plein régime mussolinien en 1930, proposait une «constituante» alors que Togliatti exigeait le renversement immédiat du capitalisme !

«L'avenir en commun» (LAEC) est le premier programme de transition audible, porté par un mouvement pour mener «la guerre de manœuvre» (aurait dit Gramsci) avec «La France Insoumise» qui ne peut pas être un parti pour pouvoir «fédérer, unir et mobiliser» toutes les composantes extrêmement diversifiées du monde du travail aujourd'hui ! Cette diversification extrême est compatible avec l'existence de plusieurs partis mais leur efficacité ne peut être réelle que dans l'action du mouvement général de la FI pour rendre la parole au monde du travail, dans les urnes et dans la rue. Un peu comme l’était, les partis pendant l’occupation allemande dans le cadre du CNR.

La FI, mouvement à la «manœuvre» pour gouverner, mettre en place le processus constituant vers une nouvelle république en s'appuyant sur l'auto-organisation pour résoudre toute difficulté à l'encontre de l'intérêt général.

Face à l'Allemagne vieillissante, la France est de nouveau une nation jeune grâce surtout à tous ses migrants que le monde du capital a utilisé temporairement comme une arme contre le monde du travail ainsi que nous l'ont si bien dit Marx et Jaurès. Et que l'extrême-droite de nos jours voudrait à son tour exploiter pour parvenir au pouvoir en stigmatisant les plus exploités contre ceux qui le sont moins par le capital ! La plupart des migrants dans l'histoire ont subi la vindicte populaire (sales( juifs, macaronis, polacks, bougnoules, portos, etc...)) pendant un certain temps avant d'entrer pleinement dans le monde du travail. Nos migrants d'aujourd'hui pas plus que ceux d'hier, ne représentent une «invasion»(1) dangereuse pour la «civilisation» qui hélas est déjà entrée dans l'ère de la barbarie non pas à cause d'eux, mais par les exigences outrancières des oligarques du capital sur le monde! C’est pourquoi, nous accueillons tous ceux qui parviennent à nos frontières et nous condamnons les Sarkosy, Hollande et Macron qui les renvoient de force chez eux, et les parquent dans des conditions abominables, rappelant les camps de concentration.

Pour la deuxième fois dans son histoire, la France se trouve en première ligne pour affronter cet ultime combat. Mais cette fois, il ne s'agit plus de «rock'n-roller» des féodaux européens, mais des gouvernants de l'extrême-centre engendrant ceux de l'extrême-droite par leur politique d'austérité et de répression, après les avoir instrumentalisés, LORSQUE la résistance du monde du travail, est insuffisante ou inexistante. C'est ainsi que la FI est devenue la seule opposition authentique à Macron. Le monde l'observe... Le «printemps français» (selon Perry Anderson dans la NLR n°105), surgi en 2016 avec le mouvement à la «manœuvre», «La France Insoumise», un an plus tard s'affirmera avec 7 millions d'électeurs et 17 porte-paroles nationaux du premier programme de transition audible «L'avenir en commun» pour reconstruire de pied en cap la nouvelle résistance du monde du travail face au monde du capital. Ce qui exige du temps, et...Macron, lui, va bientôt en manquer... Il a bénéficié jusqu'ici de la faillite de la gauche qui a momentanément paralysé la résistance du monde du travail. Il n'a autour de lui que des corrompus et des gens qui ont retournés leur veste en l'espace de trois mois avant son élection et seront prêts demain à le lâcher à la moindre bourrasque. Il a cru réduire la droite aussi facilement que la gauche arrivée à son terme, mais la droite classique, spécificité bien française dont les contours sont souvent flous et mouvants, existe réellement. Il rêve de faire surgir de notre vieille société française, en quantité, les managers, les followers, les start-upers nécessaires pour vertébrer sa société fantasmée de demain. En vain. Il sait déjà qu'un seul quinquennat ne lui suffira pas d'où sa quête pour réduire encore la démocratie parlementaire et territoriale largement amputées déjà, et ses tentatives pour construire un état de plus en plus policier. Car il est déjà trop tard pour lui, de tenter un référendum et n'est pas «bonaparte» qui veut, pour un coup d'état ! La voie est désormais étroite avant qu'il ne chute ! Par contre, tous les héritiers de notre grand siècle des lumières aujourd'hui, sont tout à fait susceptibles d'être séduits par notre programme de transition «L'avenir en commun» pour le bien-être général de l'humanité sans même qu'il soit nécessaire d'arborer trop de tricolore pour les attirer. Notre programme avec tous ses livrets, possèdent une force incommensurable, comme l'ont été les cahiers de doléances à une autre époque.

C'est pourquoi, le monde entier suit l'évolution du «printemps français»...déjà pour les élections européennes il tend vers un «printemps européen» en 2019 !...En route pour organiser la voix des pays du Sud contre l'ordo-libéralisme de l'impérialisme allemand et contre les gouvernements des pays où l'extrême-droite fascisante montre le bout de son nez !

(1)Nanjala Nyabola écrivaine, chercheuse en sciences politiques dénonce un discours centré sur la peur de l’« invasion » gagnant du terrain en Europe et aux États-Unis : « Si l’on regarde les chiffres, ce n’est pas vrai. Le pourcentage d’Africains qui décident de migrer vers l’Europe est minime..(voir En Afrique, «on ne s'attaque pas aux causes premières des migrations» via @Mediapart https://www.mediapart.fr/journal/international/260818/en-afrique-ne-sattaque-pas-aux-causes-premieres-des-migrations?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-67)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.