"Le Monde" publie aujourd'hui un article faisant état de la signature par Sébastien LECORNU du décret supprimant "les derniers avantages « à vie » des ex-premiers ministres dès janvier 2026".
Serait-ce l'arbre qui cache la forêt ?
Il y a quelques jours, j'ai été interpellé par les propos de la journaliste Raphaëlle BACQUE dans "C dans l'Air".
"Il peut y avoir des abus, oui un ministre est logé, nourri, blanchi, oui".
Comme si cela était naturel !
En quel honneur ?
🏠 🏢 Logés ? Cela se justifie sûrement dans certaines fonctions régaliennes nécessitant un très haut niveau de réactivité. En dehors de ces cas, on voit mal ce qui fait obstacle à la location d'un logement à Paris si le Ministre n'y réside pas habituellement. C'est le lot commun des salariés et d'un grand nombre d'agents de la fonction publique bien moins rémunérés.
🍲 🍷 Nourris ? En dehors des repas diplomatiques et d'occasions très particulières, on comprend là aussi assez mal ce qui justifierait que le contribuable contribue à titre courant aux frais d'alimentation des membres du Gouvernement, qui perçoivent un traitement/une indemnité suffisante pour subvenir à leur besoin sur ce plan (y compris pour les pots de départ...). On peut à cet égard s'interroger sur le financement des petits-déjeuners, déjeuners et dîners "de travail" régulièrement évoqués dans la presse : qui paie les denrées ? Leur préparation, etc...?. Blanchis ? idem...
➡️ Au final, il ne s'agit pas seulement de s'interroger sur les "avantages" consentis (officiellement ou informellement) aux anciens premiers ministres et ministres, mais également aux membres actuels du Gouvernement (et éventuellement certains hauts fonctionnaires : recteurs, préfets, conseillers)...et que les informations pertinentes soient accessibles au public !
Les sommes à économiser représentent probablement une goutte d'eau dans le budget de l'Etat, mais la dimension symbolique est essentielle à l'heure où l'on demande aux services publics de se serrer encore plus la ceinture.