Qui se souvient du vote des crédits de guerre par les sociaux démocrates en 1914 ? De l’abandon des républicains espagnols par le front populaire français ? Sans aller si loin dans la fouille de l’histoire nauséabonde des sociaux démocrates, revenons aux promesses immédiatement abandonnées du candidat Jospin de 1997 : la régularisation des sans-papierEs et l’engagement de maintien de l’activité de l’usine Renault Vilvoorde. Et que dire de la désertion honteuse des députés PS au moment du premier vote du PACS en 1999 ?
Nous y sommes, ce sont les mêmes aujourd’hui qui font la chasse au Roms et encouragent les pratiques policières inhumaines à leur égard. Les mêmes qui tergiversent sur le droit de vote des résidentEs étrangerEs aux élections locales, promesse de plus de trente ans d’âge, alors que, en réalité, c’est une citoyenneté entière qui devrait être mise en place. Les mêmes qui envoient la force brutale de l’état contre les zadistes en train de dessiner unE autre monde solidaire, créatiVE, respectueuSE… Les mêmes dont la lâcheté encourage les hordes réactionnaires à exprimer sans frein leur homophobie. Les mêmes qui dilapident l’argent public pour le maintien des profits boursiers et tentent de mettre à genoux les peuples d’Europe en attaquant toutes les solidarités collectives que sont l’éducation publique, la santé publique, les retraites, les aides sociales pour les plus précaires. N’oublions pas le Pasok et le Psoe qui, les premiers, ont imposé l’austérité en Grèce et en Espagne pour contenter les marchés financiers.
Ceux là qui ont inventé "l'ennemi intérieur" et lancent une guerre impérialiste en Afrique.
Nous n’avions aucune illusion sur ces gens là, Valls, Hollande, tous leurs ministres et les députés plus soucieux de leurs réélection que du bien commun. En moins d’un an, leur politique se traduit par des mesures et abandons aux effets brutaux combinées à l’usage systématique de la force. Nous avons conscience des enjeux et nous ne voulons pas prendre le risque d’un nouveau 2002, où cette fois ci, nous pourrions vraiment plonger dans le néant.
Ces violences tous azimuts nous obligent à l’insurrection. A sa base, nous devons affirmer l’indivisibilité de nos luttes et leur jonction dans un unique ensemble d’exigences. Nous devons aussi lutter contre les violences d’état et mettre en demeure les CRS, gendarmes, policiers et soldats : ils doivent savoir de quoi ils sont les instruments et décider en conscience de se battre contre leur classe ou de déserter.
Bonne année 2013.