Bon alors si j'ai bien compris, quand on commence sur Mediapart, l'une des questions qui se pose, c'est de savoir si l'on intervient (blog, commentaires) en son nom propre ou sous pseudo. Le premier choix a l'avantage de la transparence et de la sincérité ; le deuxième celui de la tranquillité.
Ces dernières années, nombre de fonctionnaires adeptes du web ont fait les frais de pressions diverses allant jusqu'à la suspension abusive. Pour preuve, voici le blog pour lequel Jacques Risso alors directeur de l'école de Rustrel dans le Vaucluse, a été inquiété. Chacun pourra ainsi juger de la subversivité de ses dessins ...
http://jacques.risso.free.fr/allegro/manontroppo.htm
Seulement Madame l'inspectrice n'avait pas le sens de l'humour ... Donc voici ce qu'a subi Jacques avant d'obtenir gain de cause devant les tribunaux :
http://www.la-bouteille-a-l-encre.com/
Dans le privé, le phénomène existe également.
"Déjà, en décembre 2008 trois salariés d'une SSII à Boulogne-Billancourt avaient été licenciés pour avoir critiqué leur hiérarchie et leur responsable RH sur Facebook. En juillet dernier [2011], trois autres salariées d'une association de défense de victimes de violences conjugales à Périgueux ont également été licenciées, pour « faute lourde » après avoir tenu sur ce même réseau social des propos jugés « injurieux, diffamatoires et menaçants » par leur employeur." (Murielle Cahen, Avocat online). Les cas se sont multipliés depuis.
On peut se poser la question de savoir si l'inspectrice de Jacques Risso ou les dirigeants d'entreprises et présidents d'associations auraient ainsi agi si les publications s'étaient faites sous pseudos. Sans doute pas. Quel plaisir de pouvoir se faire ouvertement un insoumis, un réfractaire ou un esprit critique, juste pour l'exemple, juste en guise d'intimidation pour asseoir son petit pouvoir ...
Tout ceci s'est produit bien avant l'état d'urgence. Et concernant Jacques Risso, c'était sous Vincent Peillon. Fut un temps, la gauche au pouvoir faisait passer la loi Le Pors sur la liberté d'opinion des fonctionnaires.
Nous ne sommes plus en 1981, donc pseudo ou pas, j'ai fait mon choix.
Rouge-gorge