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WMBV.8
WATERSHED
MAGIC
" BASSIN VERSANT "
Dans les abysses de l’œuvre.
Est-ce de la science-fiction ? De l'anticipation ? Ou notre monde tel qu'il est ? Seulement grossi par les lentilles de la caméra et décalé dans un univers qui n'est pas réel... Pas encore...
Une allégorie...
Ce film est un voyage qui embarque les spectateurs sur leur propre rivière... Une alerte pour les plus jeunes, comme un phare en pleine mer... Une révélation, un combat interne pour les plus sages, pour celles et ceux dont beaucoup d'eau a passé sous le pont de leurs convictions... Comme une plongée en eux-mêmes, une apnée introspective à la recherche d'une bouffée d'air frais.
Nous parlons de la Terre et de l'humanité. De l'exploitation des ressources par l'homme, de l'exploitation de l'homme pour les ressources. Jusqu'où ? Jusqu'à quand ?
Privatiser l'eau jusqu'à l'extraire de nos corps, nous sommes une réserve sauvage, nous sommes aquatiques... Privatiser l'être humain alors ? Ne pas en laisser une goutte à l'humanité, à l'univers... Tout monétiser jusqu'à aller la chercher aux confins de l'espace...
L'eau est bien plus qu'une simple boisson... Elle est la vie, elle guérit, elle a une mémoire... Elle est nous et nous sommes elle... C'est nous que nous embouteillons... Prisons aux barreaux de plastique qui retourne à la mer... Qui retourne à l'eau pour la souiller après l'avoir réduite en esclavage...
Notre film parle de puissants manipulateurs, qui prennent tout sans penser à demain.
D'éducation qui peut libérer ou asservir... Élever ou détruire.
De résistance et d'espoir... De survie... D'un peu d'eau à boire.
C'est une histoire d'amour... De retrouvailles... Deux esprits en quête d'identité... Retrouver l'autre pour se retrouver.
Tout est ambivalence... Les conflits intérieurs et les quêtes personnelles s'entrecroisent... Comme deux affluents.
Et quand les destins s'en mêlent, ils s'entremêlent... Des destins qui peuvent être forgés... Jusqu'à l'impossible ?
Une histoire qui s'écoule à différentes vitesses... Comme un torrent qui suit son bassin versant... Parfois avec d'écumeux rapides, parfois s'étendant calmement en caressant les berges...
Premiers méandres...
Depuis un peu plus de quatre ans, le projet marine dans le lac de nos pensées. Un premier scénario, des ébauches... Laisser l’œuvre nous submerger, nous y baigner... Comme de l'eau qui coule en nous, la caresser... La guider sur notre bassin versant, la laisser suivre nos penchants artistiques... Mais c'est elle qui décide, insaisissable encore...
Un aller retour dans les étoiles avec notre premier long métrage. Puis la sentir se réveiller comme l'eau qui dort mais ne pas s'en méfier.
De notre peau la sentir transpirer, gicler de nos aspérités... Remplir nos aspirations... Faire flotter nos désirs vers un idéal... En entrevoir les côtes même si elles sont mal taillées.
L'accueillir et la transmettre... Une ligne de partage des eaux... De partage des autres.
Une nouvelle équipe et tout s'accélère... L’œuvre suit des rapides effervescents...
Effervescence de l'équipe, propositions, dispositions, déconstruction... Création.
Les images, les textes, la musique, les dessins... Tout nous saute aux yeux comme une cascade indomptable. Il faut les capter, les enregistrer avant que tout cela ne s'évapore et qu'il ne reste qu'une mer morte... Comme une lettre... Sentir le film vibrer en nous, nous inonder de son évidence... C'est un charme, ne plus s'en passer... Peu importe l'addiction, même si elle est salée, nous plongeons dans l'action sans attendre.
C'est la marque de fabrique de RouteFilm, nous sommes dans l'action sans tendre la main... Sans attendre demain... Avec nos moyens techniques, avec des êtres humains qui s'approprient l’œuvre et son message avant tout, qui viennent l'enrichir...
Une œuvre Open Source que l'on laisse couler...