Quel tartufe souffla dans l’oreille du Président cette ânerie ? Serait-ce son gourou même, Boris Cyrulnik, duquel cet anti-concept a fait la fortune ?
Sorti aux EUA d’un chapeau, il y a plus de 70 ans, son objectif était la réussite individualiste à l’américaine. Je dis bien « individualiste », car, même pour les croyants, il n’y a pas de résilience collective.
Dans la méconnaissance de l’histoire des terres, on ne comprend pas grand-chose aux guerres, et c’est le cas pour cette troisième guerre mondiale que nous vivons.
L’histoire des mots, l’étymologie, comme l’appellent les savants, est tout aussi instructive. Résilience vient directement du latin, du verbe resilio, is, etc., qui veut dire se retirer sur soi-même, reculer et… se replier dans un combat.
À l’instar de son emploi juridique, que nous comprenons tous dans « résilier un contrat », ça signifie « abandonner, renoncer à quelque chose ».
À quoi, dans le cas en espèce ?
Dans l’immédiat, à la paix et à tout espoir de sauver écologiquement la planète.
Dans très peu de temps, à manger à sa faim, à se chauffer, à se soigner et, à terme, au reste de libertés qui nous restent, parmi lesquelles la possibilité de manifester.
C’est ça que nous offre comme programme notre futur – à coup sûr – président de la France.
Hélas, pas d’antidote connu pour ce poison.
Bibliographie d’urgence :
Serge TISSERON, La résilience, 2007, PUF, Que sais-je ?
Résiliences : Réparation, élaboration ou création, ouvrage collectif coordonné par Joyce Aïn, Erès, 2007.